La copérative Optic 2000 garde le cap d’une politique historiquement axée sur la maîtrise du rapport qualité/prix. Focus sur une enseigne française en avance sur les réformes.
Depuis la création du GADOL (Groupement d’achat des opticiens lunetiers) qui a fait naître Optic 2000 en 1969, le Groupe a toujours poursuivi un objectif précis : permettre au plus grand nombre de bénéficier d’un équipement optique de qualité au meilleur prix. C’est d’ailleurs l’intérêt d’une coopérative, dont les opticiens membres sont partie prenante pour réduire les coûts en regroupant et coordonnant les achats. 50 ans plus tard, le Groupe garde le cap de sa politique historique et soutient la nouvelle réforme 100% Santé et le RAC 0, sur lesquels il a déjà pris de l’avance.
Le « RAC 0 », c’est quoi ?
Le reste à charge est la part des dépenses de santé qui reste à la charge de l’assuré après le remboursement de ses frais médicaux par la Sécurité sociale et la complémentaire santé (mutuelle). Il apparaît que cette dépense restante conduit au renoncement aux soins pour bon nombre de patients. En effet, 47%(1) des français déclarent avoir déjà renoncé à des soins médicaux pour des raisons financières. Face à un tel constat, le gouvernement a mis en place la réforme 100% santé pour permettre un accès pour tous aux soins dentaires, aux équipements optiques et aux audioprothèses.
Le principe est simple : en choisissant un équipement dans le « panier 100% Santé », le patient sera intégralement remboursé et bénéficiera d’un reste à charge réduit à zéro (RAC 0).
En pratique, qu’est-ce que ça change chez Optic 2000 ?
Dans le cadre d’application de la réforme, l’opticien doit proposer deux devis : un « libre » avec un reste à charge proportionnel aux choix personnels du patient, et un second établi sur la base d’un équipement pioché dans le panier 100% Santé. Ainsi, 17 montures seront proposées aux adultes et 10 aux enfants, le tout dans deux coloris.
Pour Optic 2000, le RAC 0 n’est pas vraiment synonyme de changement, et pour leurs clients non plus. Bien avant la réforme 100% santé, le business model d’Optic 2000 était déjà assupmé par son secrétaire général : minimiser les frais d’optique pour les patients tout en maintenant l’excellence des produits et services proposés par l’opticien. Il apparaît que les offres commerciales du Groupe s’inscrivent depuis longtemps dans une démarche responsable motivée par la maîtrise des coûts, et donc des prix. Conscient de l’importance d’un équipement optique de qualité accessible à tous, le Groupe a mis en place dès 2016 une vaste campagne intitulée « Objectif Zéro dépenses ». Pour Yves Guénin, secrétaire général d’Optic 2000, « on peut avoir des lunettes et des verres de qualité, fabriqués notamment par le premier Groupe français, avec un reste à charge zéro(2) ». C’est grâce à « une politique et une organisation volontaires » que le Groupe parvient à tenir ses engagements basés notamment sur la citoyenneté et le professionnalisme. Déjà en 1988, Optic 2000 lançait l’offre « Deux paires pour le prix d’une », rapidement suivie par « Les prix tout compris » illustrant la volonté du Groupe d’offrir des prix nets et toujours sans surprise.
Finalement, en apportant une réponse concrète aux besoins de ses clients-patients, l’enseigne d’optique la plus connue des français a simplement maintenu le cap de sa politique historique et devancé une réforme qui s’installe progressivement en France.
Face à la réforme 100% Santé, quelles nouvelles missions pour les opticiens ?
Si la réforme « 100% Santé » permet de lutter contre le renoncement aux soins en détruisant les barrières financières, elle ne s’attaque pas aux barrières géographiques qui creusent progressivement de nouvelles inégalités dans la population. Pour bon nombre de patients, obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologiste relève du parcours du combattant du fait de la mauvaise répartition géographique des spécialistes sur le territoire.
Les opticiens bénéficient aujourd’hui d’une délégation de compétences dans le cadre d’un décret de 2016. Depuis cette date, ces professionnels de santé peuvent procéder à des contrôles de vue ou un changement de lunettes dans un cadre très précis. Il s’agit de répondre à des urgences que ne peuvent pas systématiquement prendre en charge les ophtalmologistes. Chez Optic 2000, cette nouvelle mission est accueillie avec enthousiasme par son secrétaire général qui considèrent que « les opticiens ont eux aussi leur place dans le parcours de soins ».
Et pour répondre toujours mieux aux besoins des patients, le premier groupe d’optique français déploie une stratégie de développement « hors les magasins ». Visites à domicile, prévention dans les EHPAD et dans les entreprises, permanence dans les déserts médicaux : autant d’innovations dans l’offre commerciale proposée aux clients du Groupe. Pour Yves Guénin, « face aux enjeux du vieillissement ou du renoncement aux soins, l’optique doit sortir des magasins. Pour aller, notamment, à la rencontre des personnes dont les déplacements sont particulièrement difficiles ».
Avec un attachement historique au rapport qualité/prix, une forte implication dans la délégation de compétences et la proximité affichée auprès des clients-patients, le Groupe confirme sa volonté d’être perçu comme un acteur de santé investi dans une mission solidaire et citoyenne. En définitive, on observe assez peu de changement chez Optic 2000 avec le RAC 0.
Sources :
(1) https://100pour100sante.fr/portfolio-item/les-francais-et-la-reforme-100-pour-100-sante/