Les éternels contentieux familiaux

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L’héritage concerne pratiquement tout le monde et chaque citoyen est appelé un jour à être confronté au partage des biens laissés par les ascendants. Un partage qui dans la plupart des cas ne se fait pas sans heurt. Afin de mieux appréhender cet aspect matériel de la vie, nous vous proposent cet articl ....

L’héritage concerne pratiquement tout le monde et chaque citoyen est appelé un jour à être confronté au

Les éternels contentieux familiaux

L’héritage concerne pratiquement tout le monde et chaque citoyen est appelé un jour à être confronté au partage des biens laissés par les ascendants. Un partage qui dans la plupart des cas ne se fait pas sans heurt. Certaines familles se sont disloquées, déchirées, connaissant parfois des situations dramatiques. Afin de mieux appréhender cet aspect matériel de la vie, nous vous proposent cet articl , resumé d'un articl du journal le soir d'algerie .
un aperçu général sur l’héritage
L’héritage, de manière générale, fait appel au départ à deux notions essentielles : le patrimoine ou actif successoral d’une part, et la famille, d’autre part. C’est la transmission des biens d’une personne qui décède à sa famille qui constituent ce que l’on appelle communément héritage. Cette transmission des biens d’une personne décédée à sa famille a connu au cours de l’histoire, et au niveau des différentes sociétés, des contenus différents. Alors que dans certaines sociétés, on peut parfaitement organiser toute sa succession de son vivant par le moyen du testament notamment, la loi n’interviendra donc pour le partage du patrimoine du défunt qu’en l’absence de toute volonté qu’aura manifestée celui-ci en vue du règlement de ce partage, selon le choix qu’il aura fait ; par contre, chez nous, c’est la loi qui va déterminer à titre principal et avec précision non seulement les personnes ayant vocation à succéder au défunt, mais également les quantités revenant à chaque ayant droit, le testament – le cas échéant – ne pouvant s’appliquer que pour le tiers de la succession. C’est là toute la matière du droit des successions qui est assez complexe, ayant fait l’objet de nombreuses études et traités, et qui a pour sources chez nous successivement la loi coranique, le testament, auxquels il convient d’ajouter le habous ou wakf.
la législation applicable en Algérie
Le droit applicable en matière successorale en droit algérien est contenu essentiellement dans les dispositions des articles 126 et suivants de la loi 84-11 du 08 juin 1984 portant code de la famille, celles des articles 775 à 777 du code civil relatives au testament et renvoyant d’ailleurs au code de la famille, ainsi que la loi 91-10 du 27 avril 1991 complétée et modifiée, relative aux biens wakfs. L’ensemble de ces textes a pour base commune la charia. Ainsi, les règles du code de la famille qui précisent les catégories d’héritiers, les parts dévolues aux différents ayants droit, etc. ont pour fondement principal le Coran – notamment les versets 7, 11, 12, 33 et 76 de la sourate IV (Les femmes), alors que la sunna constitue le fondement de la notion de testament de même, d’ailleurs, que la législation des habous (ou biens wakfs) est elle-même entièrement inspirée de la charia

la procédure appliquée en matière d’héritage
Le tribunal territorialement compétent pour connaître des affaires de succession est celui du domicile du défunt (article 40 alinéa 2 du code de procédure civile et administrative et 498 du même code). Toutefois, le partage peut également être effectué devant un notaire notamment en cas de partage à l’amiable. De la lecture combinée des articles 126 du code de la famille qui dispose que «les bases de la vocation héréditaire sont la parenté et la qualité de conjoint» et de l’article 722 du code civil qui autorise le partage de la chose commune, on pourrait penser qu’il suffit donc de produire les pièces d’état civil (ou une frédha) justifiant le lien de parenté avec le défunt, et les titres de propriété de ce dernier pour que soit ordonné le partage de ses biens entre ses ayants droit. Or, tel n’est plus le cas depuis quelques années où la production d’une «déclaration de succession» dressée par acte authentique est également exigée, sous peine de rejet de l’action. En fait, cette nouvelle exigence ne trouve nulle part sa justification juridique, et le motif tiré des dispositions de l’article 91 du décret 63/76 est inopérant, le jugement de partage ou l’acte notarié devant faire l’un et l’autre l’objet d’une publicité foncière, procédures à l’occasion desquelles les copartageants devront obligatoirement s’acquitter des droits de mutation. Ainsi, les juges des cours et tribunaux persistent à exiger la production d’une «déclaration de succession», alors même que la Cour suprême — pourtant organe fédérateur et unificateur de notre droit –, et dont la jurisprudence est source de droit et devrait être appliquée par la force de la loi par les juridictions inférieures, affirme pour sa part l’inutilité de la déclaration de succession en déclarant expressément que… «la déclaration de succession n’est pas une condition nécessaire pour la recevabilité de l’action en partage… » (arrêt Cour suprême – 17 /01/2007 – foncier – 391 380). Par contre, la production d’une frédha est essentielle car elle indique l’identité des ayants droit du défunt, leur lien de parenté, ainsi que leurs quoteparts respectives dans la succession calculées selon les principes indiqués plus haut. Un expert sera alors désigné pour élaborer un projet de partage entre les héritiers qui sont autorisés à partager le bien hérité de la manière qu’ils veulent (en cas d’accord entre eux) ou sur la base de la frédha du défunt et d’un tirage au sort (en cas de désaccord).

Le droit des successions est une matière très complexe, ce qui a été dit plus haut ne constitue que quelques généralités sur cette matière. Les droits et quotes-parts des héritiers sont déterminés par la loi de manière extrêmement précise… et même mathématique. Ces parts étant exprimées par des fractions qui ont le même dénominateur qui correspond au même total des parts et dont la somme doit correspondre à la totalité de l’héritage ou as héréditaire. S’il est difficile pour ne dire impossible de faire évoluer les règles qui établissent les quotes-parts des ayants droit (dans le sens réclamé par des organisations féministes qui militent pour l’égalité des parts dans la succession entre hommes et femmes) en raison du caractère sacré du principe combattu, la loi autorise les héritiers à partager – s’ils sont tous d’accord – la chose comme de la manière qu’ils veulent (art 723 du code civil).

la sources de certains informations sure cet article est "Le soir d'Algérie" du Vend. 17 - Sam. 18 février 2012 - Page 13 et merci saba pour avoir donné la source .

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1 Publié par Visiteur
12/07/2015 19:48

Merci Maître pour votre réponse,
Nous souhaitons (les 7 co-héritiers) en dehors de l'indivision à un quelqu'un qui n'est pas de la famille.
Est-ce possible?
Merci.
Cordialement.
Mahdi.

2 Publié par Maitre Bouanani
13/07/2015 03:34

bonsoir mahdi
oui vous pouvez vendre , mais attention a la chouf3a du 8 heritier , car il peut racheté le bien au prix declaré chez le notaire
cordialement
maitre bouanani mourad allah

3 Publié par Visiteur
13/07/2015 19:57

Bonjour,
Merci, dans ce cas faut-il passer par un avocat et au tribunal ou passer par un notaire dés qu'un acheteur a été trouvé?
Cordialement.
Mahdi.

4 Publié par Visiteur
10/08/2015 21:37

Bonsoir je veut s'avoir c quoi une copie de fiche d'un terrain merci

5 Publié par Visiteur
10/08/2015 21:37

Bonsoir je veut s'avoir c quoi une copie de fiche d'un terrain merci

6 Publié par Visiteur
11/08/2015 21:45

Bonsoir Maître,
Mon gran père est décédé(Allah y Rahmou)en 1964 .Mon oncle s 'est accaparé les terres de celui ci et mes oncles présent en Algérie et mon père (l 'aîné) n'ont pas souhaité créer de problème et lui on laissé l entière jouissance.

Mon oncle est aujourd'hui agé et la peur de la mort peut être la poussé a parlé de partage avec ses frères et soeur.Mon père étant décédé (Allah y Rahmou) ils nous ont écartés des discussions pensant que nous étions en France et donc étranger à l'héritage.
Aucun acte n'a été réalisé à ce jour.
Je souhaite me déplacer très bientôt en Algérie pour avoir une discussion franche avec eux.
Que pensez vous de cette situation??
Que dis la loi algérienne à ce sujet??
A quoi dois je m'attendre?
Merci Maître pour vos intervention.

7 Publié par Visiteur
13/08/2015 02:15

Bonsoir Maître

Je suis dans une situation délicate.
Mon père est décédé (Allahi rahmou) et il est de nationalité Algérienne.

Il à eu 4 enfants avec sa première femme il y a plus de 35ans et ensuite s'est séparé de sa femme et m'a eu dans le cadre d'un deuxième mariage.

Ses enfants issus du premier mariages ont très peu pris de ses nouvelles car ils n'ont jamais accepté son remariage surement.

Ma mère et moi sommes de nationalité Française, originaire du Maroc.

El Hamdoulillah nous avons pris soin de mon père jusqu'à ses derniers soupirs et dans la maladie.

Aujourd'hui ses enfants m'ont contacté pour s'appropriers ses biens en Algérie notamment.

Nous avons un duplicatat du livret de famille et n'avons jamais effectué les démarches pour déclarer le mariage de mon père avec sa deuxième femme et ma reconnaissance.

En ce moment ses enfants réclament ses biens et donc je me pose plusieurs questions:

- Comment je peut connaître la liste de ces biens en Algérie?
- Dois-je aller au consulat Algérien avec mon acte de naissance pour déclarer la reconnaissance du point de vue de l'Algérie?
- Qu'avons nous droit du point de vue de la succession?

Je ne souhaitais pas réclamer ma part mais le fait de recevoir ces coups de fils de ses enfants alors que personne ne demandait après lui pendant sa maladie, m'a poussé à me poser des questions.

Merci d'avance pour vos éclaircissements

8 Publié par Visiteur
13/08/2015 15:17

bonjour maître nous frères et sœurs avons un terrain dans l'indivision avec livret foncier d'une superficie de 5700 M2.
Dans le livret foncier il y a la mention "terre rurale"(ريفية) et nous avons un certificat d'urbanisme signé par le président d'APC dans le cadre du P.D.A.U et par arrêté du Wali.
Je vous prie maître de m'orienter pour insérer la mention "terre urbanisée" dans le livret foncier.
Avec touts mes remerciements

9 Publié par Visiteur
16/08/2015 21:20

bonsoir maître nous sommes 5 héritiers d'une villa Chaque personne sa part par el fridha est ce que je peux vendre ma part (désistement par le notaire) mrc

10 Publié par Visiteur
18/08/2015 12:14

salamou 'aleykoum maître.

je reprend la même question que amelir: voilà on doit aller faire le partage selon la fridha (5 héritiers) , nous avons une villa (indivisible) et des garages mitoyen( indivisible) ainsi que des terrains ( divisible).j'aimerai savoir que ce passe t'il si l'un qui pssede une part ( garcon) n'accepte pas le partage: peut on lui racheter sa part et qui decide du prix fixé ( si il ne veut pas comment faire?) . Aussi nous somme 4 a vouloir resté unies . j'aimerai aoir avoir votre avis et conseil sur le type de ce partage et comment faire pour que cela soit le moins contraignant.

barakallahofiq maitre

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