Après la diffusion à la télévision d’un reportage consacré aux conditions de travail des intérimaires chez Amazon en Allemagne, le Ministre du travail souhaite ouvrir une enquête.
Ce reportage met en avant les conditions de travail auxquelles sont soumis les salariés intérimaires :
- la surveillance des hôtels à bas prix dans lesquels logent les intérimaires d’Amazon est confiée à une agence qui serait proche du mouvement néo-nazi, et les surveillants seraient même allés jusqu’à fouiller les chambres des salariés ;
- les salaires versés aux intérimaires qui, pour la plupart, seraient des immigrés originaires d’Espagne, seraient inférieurs à ceux qui leurs avaient été promis par la Direction d’Amazon. Par ailleurs, ces derniers seraient logés dans des appartements surpeuplés.
La Direction d’Amazon réfute les accusations qui sont portées sur le groupe, et affirme qu’aucune discrimination ni intimidation n’est tolérée.
Face à cette polémique et à l’émotion suscitée par le reportage, le gouvernement allemand a décidé d’ouvrir une enquête. "Si l'enquête montre que ces accusations sont vraies, l'agence de placement (qui a embauché les travailleurs) pourrait perdre sa licence" a expliqué Ursula von der Leyen, la Ministre du travail allemande.
« Info-Plus » : loger ses salariés
L’employeur a la possibilité d’héberger son personnel. Le logement mis à disposition doit respecter certaines normes :
- de volume : il doit mesurer au minimum 15m3 par personne ;
- de surface : il ne peut avoir une superficie inférieure à 6m2 par personne et pas plus de 6 personnes ne peuvent occuper un même logement ;
- d’aération et de température : il doit être chauffé pour atteindre une température minimum de 18 degrés ;
- d’équipements : le logement doit être aménagé.
Par ailleurs, le personnel ne peut être logé dans des locaux affectés à un usage industriel ou commercial (Article R4228-26 du Code du travail).
Source : La Tribune, 17 février 2013