« Le vélo en ville, c’est trop dangereux » idée reçue ou réalité ?
Les Français sont de plus en plus nombreux à circuler en vélo : en 2017, ce sont 3,3 millions de vélos qui ont été vendus dans l'Hexagone !
Les accidents de vélo en ville sont moins graves que les accidents de vélo hors ville, en raison notamment des vitesses moindres en ville. En effet, la gravité hors agglomération est deux fois plus élevée que celle en agglomération.
Cela étant, il convient aussi de relativiser ce propos car la principale menace en ville pour le cycliste demeure l’angle mort des véhicules prioritaires (bus, autocar) et aussi des poids-lourds, dont les conséquences sont très souvent fatales pour la victime.
Ainsi, les agglomérations concentrent 84 % des accidents impliquant un cycliste, 48 % de leur mortalité et 69 % des blessés hospitalisés.
Fort heureusement, les blessures en vélo sont la plupart du temps légères, quelques contusions ou hématomes, mais malheureusement cela n’est toujours pas le cas ; ainsi, certaines victimes cyclistes présentent parfois des lésions plus importantes telles que des fractures ouvertes ou déplacées et dans les cas les plus graves, les lésions sont sévères avec atteinte des organes internes où le pronostic vital peut être engagé.
Les caractéristiques des blessés semblent liées fortement à leur niveau exposition suivant le temps passé la distance parcourue (il s’agit aussi de probabilités !).
A cela s’ajoute évidemment d’autres paramètres, tels que le comportement du cycliste, la nature du réseau (milieu urbain, réseau départemental, etc…), les conditions de circulation (jour ou nuit, temps sec ou humide, etc…)
Il est à noter que la majeure partie (75 %) des accidents de vélo tiennent à une chute « seule », à la suite d’une manœuvre d’évitement d’un autre usager ou d’un obstacle (trottoir, véhicule à l’arrêt, etc…), d’une glissade car les conditions de circulation ne sont pas optimales (chaussée humide, absence de visibilité, etc…). En revanche, environ 1 accident sur 4 a pour origine un autre véhicule ou usager impliqué (changement de direction, croisement à une intersection ou un carrefour)
Les derniers chiffres publiés par l’observatoire interministériel de la sécurité routière ne sont pas rassurants en ce sens que depuis 2010, le nombre de cyclistes tués a augmenté de 22 %, le deuxième trimestre 2017 est le plus meurtrier enregistré pour les amateurs de vélo depuis sept ans dans la mesure où 65 cyclistes sont morts au cours des trois mois d'avril, de mai et de juin 2017, contre 40 en 2016 pour la même période.
Chaque année, la bicyclette "tue" entre 160 et 170 personnes, 5 000 cyclistes sont victimes d'un accident grave chaque année.Pour autant, la mortalité des cyclistes représente une part assez faible (4%) de la totalité des personnes tuées dans le cadre de la circulation routière.Les cyclistes sont avant tout desusagers de la route vulnérables, au même titre que les piétons, face à des véhicules motorisés 10 fois plus lourds et beaucoup plus rapides. Les risques su cyclisme sont principalement liés aux chutes et la plupart du temps après un choc avec un automobiliste. Lors d'un accident de vélo un cycliste sur deux est atteint au membre supérieur (bras), un cycliste sur trois atteint au membre inférieur (jambe) et un cycliste sur cinq au visage et à la tête.
Les blessures les plus fréquemment observées chez les cyclistes sont superficielles : il s’agit d’abrasions cutanées, de plaies ou de contusions mineures souvent sur les mains, d'où l'intérêt de porter des gants. Cela étant, il s'agit aussi parfois de lésions plus importantes telles que des fractures (poignet et main, clavicule, etc...), de luxations acromio claviculaire (articulation entre l'omoplate et la clavicule). Les fractures du col du fémur sont peu fréquentes et occasionnées à la suite de chutes sur les cotés, en particulier avec les pieds bloqués sur les pédales.
La plupart des décès ou séquelles particulièrement graves, chez les cyclistes accidentés, sont attribuables à des lésions cérébrales (d’où l'impérative nécessité de porter un casque), à des amputations, ruptures de la moelle épinière ou traumatisme crânien.
Bon à savoir : plusieurs études sur la sécurité routière, menées depuis le début des années 1980, confirment l'efficacité du port du casque pour prévenir les blessures à la tête et notamment les fractures du crâne. Avec casque, le risque de blessures sévères à la tête est d'à peine 10 %, sans casque, il est total. Cela étant, il existe de nombreuses situations accidentelles où le port du casque ne peut malheureusement prévenir le décès du cycliste, notamment les blessures au thorax, par écrasement.
Parmi les personnes blessées , 1 sur 3 conservera des séquelles légères ou modérées et environ 1 sur 20 conservera des séquelles majeures.
Parmi les cas les plus graves, l’on retrouve les blessures médullaires. Il s’agit de lésions au niveau de la colonne vertébrale. La moelle épinière peut être sectionnée ou tout simplement comprimé à un endroit précis. Il en résulte que la transmission des informations entre le cerveau et les membres est partiellement ou complètement interrompu, les conséquences peuvent aller jusqu'à la paralysie, dans les situations les plus dramatiques.
Handicap invisible et pourtant lourd de conséquences, le traumatisme cranien peut être assimilé à un véritable KO, à la suite d’un choc sur le crâne. Ainsi, quelle que soit son intensité, il provoque un trouble de la conscience, même bref, susceptible de déclencher des lésions cérébrales ou un hématome. D'une façon générale, plus le retour de conscience est rapide, plus grandes sont les chances d’un retour à la normale sans séquelles. En revanche, une perte de conscience profonde et durable est plus inquiétante et peut correspondre à l'existence de lésions cérébrales. Pour autant, un retour rapide à la normale n'est pas suffisant pour éliminer de façon formelle l'existence d'une lésion cérébrale. En conséquence, toute perte de connaissance initiale dans un contexte de traumatisme doit être considérée comme un signe de gravité, jusqu'à preuve du contraire, et conduire à une surveillance clinique rapprochée, et ce, même en l'absence de lésions cérébrales visibles au scanner ou à l'IRM.
Important : si vous souffrez notamment d’une instabilité nerveuse (syndrome post-commotionnel), souvent accompagnée d'une fatigue, de maux de tête, de vertiges, de difficultés de concentration, des insomnies, une dépression, une anxiété, des troubles de l'équilibre, il vous est vivement recommandé de consulter un neurologue sans plus attendre.
Les conséquences d’un accident s’inscrivent souvent dans le temps, même lorsque celui-ci n’a occasionné que des blessures sans grande gravité . C’est la raison pour laquelle, une personne sur deux, victime d’un accident, même léger, ressent un trouble d’ordre psychologique, dans l’année qui suit son accident, marqué notamment un syndrome de stress post-traumatique.
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Une partie dédiée spécialement aux victimes a été consacrée et notamment pour les accidentés en vélo.