La ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, propose un congé non transférable pour les pères dans le cadre du congé parental. En effet, seul 2 à 3% des hommes bénéficient de ce congé.
Le congé parental, historiquement réservé aux mères, freine les femmes dans leur expérience professionnelle. Najat Vallaud-Belkacem explique que "le congé parental conduit aujourd’hui trop souvent les femmes à un éloignement (...) du marché du travail, (...) avec les conséquences sur les moindres progressions de carrières, les rémunérations, l’accès aux responsabilités ou encore les droits à la retraite".
Pour la Ministre, il parait fondamental de mieux partager le dispositifs entre les deux parents. Elle propose qu’une "période au minimum de six mois soit réservée au second parent".
La solution pour inciter les pères à bénéficier de ce congé serait d’instaurer "un mécanisme de bonification lors du partage du congé". La Ministre rappelle que la France est l’un des pays de l’OCDE où le montant de l’indemnisation du congé parental est la plus faible (560 euros environ).
Ce projet de réforme constituerait l’un "des principaux enjeux de la négociation sur l’égalité processionnelle". En effet, un tel dispositif devrait permettre une meilleure articulation entre la vie professionnelle et la vie privée pour les femmes concernées.
La mise en place d’une nouvelle réglementation en la matière devrait passer par des négociations entre syndicats. Ils formuleront des recommandations qui sont attendues pour le 8 mars.
« Info-plus » Le congé parental d’éducation
Pour prétendre au bénéfice d’un congé parental d’éducation, le salarié doit justifier d’une durée d’ancienneté de un an à la date de naissance de l’enfant (article L1225-47 du Code du travail).
Le contrat de travail est suspendu pendant le congé. Sa durée initiale est de un an prolongeable deux fois jusqu’au troisième anniversaire de l’enfant.
Source: Le Figaro, 1er février 2013