Curieuse synchronicité ?
Le jour précis où décède la reine, je termine ce tableau qui lui est consacré.
On y voit la souveraine Elizabeth II se cramponner à un serpent non pas réel, non pas menaçant mais comme sorti d’une imagination enfantine, sous le regard de deux de ses fils.
Lorsque je peins, ma volonté ne contrôle pas mon pinceau que je laisse courir à sa guise. Le dessin de mon tableau échappe à mon entendement mais au fur et à mesure, je m’efforce de comprendre et de reconnaître ce que mon pinceau propose à ma vue. Bien souvent, ce que je vois surgir me vient des profondeurs, d’un lieu où tout est évident et plein de sens. Moi-même, je n’ai pas grand accès à ce monde mais l’intuition de son existence m’est offerte par la cohérence inouïe de l’ensemble des éléments du tableau, inexplicable et aussi par mon incapacité à produire une image aussi riche de sens par la volonté.
Ce serpent, symbole de la connaissance, symbole du cycle de la vie et de la mort, de la renaissance, serait-il un guide auquel la souveraine s’accrocherait pour cheminer vers l’autre monde ?
Le personnage de gauche m’a semblé dès le début appartenir au monde médical auquel d’ailleurs le serpent comme symbole du soin, compagnon d’Asclépios, dieu gréco-romain de la médecine, est lié.
Je laisse à votre sagacité le soin de découvrir l’ensemble du tableau!