Clause abusive (ou non) dans le cadre d'une vente en l'état futur d'achèvement

Publié le 18/11/2012 Vu 3 108 fois 0
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

Dans un arrêt du 24 octobre 2012, la Cour de cassation refuse de considérer comme abusive la clause, insérée dans un contrat de vente en l’état futur d’achèvement qui prévoit de différer la livraison en cas d’intempéries et de défaillance d’une entreprise participant au chantier.

Dans un arrêt du 24 octobre 2012, la Cour de cassation refuse de considérer comme abusive la clause, insérÃ

Clause abusive (ou non) dans le cadre d'une vente en l'état futur d'achèvement

 

La 3ème chambre civile de la Cour de cassation a refusé de considérer, dans une décision du 24 octobre 2012, comme abusive la clause, insérée dans un contrat de vente en l’état futur d’achèvement qui prévoit de différer la livraison en cas d’intempéries et de défaillance d’une entreprise participant au chantier.

 

En l'espèce, des époux ont acquis en état futur d’achèvement, auprès d’une SCI, une maison à usage d’habitation dont l’achèvement était contractuellement prévue au cours du premier trimestre 2007.

Or, la prise de possession de leurs biens immobiliers n’a pas intervenir qu’à la fin de la même année.

Dès lors, les époux ont assigné la SCI pour obtenir réparation de leur préjudice lié à ce retard.

Pour sa défense la SCI s'est prévalue de la clause contractuelle stipulant des majorations de délai de livraison en cas d’intempéries et de défaillance d’une entreprise participant au chantier.

La clause litigieuse était rédigée de la manière suivante:

« ce délai [d’achèvement] sera le cas échéant majoré des jours d’intempéries au sens de la réglementation du travail sur les chantiers du bâtiment ; ces jours seront constatés par une attestation de l’architecte ou du bureau d’études auquel les parties conviennent de se rapporter ; le délai sera le cas échéant majoré des jours de retard consécutifs à la grève et au dépôt de bilan d’une entreprise, et de manière générale, en cas de force majeure ».

La cour d’appel d’Amiens a considéré la clause comme abusive notamment parce qu’« elle confère systématiquement les effets de la force majeure à des événements qui n’en présentent pas forcément le caractère ».

La Cour de cassation n'a pas adopté la même position que les juges d'appel.

La Haute Cour s'est borné à préciser que la clause litigieuse ne présentait pas les caractéristiques requises par l’article L. 132-1 du code de la consommation pour être qualifiée d’abusive, à savoir qu’elle n’a ni pour objet, ni pour effet « de créer, au détriment des acquéreurs non professionnels, un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat".

Cass. 3ème civ. 24 octobre 2012, n° 11-17.800

Vous avez une question ?

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.

A propos de l'auteur
Blog de Maître Matthieu PUYBOURDIN

Avocat Associé au barreau de PARIS, le cabinet MPMCT se tient à votre disposition pour vous conseiller et/ou vous représenter devant l'ensemble des juridictions. Contact : mpuybourdin@mpmct-avocats.com

Demande de contact
Image demande de contact

Contacter le blogueur

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux et sur nos applications mobiles