Expulsion locative, quels délais avant l'expulsion forcée?

Publié le Modifié le 26/02/2016 Vu 248 023 fois 256
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Chaque année en France il y a environ 110 000 demandes d'expulsions et si dans la grande majorité des cas le locataire quitte seul les lieux, il reste près de 10 000 expulsions forcées avec intervention de la force publique.

Chaque année en France il y a environ 110 000 demandes d'expulsions et si dans la grande majorité des cas le

Expulsion locative, quels délais avant l'expulsion forcée?

Lorsque le bailleur souhaite faire expulser son locataie, soit suite à un congé soit pour impayés des loyers, il doit respecter une procédure précise et formaliste, qui risque de prendre un certain temps.

En effet, le locataire est assez protégé, surtout en cette période de pénurie de logements, et bénéficie de plusieurs délais pour quitter les lieux:

  • Les délais accordés par le juge, d'office ou à la demande du locataire, lors de l'audience d'expulsion. Le juge apprécie souverainement la durée en fonction de la situation personnelle du locataire, ces délais pouvant aller jusqu'à 3 ans.
  • Les délais d'exécution, accordés par le juge de l'éxécution (fonction exercée par le Président du tribunal de grande instance) suite à une décision d'expulsion. Le locataire doit ainsi saisir ce juge, par déclaration au greffe ou par lettre recommandée, qui peut accorder des délais renouvelables chaque fois que le relogement des occupants ne peut avoir lieu dans des conditions normales. Ces délais peuvent aller de un mois à un an, en fonction des efforts fait par l'occupant pour se reloger, de son âge, de son état de santé, de sa situation de famille.
  • Le délai légal de deux mois : à l'expiration des délais de grâce accordés par le juge, le propriétaire fait signifier par huissier de justice un commandement d'avoir à quitter les lieux. L'occupant a alors un délai de deux mois à compter de la signifcation du commandement pour quitter les lieux, à défaut de quoi l'huissier procède à l'expulsion forcée.
  • La trêve hivernale : aucune expulsion ne peut avoir lieu entre le 1er novembre et le 31 mars de l’année suivante, même si tous les délais sont arrivé à expiration, sauf s'il est prévu un relogement déscent pour l'occupant et sa famille. 
Il existe toutefois des cas particuliers et des occupants qui ne peuvent pas bénéficier de tous ces délais.
  • Ainsi, les locataires d'un logement soumis à la loi de 1948 que le bailleur reprend pour habiter, ne peuvent bénéficier des délais supplémentaires accordés par le juge de l'exécution.
  • Peuvent être privés du délai de deux mois pour quitter les lieux les locataires de logement HLM fauteurs de troubles pour le voisinage, et qui ont refusé l’échange de logement qui leur était proposé.
  • Les occupants des résidences Universitaitre, qui ne sont plus étudiants, ne peuvent pas solliciter des délais supplémentaires et peuvent être expulsés pendant la trêve hivernale.
  • Les occupants d'un logement frappé d'un arrêté de péril peuvent être expulsés pendant la trêve hivernale.
  • Les squatteurs peuvent être privés du délais de deux mois et être expulsés pendant la trêve hivernale.
  • Enfin, les conjoins et concubins violents expulsé par décision du juge aux affaires familiales ne bénéficient d'aucun délai et sont expulsables pendant la trêve hivernale.
En raison des grandes difficultés actuelles de relogement, surtout en Ile de France, les juges ont tendance à accorder les délais les plus larges afin que le relogement se fasse dans les meilleurs conditions. Par ailleurs, plusieurs acteurs intervienent pour aider les occupants expulsés dans leur démarche de relogement, notamment la Préfecture, les assistantes sociales, la CAF, la commission DALO, mais aussi les avocats qui ont un rôle essentiel dans la procédure.
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Georgiana ALBU

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1 Publié par Visiteur
16/06/2015 11:47

Bonjours j ai un avie explution pour le 6juillette 2015 mes j ai la somme due 2300e l explution s arrette?

2 Publié par Visiteur
02/07/2015 12:57

bonjour,
nous sommes passé en audiance le 14/01/15 pour des retards de loyer le 25/02/15 la décision nous a été rendu on nous accorde un delai de 24 mois pour épurer notre dette sauf que notre propriétaire refuse de me faire un reçu lors du paiement en espèces et refuse de me donner un rib pour lui faire des virements. résultat 2 mois que je garde l'argent liquide dans des enveloppes et il m'envoi un commandement de quitter les lieux et un commandement de fin de saisie. j'ai fait une demande AJ mais l'expultion est pour le 16 aout 2015 j'ai également préparée un dossier pour expliquer notre dernier retard que à partir de maintenant je règlerai par mandats cash (je n'y avais pas pensé avant) mais le temps que je reçoive la décision de l AJ ne serons nous pas déjà dehors nous avons 3 enfants 3,11 et 16ans. m'accordera t on une nouvelle audiance? merci de me répondre très cordialement

3 Publié par Visiteur
04/07/2015 18:42

Ce samedi 4 juillet j'ai eu une lettre comme quoi le tribunal de grande instance avait demandé mon expulsion au 16 mai 2014 alors que avant l'audience je payais les loyers en retards bien entendu il reste à payer 6450€dois-je demander un délai

4 Publié par Visiteur
11/07/2015 03:47

Expultion locative a compte du 16 juillet par concour de la force public,je ne c'est pas koi faire,vont til venir le jour meme le 16 ou jai droit a un delais? Svp

5 Publié par Visiteur
11/07/2015 03:57

Slt a tous, expultion locatif a compte du 16juillet 2015 par concour de la force public,vont til venir le 16, ou jai droit a un delais?? Svpp

6 Publié par Visiteur
24/07/2015 10:09

Un petit conflit avec le propriétaire et il me fait envoyer un courrier par avocat, qui me demande de quitter mon logement dans les 8jours, sinon je serais expulsé par les gendarmes, je n'ai qu'un bail verbal pas d'état des lieux et pas de quittances pour les loyers que j'ai payé, je suis dans le logement depuis bientôt 4 mois, ont ils le droit de faire cela? Et surtout ai je des recours pour me défendre? Que faire? Je suis sous le choc, tension qui ne fait que monter et des soucis de santé, je n'en peux plus des mensonges de ce monsieur qui de plus me dénigre... Et il n'y tout " loyers, bail verbal, prêt d'une partie de sa grange... " Il dit m'avoir loué à titre précaire??????? Je travaille et j'ai un bon salaire, pourquoi il m'aurait loué à titre précaire? je ne comprends pas... Besoin d'aide, Merci,

7 Publié par Visiteur
29/07/2015 00:45

Bonsoir j attend la reponse du prefet par rapport a l'expulsion, il avait jusqu au 28 Juillet pour statuer, cela se passe coment si le prefet n est pas d accord pour l expulsion par rapport a l office hlm sachant que je repaye mes loyers ms qu il reste la dette?

8 Publié par kkristina77
31/07/2015 15:40

bonjour
j aimerai savoir si le commandement de quitter les lieux dois etre eventuellement renouvelle suite a la demande d explusion dite par le jex en date du 3 septembre 2014 et j aurai du quitter les lieux avant lmars 2015
nous avons paye toute la dette mais la proprio ne veu plus nous renouvelle donc mon dossier et repasse devant le sous perfet et celui ci a accorde mon explusion avant le 1 septembre 2015 l huissier mas simplement envoye un courrier simple pour m avertir de partir avant le 1 septembre et lui remettre les cles
dois t il me faire parvenir un nouveau commandement de quitter les lieu ou leur simple courrier suffit
merci de votre aide

9 Publié par Visiteur
07/08/2015 09:10

bonjour, je vais me retrouver à la rue avec mon enfant de 9ans car quand mon exconjoint est parti du logement le bail avait été annulé . Suite à une baisse de loyer et n'ayant bien sur pas droit aux APL( car pas de bail) j'ai eu de grosses difficultés financières et j'ai eu des retards de loyers. Je ne sais plus vers qui me tourner. L'huissier m'a dis d'aller voir la CAF qui justifiera que je reste à mon domicile et qu'elle se chargerai d'appeler mon bailleur social,mais il me reste que très peu de temps. Si un avocat pouvait m'aider ou me conseiller svp je suis au bord du gouffre...

10 Publié par Visiteur
07/08/2015 23:51

Bonsoir, Suite à des impayés de mon logement social, je suis passée au Tribunal pour expulsion le 02 avril 2015. Début mars 2015, j'ai déposé un dossier de surendettement qui a été déclaré recevable le 13 mars 2015 mais la Banque de France ne m'a envoyée la réponse qu'après l'audience au Tribunal du 02 avril. Donc, lors de l'audience, mon avocate a informé le juge que j'avais déposé un dossier de surendettement. J'avais proposé au juge qu'en cas de non recevabilité par la BDF qu'il m'accorde de pouvoir régler 50 euros par mois en plus de mon loyer. Dans le jugement prononcé le 09 juin, le juge suspend donc la procédure d'expulsion à condition que je règle ces 50 euros mais il est précisé "DIT que ces dispositions sons prises sous réserve des mesures qui seront décidées par la commission de surendettement". Donc, cela signifie bien que la décision de la BDF prime sur ce jugement. Donc, la recevabilité de mon dossier BDF a bien été déclarée avec un moratoire de deux ans. Ce qui signifie qu'il m'est fait interdiction de régler toutes mes dettes pendant cette période. Bien sûr, mon bailleur est au courant puisqu'il a été informé par la BDF. Mon bailleur a déclaré à la BDF une certaine somme correspondant aux retard et elle y a inclus le dernier loyer alors que j'ai repris le paiement de mes loyers depuis septembre 2014. Donc, en juin 2015, je ne règle pas le loyer comme m'oblige la BDF. Et, ce jour, j'ai eu la désagréable surprise de recevoir un commandement de quitter les lieux. Je ne comprends plus rien. Aidez-moi, s'il-vous-plaît. J'ai 55 ans, je suis seule avec ma fille et sans travail. Cordialement.

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