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Modification des majorations affectant le taux brut de la cotisation pour les accidents du travail

Publié le 20/11/2023 Vu 813 fois 0
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Analyse des changements législatifs des cotisations AT/MP, impact sur les employeurs, et stratégies pour une prévention efficace des risques professionnels.

Analyse des changements législatifs des cotisations AT/MP, impact sur les employeurs, et stratégies pour une

Modification des majorations affectant le taux brut de la cotisation pour les accidents du travail

Dans le paysage dynamique et en constante évolution des réglementations du travail, un aspect crucial mérite une attention particulière : les modifications apportées aux majorations des cotisations relatives aux accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP). Ces ajustements, bien que techniques, ont des répercussions profondes et étendues, touchant un large éventail d'employeurs, en particulier ceux affiliés au régime général de la sécurité sociale.

 

L'objectif de ces changements législatifs et réglementaires est de parvenir à un équilibre plus juste entre la nécessité de financer adéquatement les coûts liés aux accidents du travail et aux maladies professionnelles, et l'impératif pour les entreprises de maintenir des coûts de fonctionnement gérables. Cette réforme, en modifiant le calcul des majorations, vise à inciter davantage les employeurs à investir dans la prévention des risques professionnels, tout en tenant compte des particularités de chaque secteur d’activité [[Code de la sécurité sociale, art. D242-6-9]].

 

Pour les employeurs, ces changements sont loin d'être anodins. Ils impliquent une réévaluation de leur approche en matière de sécurité et de santé au travail, une adaptation aux nouvelles modalités de calcul des cotisations, et potentiellement, une révision de leur politique de gestion des risques professionnels. Ces ajustements réglementaires sont donc une invitation à repenser la manière dont la sécurité au travail est intégrée dans la stratégie globale de l’entreprise.

 

Ainsi, une compréhension approfondie de ces modifications est essentielle. Elle permet non seulement de se conformer aux exigences légales mais aussi d'adopter une approche plus proactive en matière de prévention des risques professionnels. Cette introduction vise à éclairer sur les contours de ces modifications et leurs implications, posant les fondations pour une exploration détaillée des enjeux, du contexte historique, des changements apportés, ainsi que des perspectives et recommandations pour les employeurs face à ce nouveau paysage réglementaire.

 

 

Contextualisation de la modification des majorations

 

Aperçu des enjeux pour les employeurs du régime général

 

Les récentes modifications apportées aux majorations des cotisations pour les accidents du travail et les maladies professionnelles (AT/MP) constituent un tournant significatif pour les employeurs affiliés au régime général de la sécurité sociale. Ces changements, loin d'être de simples ajustements comptables, touchent au cœur même de la gestion des risques professionnels. Ils affectent le coût du travail et interpellent directement l'efficacité des politiques de prévention en entreprise.

 

Pour les employeurs, ces modifications représentent un défi majeur en termes de conformité réglementaire et de gestion financière. D'une part, la révision du mode de calcul des majorations implique une nécessité d'adaptation rapide pour rester en conformité avec les nouvelles normes [[Code de la sécurité sociale, art. L244-9]]. D'autre part, cela a des implications directes sur la stratégie financière des entreprises, étant donné que les cotisations AT/MP représentent une part non négligeable des charges sociales.

 

Ces changements peuvent également être vus comme un incitatif à renforcer les mesures de prévention des risques professionnels. En effet, en liant plus étroitement les cotisations à la sinistralité, l'État encourage les employeurs à investir davantage dans la sécurité et la santé au travail. Cela peut se traduire par des formations accrues pour les employés, des investissements dans des équipements de sécurité plus performants, ou encore le développement de cultures d'entreprise centrées sur la prévention des risques. Si vous souhaitez vous faire accompagner dans la mise en conformité de votre société, faites appels à un avocat spécialisé en droit du travail Yvelines.

 

Historique des cotisations pour les accidents du travail et maladies professionnelles

 

Présentation du système de cotisation avant les modifications

 

Avant les récentes modifications, le système de cotisation pour les AT/MP était principalement basé sur la sinistralité de l'entreprise, évaluée en fonction du nombre et de la gravité des accidents du travail et des maladies professionnelles déclarés. Ce système avait pour objectif de responsabiliser les employeurs en matière de sécurité et de santé au travail. En effet, les entreprises avec un nombre élevé d'accidents ou de maladies professionnelles se voyaient imposer des cotisations plus importantes, ce qui était censé les encourager à améliorer leurs conditions de travail.

 

Cette approche avait l'avantage de la simplicité et de la clarté. Elle permettait d'établir un lien direct entre les pratiques de l'entreprise en matière de sécurité et le montant des cotisations versées. Toutefois, cette méthode présentait également des limites, notamment en ce qui concerne la prise en compte des spécificités sectorielles et de la taille des entreprises.

 

Rappel des principes régissant les majorations

 

Les majorations, dans l'ancien système, étaient appliquées dans le but de pénaliser les entreprises affichant un taux élevé d'accidents ou de maladies liés au travail. Cette politique avait pour finalité d'inciter les employeurs à mettre l'accent sur la prévention des risques professionnels. En effet, en augmentant les coûts associés à une mauvaise gestion des risques professionnels, le système cherchait à motiver les entreprises à investir dans des mesures préventives.

 

Cependant, cette politique de majoration pouvait parfois être perçue comme une sanction disproportionnée, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME) qui, malgré des efforts significatifs en matière de prévention, pouvaient se retrouver avec des taux de cotisation élevés à cause de quelques incidents isolés. De plus, ce système ne prenait pas suffisamment en compte les différences sectorielles, où certains secteurs, par nature, sont plus exposés à des risques professionnels.

 

Analyse des modifications des majorations

 

Changements législatifs et réglementaires récents

 

Les réformes récentes des cotisations pour les accidents du travail et les maladies professionnelles (AT/MP) représentent une évolution significative du droit de la sécurité sociale. Ces modifications, inscrites dans une loi spécifique, révisent les dispositions du Code de la sécurité sociale, visant à aligner le système de majoration avec les réalités actuelles des entreprises. Elles sont le résultat d'une nécessité de moderniser le système, cherchant à assurer une équité accrue et une meilleure adéquation avec les défis contemporains du monde du travail.

L'objectif de ces changements est de rendre le calcul des majorations plus équitable, en considérant les spécificités de chaque entreprise. La nouvelle législation vise à réduire l'impact punitif du système précédent, en introduisant un calcul plus nuancé et adapté.

 

Impacts sur le calcul des cotisations

 

La réforme a introduit une nouvelle méthode de calcul des cotisations AT/MP, prenant en compte des facteurs comme la taille de l'entreprise, son secteur d'activité, et sa sinistralité. Cette approche multidimensionnelle a pour but de refléter plus fidèlement les risques réels pour chaque entreprise. Elle vise également à encourager les entreprises à améliorer leurs pratiques de prévention des risques professionnels, en liant plus étroitement les cotisations à une variété de critères.

 

Par exemple, pour une entreprise de construction de taille moyenne avec un historique de quelques accidents du travail, la nouvelle méthode tiendra compte non seulement de son historique de sinistralité mais aussi de sa taille et de la nature spécifique de son activité. Si cette entreprise a investi dans des équipements de sécurité avancés et a un faible taux d'accidents récents, elle pourrait voir ses cotisations ajustées à la baisse, reflétant une réduction des risques.

 

Conséquences pour les employeurs

 

Ces changements impliquent que les employeurs doivent s'adapter à un système de cotisation plus nuancé. Ils doivent comprendre comment les divers facteurs - taille de l'entreprise, secteur d'activité, historique de sinistralité - influencent leurs cotisations. Cela nécessite souvent une analyse détaillée et peut-être l'assistance d'experts en cotisations et en gestion des risques pour optimiser leur position. En outre, une réévaluation des politiques de prévention et de sécurité est cruciale pour s'aligner sur les critères de la réforme et potentiellement réduire les coûts des cotisations.

 

Perspectives et recommandations pour les employeurs

 

Adaptation à la nouvelle réglementation

 

Il est essentiel pour les employeurs de se familiariser avec les nouvelles dispositions législatives et réglementaires. Comprendre ces changements est crucial pour une transition efficace vers le nouveau système de cotisation.

 

Stratégies de gestion des risques professionnels

 

Les employeurs doivent réviser leurs stratégies de gestion des risques professionnels. Cela peut inclure une formation accrue du personnel, des investissements dans des équipements de sécurité, et une mise à jour des procédures de prévention.

 

Pour développer davantage les stratégies de gestion des risques professionnels, voici des suggestions plus concrètes :

  • Évaluation des Risques : Mener une évaluation complète des risques dans chaque département, identifiant les dangers spécifiques et les zones vulnérables.
  • Formation Spécialisée : Organiser des formations régulières sur des sujets spécifiques, comme la manipulation de substances dangereuses ou les procédures d'urgence, adaptées aux différents rôles au sein de l'entreprise.
  • Investissement dans l'Équipement : Acquérir des équipements de sécurité avancés tels que des harnais de sécurité améliorés pour les travaux en hauteur ou des détecteurs de gaz pour les environnements confinés.
  • Mise à Jour des Procédures : Réviser les procédures de sécurité existantes pour inclure les dernières meilleures pratiques et normes de l'industrie.
  • Programmes de Sensibilisation : Lancer des campagnes de sensibilisation internes pour maintenir la sécurité au premier plan de l'esprit des employés.
  • Intégration Technologique : Utiliser des outils technologiques pour une meilleure surveillance et un reporting en temps réel des incidents de sécurité.

 

Ces stratégies, lorsqu'elles sont appliquées de manière cohérente, peuvent réduire significativement les risques professionnels et améliorer la sécurité globale de l'entreprise.

 

Collaboration avec les organismes de sécurité sociale

 

Une collaboration étroite avec les organismes de sécurité sociale est recommandée pour une meilleure compréhension et application des nouvelles règles.

 

Les modifications apportées aux majorations des cotisations AT/MP offrent une opportunité de renforcer la prévention des risques professionnels et d'optimiser les coûts y afférents. Pour les entreprises, s'adapter à cette nouvelle réglementation est un investissement stratégique dans le bien-être de leurs employés et la pérennité de leur activité.

 

Détail des modifications introduites en novembre 2023

 

Description précise des changements dans le taux de cotisation

 

En novembre 2023, des réformes importantes ont été mises en œuvre concernant les taux de cotisation relatifs aux accidents du travail et aux maladies professionnelles (AT/MP). Ces ajustements, inscrits dans le cadre du décret n° 2023-1024, daté du 6 novembre 2023, modifient significativement la structure de cotisation pour les employeurs affiliés au régime général de la sécurité sociale.

 

Les changements clés incluent une révision des taux de cotisation basée sur une évaluation plus détaillée et individualisée du risque. Avant cette réforme, les taux de cotisation AT/MP étaient principalement déterminés par la sinistralité globale de l'entreprise, sans considération suffisante des efforts individuels en matière de prévention des risques. Le nouveau système introduit des critères plus nuancés, prenant en compte non seulement la sinistralité, mais également des facteurs tels que la taille de l'entreprise, son secteur d'activité, et les mesures de prévention des risques mises en place.

 

Analyse des facteurs ayant conduit à ces modifications

Contexte législatif et réglementaire

 

Ces modifications s'inscrivent dans un contexte législatif et réglementaire visant à améliorer la prévention des risques professionnels et à assurer une répartition plus équitable des charges liées aux accidents du travail et aux maladies professionnelles. L'objectif étant de responsabiliser davantage les entreprises en les incitant à investir dans des mesures de prévention efficaces.

 

Évolution des conditions de travail et des risques professionnels

 

Le monde du travail a connu d'importantes évolutions au cours des dernières années, avec de nouveaux risques professionnels émergents et des changements dans les conditions de travail. Ces évolutions ont rendu nécessaire une adaptation du système de cotisation pour mieux refléter les réalités contemporaines des entreprises et des secteurs d’activité.

 

Pression économique et sociale

 

La pression économique et sociale exercée par les diverses parties prenantes, notamment les syndicats et les organisations patronales, a également joué un rôle clé dans ces modifications. Il y avait une demande croissante pour un système plus juste et plus transparent, qui récompenserait les efforts des employeurs en matière de prévention des risques et qui ne pénaliserait pas indûment les petites et moyennes entreprises.

 

Innovations en matière de prévention des risques

 

L'introduction de nouvelles technologies et de méthodologies innovantes en matière de prévention des risques a également contribué à ces changements. Avec l'émergence de solutions plus efficaces pour la gestion des risques professionnels, il est devenu impératif d'intégrer ces innovations dans le calcul des cotisations AT/MP pour encourager leur adoption.

 

Les modifications introduites en novembre 2023 représentent une évolution significative dans la gestion des risques professionnels en France. Elles visent à créer un système de cotisation plus juste, plus transparent et plus adapté aux défis contemporains du monde du travail. En responsabilisant les entreprises et en les incitant à investir dans la prévention des risques, ces changements devraient contribuer à une réduction des accidents du travail et des maladies professionnelles, tout en assurant une répartition équitable des charges liées à ces risques.

Impact sur les employeurs du régime général

 

Analyse financière des nouvelles majorations pour les entreprises

 

Contexte des changements

 

En 2023, une réforme significative a été mise en œuvre concernant les cotisations pour les accidents du travail et les maladies professionnelles (AT/MP). Ces changements, définis par le Code de la sécurité sociale, comprennent quatre majorations distinctes affectant le taux net de cotisation. Ces majorations couvrent des aspects variés tels que les accidents de trajet, les frais de rééducation et de reconversion professionnelles, les charges liées aux accidents du travail non pris en charge par la branche AT-MP, ainsi que les dépenses liées aux actes de terrorisme​​.

 

Impact financier sur les entreprises

 

Cette réforme a un impact financier direct sur les entreprises, en particulier les PME. L'intégration de ces majorations dans le calcul des cotisations sociales représente un défi notable pour la trésorerie des entreprises, les obligeant à revoir leur budget et leur planification financière. La complexité accrue du calcul des cotisations nécessite une compréhension approfondie des nouveaux critères pour éviter les erreurs de conformité.

 

Comparaison avec le système précédent

 

Ancien système de cotisation

 

Sous l'ancien système, le plafond des salaires assujettis aux cotisations était lié au Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS)​​. Ce système, bien qu'ayant fait ses preuves, ne reflétait pas adéquatement les évolutions récentes en termes d'inflation et de croissance salariale, ni les changements dans la nature des risques professionnels.

 

Raisons de la révision

 

La révision du plafond des salaires assujettis aux cotisations s'inscrit dans un cadre plus large de réforme du système de protection sociale. La nécessité de cette réforme découle de plusieurs facteurs : l'obsolescence de l'ancien plafond face à l'inflation, la croissance salariale, et l'évolution des risques liés aux maladies professionnelles et aux accidents du travail​​.

 

Nouveau plafond et ses implications

 

La révision substantielle du plafond des cotisations AT/MP représente un tournant majeur. Ce changement, visant à offrir une couverture plus complète aux employés, s'inscrit dans un effort global de renforcement de la protection sociale. Néanmoins, cette hausse de cotisations implique une charge financière accrue pour les employeurs, particulièrement sensible pour les PME. Cette augmentation, enracinée dans les dispositions de la loi de financement de la sécurité sociale[[D242-6-9]], reflète une volonté de pérenniser le système de protection sociale en France, tout en adaptant ses modalités aux enjeux économiques actuels.

 

Implications pour les employeurs

 

Avec l'augmentation des cotisations AT/MP, les employeurs font face à un défi de taille en termes de gestion financière. Cette hausse nécessite une réévaluation approfondie des budgets, avec une attention particulière sur la gestion de la trésorerie pour assurer la pérennité financière.

 

Pour se conformer aux nouvelles normes, les entreprises doivent mettre à jour leurs déclarations sociales, en conformité avec l'article L244-9 du Code de la sécurité sociale[[L244-9]]. Le non-respect de ces normes peut entraîner des sanctions pénales, soulignant l'importance d'une gestion administrative rigoureuse.

 

Cette réforme implique également un besoin de renforcer les stratégies de gestion des risques professionnels. Les employeurs doivent envisager des investissements dans des programmes de formation, des équipements de sécurité, et peut-être même des audits de sécurité externes pour identifier et mitiger les risques potentiels. Cela nécessite une approche holistique, intégrant à la fois les aspects financiers, légaux et opérationnels, pour naviguer efficacement dans ce nouveau paysage réglementaire.

 

Implications pour la prévention des accidents du travail

 

Influence des changements sur les politiques de prévention

 
Contexte des modifications

 

Les récentes modifications apportées aux cotisations AT/MP en 2023 ont eu une influence significative sur les politiques de prévention des accidents du travail. Ces changements, annoncés dans le Journal Officiel, comprennent des ajustements dans les taux de majoration forfaitaire, avec une diminution globale du taux incompressible et des ajustements spécifiques pour les majorations liées aux trajets, aux charges, au fond de compensation et à la pénibilité​​.

 

Implications pour la prévention

 

Ces changements ont un impact particulier sur les PME, notamment celles comptant de 10 à 19 salariés, souvent considérées comme « accidentogènes ». La réforme de 2024 met l'accent sur l'amélioration des pratiques de prévention des risques professionnels dans ces entreprises. Il devient primordial pour elles d'investir dans des systèmes de management de la sécurité reconnus, tels que OHSAS, MASE-UIC ou ILO. Ces systèmes offrent un cadre structuré pour évaluer les risques, mettre en place des mesures de prévention efficaces et suivre les progrès réalisés.

 

L'adoption de ces systèmes de management de la sécurité est un investissement stratégique pour les PME. En plus de réduire les risques d'accidents et les cotisations associées, cela contribue à améliorer leur image et leur réputation en matière de sécurité au travail. Cela démontre également un engagement envers le bien-être des employés, renforçant la confiance et la fidélité de ces derniers.

 

En conséquence, la réforme encourage les entreprises à adopter une approche proactive en matière de sécurité au travail, les incitant non seulement à respecter les normes légales mais aussi à aller au-delà, en instaurant une culture de prévention et de sécurité durable.

 

Exemples de mesures de prévention efficaces

 

Pour améliorer la prévention, les entreprises peuvent adopter diverses stratégies :

 

  • Formation et Sensibilisation Continues : Organiser des ateliers mensuels sur la sécurité, comme la manipulation correcte des équipements ou les premiers secours.
  • Investissement dans des Équipements de Sécurité : Achat de casques, gants, et lunettes de protection de qualité supérieure pour les employés travaillant dans des environnements à risque.
  • Protocoles de Sécurité : Élaboration d'un manuel de sécurité détaillé, revu semestriellement pour intégrer les dernières normes et pratiques.
  • Audits de Sécurité : Engagement d'auditeurs externes pour évaluer les pratiques de sécurité de l'entreprise tous les trimestres.
  • Culture de Sécurité : Création d'un comité de sécurité composé d'employés de différents départements pour promouvoir les initiatives de sécurité.
  • Programmes de Bien-être : Mise en place de cours de yoga hebdomadaires sur site et d'une salle de repos pour la détente des employés.
  • Technologies Innovantes : Installation de capteurs environnementaux pour surveiller la qualité de l'air et les niveaux de bruit dans les zones de travail.
  • Participation des Employés : Mise en place d'un système de rapport anonyme pour signaler les dangers potentiels.
  • Simulations de Sécurité : Organisation annuelle d'exercices d'évacuation incendie et de simulations d'accidents.
  • Optimisation des Processus : Révision des chaînes de montage pour réduire les mouvements répétitifs et prévenir les troubles musculosquelettiques.
  • Collaboration avec des Experts : Consultation régulière avec des ingénieurs en sécurité pour évaluer et améliorer les installations de l'entreprise.

Perspectives futures

 

Prévisions sur l'évolution des taux de cotisation

 

Les prévisions indiquent une tendance à l'augmentation des taux de cotisation pour certaines catégories d'entreprises. Par exemple, le taux collectif pour les travailleurs temporaires a continué d'augmenter, passant de 2,80% en 2021 à 3,20% en 2023. Cette tendance pourrait se poursuivre, notamment avec l'application prochaine des nouvelles règles pour les entreprises « accidentogènes »​​.

 

Réflexions sur l'impact à long terme des modifications

 

À long terme, ces modifications pourraient entraîner un renforcement général des mesures de prévention dans le milieu professionnel français. En incitant les entreprises à investir davantage dans la prévention, non seulement pour éviter des hausses de cotisations mais aussi pour améliorer leur image et leur performance, ces changements pourraient contribuer à une réduction significative des accidents du travail et des maladies professionnelles.

 

Les entreprises pourraient également voir un retour sur investissement positif en matière de prévention, car des études ont montré que pour chaque euro investi dans la prévention, 2,2 euros sont économisés, permettant ainsi de réallouer ces économies à d'autres domaines d'activité​​.

 

Les modifications récentes des cotisations AT/MP et les perspectives futures soulignent l'importance cruciale de la prévention des accidents du travail. Ces changements représentent à la fois un défi et une opportunité pour les entreprises de tous les secteurs, les incitant à adopter une approche plus proactive en matière de sécurité et de santé au travail.

 

Conclusion

 

Synthèse des principaux points abordés

 

Les récentes modifications des cotisations pour les accidents du travail et les maladies professionnelles (AT/MP) ont introduit des changements significatifs dans la gestion de la prévention des risques professionnels. Avec la révision des taux de cotisation et l'introduction de majorations spécifiques, les entreprises, en particulier les PME, sont incitées à renforcer leurs politiques de prévention. L'augmentation des cotisations pour les entreprises « accidentogènes » et les travailleurs temporaires souligne cette tendance. Les mesures de prévention efficaces, telles que la formation, l'investissement dans la sécurité et les audits réguliers, sont désormais essentielles pour maintenir la conformité et optimiser la trésorerie des entreprises.

 

Réflexions finales sur l'équilibre entre protection sociale et charges d’entreprise

 

Ces changements illustrent un effort délibéré pour équilibrer la protection sociale des employés avec les charges financières des entreprises. En encourageant les investissements dans la prévention, ces réformes visent à réduire les accidents du travail et les maladies professionnelles, ce qui est bénéfique à la fois pour les employés et pour la rentabilité à long terme des entreprises. Cette évolution suggère une approche plus proactive et globale de la sécurité au travail, soulignant que la prévention est non seulement une responsabilité sociale mais aussi un investissement stratégique pour les entreprises.

 

FAQ : Comprendre les impacts des réformes des cotisations AT/MP 2023

 

  • Quels sont les changements majeurs dans les cotisations AT/MP en 2023 ?
    • Les cotisations AT/MP ont subi des modifications, notamment dans les taux de majoration, avec une attention particulière aux entreprises « accidentogènes » et aux travailleurs temporaires.
  • Quelles mesures de prévention sont encouragées ?
    • Les entreprises sont encouragées à adopter des mesures telles que des formations continues, des investissements dans des équipements de sécurité, des protocoles de sécurité stricts, des audits de sécurité, et à promouvoir une culture de sécurité.
  • Comment ces changements impactent-ils les PME ?
    • Les PME doivent faire face à des coûts de cotisation accrus, les incitant à améliorer leurs pratiques de prévention pour éviter des hausses de cotisations et des impacts négatifs sur leur trésorerie.
  • Quel est l'objectif de ces réformes ?
    • L'objectif est de renforcer la prévention des risques professionnels, réduisant ainsi les accidents du travail et les maladies professionnelles, tout en équilibrant les charges financières des entreprises.
  • Quels sont les avantages à long terme de ces réformes pour les entreprises ?
    • À long terme, les entreprises peuvent bénéficier d'une réduction des incidents, d'une amélioration de leur image et réputation, et d'économies grâce à une réduction des coûts indirects liés aux accidents et maladies professionnelles.
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