Le tableau de James Ensor (1889) montrait le roi Léopold II et sa cour lisant des pancartes de revendication du peuple, tout en nourrissant les bourgeois, clergé et militaires de leurs excréments.
C'était là une critique des nantis prêts à toute compromission pour conserver leur statut, leurs avantages, et leurs prébendes. Dans d'autres tableaux pourtant, James Ensor égratigne la monarchie elle-même. Voir "La Belgique au XIXe siècle" (1889) où il peint un monarque indifférent au sort du peuple.
Fait remarquable pour cette fin du XIXe siècle et ce début du XXe siècle, ces espiègleries-là ne l'ont pas empêché d'être anobli bien des années plus tard.
Mon tableau, qui doit son existence à celui de James Ensor, montre les élites européennes au pouvoir en 2023 -élu et non-élus- déféquer sur le bon peuple en sablant le champagne. Il n'est même plus question pour eux de jeter un regard distrait sur les demandes du peuple.
Ce tableau a servi d'illustration pour le journal indépendant KAIROS, n° 61, pour l'article "Le retour du droit?" Entrevue avec le juriste Thierry Vanderlinden, Propos recueillis en direct par Bernard Legros et Alexandre Pennasse, pp. 20 et 21
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