Il a mis en musique des poèmes de Paul Eluard, Louis Aragon, Constantin Cavafis, Nazim
Hikmet, Orhan Veli, Federico Garcia Lorca, Yasar Kemal, Bertolt Brecht, Ülku Tamer et de
lui-même, et il les chante, sans fioritures, de sa voix profonde et envoutante.
Sa musique elle-même est un enchantement.
Il a composé aussi des musiques de films (Yol,...) et réalisé plusieurs films, salués par la
critique, pour leur beauté plastique, entre autres.
Mais l'activité favorite de cet intellectuel progressiste est l'écriture, semble-t-il. On peut lire
de lui en français: "Une saison de solitude" et "Délivrance" (Gallimard).
(Pour celles et ceux qui lisent l'allemand: "Gluckseligkeit"(Klett-Cotta), "Katze, Mann und
Tod", "Der Eunuch von Constantinopel" et "Roman meines Lebens" (Klett-Cotta)).
Ajoutez à cela un mandat de parlementaire et une activité de journaliste.
Et ce n'est pas tout: Par le biais de ses concerts et dans le cadre de sa nomination
d'ambassadeur de bonne volonté à l'Unesco, il oeuvre à la réconciliation des peuples qui
composent la Turquie son pays et toute cette vaste région du monde (Turcs, Grecs,
Arméniens, Kurdes,...).
C'est donc en lui l'avocat de la Paix que j'ai peint, en bousculant un peu l'allégorie
traditionnelle de la Paix (Irène, ΕΙΡΗΝΗ).
Ce faisant, en observant les photos (petites, déformées et de piètre qualité) que l'internet
nous fournit, je me suis demandé si Zülfü Livaneli n'était pas plusieurs, ce qui a davantage
encore compliqué ma tâche de peintre, croyez-moi!
Cette idée (saugrenue) expliquerait même la multiplicité des activités artistiques,
intellectuelles et politiques qu'on lui connaît!
Mais non, Monsieur Livaneli est seul et unique et ce dynamisme qui nous étonne est bien
l'apanage d'un pays jeune et en plein essor.