La loi du 12 mai 2009 et la vente d'un bien indivis

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La loi du 12 mai 2009 et la vente d'un bien indivis

La loi du 12 mai 2009 n°2009-526 de simplification et clarification du droit a modifié le régime de l’aliénation d’un bien indivis en ajoutant un article 815-5-1 au code civil.

En vertu de l’article 815-5 du code civil, un indivisaire peut être autorisé par justice à passer seul un acte pour lequel le consentement d’un co-indivisaire serait nécessaire, si le refus de celui-ci met en péril l’intérêt commun.

 L’article 815-5 du code civil permet de sortir d’une situation de blocage lorsque l’unanimité des indivisaires n’est pas recueillie pour la vente du bien indivis et qu’il est urgent de procéder à sa vente notamment pour éviter une dépréciation ou une augmentation des dettes de l’indivision.

 L’autorisation judiciaire ne sera accordée que pour autant que le demandeur rapporte la preuve matérielle et établie du refus d’un des co-indivisaires.

 Le nouveau régime de l’article 815-5-1 permet de demander en justice l’aliénation d’un bien indivis à condition que l’indivisaire ou les indivisaires demandeurs disposent au moins des deux tiers des droits indivis.

 Les indivisaires concernés doivent alors exprimer devant notaire leur intention de vendre. Le notaire fait signifier aux autres indivisaires dans un délai d’un mois suivant le recueil de cette intention, l’intention de vendre.

 En cas d’opposition de certains indivisaires ou absence de réponse dans le délai de trois mois à compter de la signification de l’intention de vendre, le notaire dresse un procès-verbal. Aucun délai n’est spécifié pour dresser ce constat.

 Le tribunal de grande instance sera dès lors compétent pour autoriser judiciairement l’aliénation du bien sous réserve qu’elle ne porte pas atteinte de manière excessive aux droits des autres indivisaires.

 Il est bien évident que si ce nouvel article instaure un nouveau cas de saisine de l’autorité judiciaire en cas de blocage, la condition de détention des deux tiers des droits indivis réduit considérablement l’accès à ce type de procédure.

 Or la vente du bien indivis peut être justifiée par l’urgence (multiplication de charges impayées, augmentation des dettes dans de graves proportions).

 Cette procédure exclut les cas de démembrements de propriété (un indivisaire détient la nue propriété, l’autre l’usufruit) et les cas de l’indivisaire dans l’impossibilité de manifester sa volonté ou présumé absent.

 L'aliénation effectuée par autorisation judiciaire est opposable à l'indivisaire dont le consentement a fait défaut, sauf si l'intention d'aliéner le bien du ou des indivisaires titulaires d'au moins deux tiers des droits indivis ne lui avait pas été signifiée par notaire dans le délai d’un mois suivant le recueil de l’intention de vendre.

 Il est important de prendre note qu’un nouveau formalisme est introduit et que son non respect affectera la validité de la procédure.

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1 Publié par beadje
05/01/2010 14:23

Bonjour.
Cette loi s'applique-t-elle dans le cas d'une séparation et que le bien immobilier acheté en indivision avant mariage, et, que l'un des indivisaire fait l'autruche (ne répond pas aux appels téléphoniques pour signer le compromis) ? Un délai nous a été accordé par le TGI pour report des échéances du prêt juqu'en mai 2010, après le bien risque d'être saisi. Qui dans ce cas règle tous les frais en l'absence de l'indivisaire qui refuse la vente ? Achat du bien 50/50, un indivisaire à apporter l'apport initial et l'autre rien, celui qui a apporté cet argent peut-il la récupérer ?

2 Publié par Visiteur
20/02/2016 20:55

Notre frère nous assigne devant le tgi pour demander la vente aux enchères d un bien en indivision. Nous sommes 4, il ne dispose pas des 2/3 des droits indivis et mes 2 frères n ont pas été prévenus par le notaire de cette intention, il n y a pas eu de procès verbal de difficulté rédigé par le notaire. Nous n étions pas opposés à vendre, mais n' ayant aucune communication avec ce frère, il s'est adressé à un avocat qui a entamé une procédure. A t il le droit d agir en justice ? Vu que la loi du 12 mai 2009 n est pas respectée ? A til des chances de gagner ? (En plus nous venons de signé un mandat de vente au prix du marché, qu'il refuse de signer sans donner de raison)

3 Publié par Visiteur
01/10/2017 18:43

Bonjour,
Je souhaite acheter un terrain appartenant à une indivision successorale dont je fais partie. Ma mère a la moitié, l'autre moitié est composée de 2 sœurs, d'un frère et d'une nièce. Que dois-je faire en cas d'opposition d'un ou deux d'entre-eux ?
Merci pour votre réponse...

4 Publié par Visiteur
22/11/2017 19:22

Bonsoir,
Dans le cas d'une indivision (nu-propriétaires et usufruitier) qui peut être présent au conseil syndical de la copropriété ?
Merci de votre réponse
CDT

5 Publié par Visiteur
23/01/2018 12:31

je tiens à dire que la LOI est mal faite, je trouve anormal que le conjoint survivant ( qui dans ce cas-ci, n'est pas mon vrai père car c'est ma mère qui est décédée) doive avoir l'accord des autres héritiers pour vendre alors qu'ils ne vivent même pas dans la maison, qu'ils ne payent pas les factures avec lui et que dans tous les cas les héritiers, ils toucheront une part de la vente de cette maison.Et en plus dans ce genre de situation,il faut ajouter la douleur "psychologique" chez des héritiers qui ne demandent que la tranquillité d'esprit ou qui doivent subir le refus de l'un d'entre deux mais pour cela l'Etat a dû oublier ce côté là de la chose. BUSINESS IS BUSINESS n'est-ce-pas?.

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