J’entends sur les ondes et je lis dans la presse que l’Europe serait responsable de l’autorisation, donnée pour une période de 5 années, pour la commercialisation de ce produit potentiellement cancérigène et dangereux. Or, c’est faux. La décision n’a été prise ni par le Parlement Européen, ni par la Commission Européenne, institutions européennes.
La décision a été prise par les représentants des ministres de l’Agriculture réunis dans un Conseil. Ils ont procédé à un vote. 18 Etats, dont l’Allemagne et le Royaume-Uni, ont voté cette autorisation pour 5 années et 11 Etats ont refusé. Un Etat s’est abstenu (le Portugal).
D’ores et déjà, on peut noter que le Royaume-Uni a voté pour une autorisation pour 5 années alors même qu’il va quitter l’Union Européenne dans les 18 mois qui viennent. Ainsi, il donne l’autorisation à MONSANTO (bientôt BAYER) d’intoxiquer les autres européens.
Quant à l’Allemagne, on sait maintenant que le ministre de l’environnement (SPD) et le gouvernement étaient favorables à l’interdiction et que c’est le ministre de l’agriculture (CSU – parti de Madame MERKEL) qui a pris l’initiative de donner son autorisation contre la position gouvernementale. Cela démontre une nouvelle fois les inconvénients des « coalitions gouvernementales ».
Il faut donc cesser, à tout moment, d’incriminer l’Europe ou l’Union Européenne. La pression doit se faire au niveau des Etats-Nations pour garantir la santé des européens. Les lobbies de l’industrie chimique ne s’y sont pas trompés et c’est bien au niveau de chaque Etat qu’ils ont fait pression grâce au bras armé que constituent maintenant les agriculteurs. Il est étonnant que ces derniers préfèrent privilégier la productivité à la santé de leurs clients. Il conviendrait que quelqu’un leur rappelle que s’ils tuent leurs clients, la productivité améliorée par le glyphosate ne leur servira à rien !
Michel BENICHOU