Plutôt que supprimer le Contrat à durée indéterminée, c’est le marché du travail qu’il faut refonder. Le renouveau du modèle français, c’est donner la capacité à chacun de s’adapter dans un monde en rupture.
Notre système social hérité du Conseil National de la Résistance (CNR) peut sembler dépassé. Le contrat de travail était alors la clé d’entrée d’une carrière de quarante ans dans la même entreprise. Une situation bien différente de l’économie du XXIe siècle faite d’adaptations constantes, où la souplesse est autant recherchée par les entreprises que l’autonomie peut être désirée par les salariés et où le chômage de masse constitue un mal endémique.
Cette nouvelle donne économique produit une nouvelle réalité sociale faite de ruptures. 92 % des cadres « voient leur activité professionnelle ponctuée de transitions et reconversions », selon le 3e Baromètre de la Fondation ITG, Travailler autrement. De plus, 83 % des embauches se font sous une forme d’emploi atypique (hors CDI temps complet) et les CDI signés aujourd’hui durent en moyenne… deux ans seulement.