En cas d’arrêt de travail, le footing doit être prescrit préalablement pour être licite !

Publié le 01/06/2021 Vu 6 374 fois 1
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

La pratique d’une activité sportive pendant un arrêt de travail doit être autorisée, via la prescription du médecin traitant. Dans le cas contraire, le salarié perd son droit aux indemnités journalières.

La pratique d’une activité sportive pendant un arrêt de travail doit être autorisée, via la prescription

En cas d’arrêt de travail, le footing doit être prescrit préalablement pour être licite !

La pratique une activité sportive peut être bénéfique concernant le traitement de certaines pathologies, notamment pour combattre un état dépressif.

Le salarié, arrêté par son médecin traitant et touchant des indemnités journalières de la Sécurité sociale, peut être tenté de se maintenir en forme et de soigner ses troubles par une activité physique intense.

Pour rappel, lorsqu’un salarié se retrouve en arrêt de travail et bénéficie d’indemnités journalières, celui-ci ne peut exercer aucune activité peu importe qu’elle soit professionnelle ou rémunérée.

L’article L323-6 du Code de la sécurité sociale prévoit à cet égard que :

Le service de l'indemnité journalière est subordonné à l'obligation pour le bénéficiaire :

1° D'observer les prescriptions du praticien ;

[..]

3° De respecter les heures de sorties autorisées par le praticien selon des règles et des   modalités prévues par décret en Conseil d'Etat après avis de la Haute Autorité de santé ;

4° De s'abstenir de toute activité non autorisée ; [..]

Le salarié qui ne respecte pas ces obligations ou les prescriptions du médecin traitant peut être contraint de rembourser les indemnités perçues, et même dans certains cas payer une pénalité au bénéfice de la CPAM.

Dans l’espèce soumise à l’analyse de la Haute Juridiction, un salarié en arrêt de travail pour un état dépressif a participé à près de 14 compétitions sportives en moins d’une année, la plupart du temps des semi-marathons, tout en continuant de toucher ses indemnités journalières de la Sécurité sociale.

La Caisse primaire d’assurance maladie, prenant connaissance de ces faits, décide de suspendre les indemnités journalières qu’elle versait à ce salarié en arrêt de travail prolongé, rappelant qu’un assuré social n’a pas le droit de pratiquer une activité sur ses horaires libres ou de travail, sauf prescription médicale.  

Le salarié conteste et gagne en première instance devant le Tribunal des affaires de sécurité sociale. Selon lui, la pratique d’une activité sportive n’est pas prohibée clairement, comme en témoignent les renouvellements d’arrêts maladie qui prévoyaient les « sorties libres ».

Au surplus, le salarié fournit une attestation rétroactive de son médecin traitant indiquant que l’état de santé du salarié s’était amélioré en raison de l’activité sportive qu’il pratiquait.

La Cour de cassation a d’abord rappelé l’interdiction de pratiquer une activité, en vertu de l’article L.326 du Code de la sécurité sociale, sauf à être prescrite par le médecin traitant.

Le salarié doit prouver qu’il a été autorisé par son médecin traitant, avant qu’il ne pratique ladite activité (Cass. 2ème civ., 9 déc. 2010, no 09-14.575 ; Cass. 2ème civ., 9 déc. 2010, no 09-16.140).

Ainsi pour la Cour, la simple mention de « sorties libres » ne suffit pas à prouver que le médecin a expressément autorisé le salarié à la pratique sportive régulière.

Elle a considéré à cet égard que :

6. En statuant ainsi, par des motifs impropres à caractériser que la victime avait        été expressément et préalablement autorisée par le médecin prescripteur à exercer l'activité litigieuse, le tribunal a violé le texte susvisé.

 

La règle est claire : il faut que le médecin « autorise » expressément la pratique d’une activité physique dans sa prescription, un renouvellement successif autorisant les sorties libres n’étant pas suffisant. 

Cette nuance est importante dans la mesure où l’activité autorisée doit comporter un intérêt médical et doit être bien spécifiée sur la prescription d’arrêt de travail avant que le salarié ne débute l’activité sportive. Le salarié est contraint même lors de ses heures de sorties autorisées.

Dans le cas contraire, la sanction est lourde : le salarié ne peut plus bénéficier des indemnités journalières et doit s’acquitter du remboursement de celles-ci à la CPAM, voire d’une pénalité.

De quoi y réfléchir à deux fois avant de chausser les baskets...

Mathieu WEYGAND,
Avocat

 

Vous avez une question ?

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

1 Publié par proffit.francoise
16/10/2023 17:30

Demande de prêt - Réponse rapide : Sabin.leclercq@gmail.com
Gestionnaire de ce site, permettez-moi de faire ce témoignage sur votre site.

J'ai vu des témoignages sur Sabine LECLERCQ grâce au Forum.sports-sante . com un samedi soir, c'est comme ça que je suis entré en contact pour savoir comment ça marche, après mes 2 malchances,
j'hésitais encore beaucoup car je me débattais avec mes idées d'escroqueries en pensant également à ma situation qui s'empirait, le chômage chronique, sans conjoint et avec une fillette de 7 ans,(anxiété, découragement, stress, fatigue, crainte à se nourrir).

J'ai fais le premier part avec une demande de 9000 euros, je vous épargne le début, j'ai surtout apprécié la simplicité du processus fluide, explications claires avec mes questions pertinentes sur les frais, le délai, les garanties, il y a la rapidité dans les échanges.

J'ai préparé les documents à produites et transmis pour l'étude le lundi matin, en retour j'ai reçu un offre de prêt que j'ai pris 2jrs à lire avant de signer, renvoyé, le jeudi de la semaine, j'ai reçu un autre courriel avec copie détaillé d'un virement du montant demandé à mes coordonnées et il a fallu 3jours avant de confirmer par remerciement la réception du prêt sur mon compte... j'ai soldé un frais de dossier mentionné dans l'offre de prêt.

C'est mieux qu'une banque à tout points de vue.
Je vous la recommande vivement contact: Sabin.leclercq@gmail.com
Mme PROFFIT Françoise

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.