La Corée du Nord est un pays à part. Les photographies satellites montrent un pays privé d'électricité. La vie dans ce pays nous est complètement inconnue.
Seules quelques informations traversent les mailles, comme celles que relaient Amnesty International.
"Les nouvelles autorités nord-coréennes ont l’opportunité de rompre avec le bilan désastreux de l’ère Kim Jong Il. Un premier pas immédiat doit consister à fermer l’ensemble des camps de prisonniers politiques, notamment celui de Yodok, et à libérer les quelque 200 000 hommes, femmes et enfants qui y vivent dans des conditions inhumaines. Les autorités nient leur existence, ainsi que leurs droits : torture, malnutrition, travail forcé y sont la norme.
50 000 PRISONNIERS DU CAMP YODOK -CORÉE DU NORD
Leur existence est niée, l’ensemble de leurs droits bafoué
Leur histoire
Le ressortissant nord-coréen Oh Kil-man a demandé l’asile politique au Danemark en 1986. Pour le punir, sa femme et ses deux filles sont envoyées à Yodok en 1987. Il reçoit des lettres de leur part en 1988 et 1989, des photos en 1991. Il est le seul à avoir jamais reçu ce type d’information de la part de prisonniers de camps. À la suite de leur transfert dans la zone de contrôle total de Yodok, Oh Kil-man n’a plus jamais reçu d’informations à leur sujet.
Environ 50 000 hommes, femmes et enfants sont actuellement détenus sans jugement ou à la suite de procès iniques dans le camp de Yodok, l’un des six camps pour prisonniers politiques du pays. Les prisonniers sont torturés et forcés à travailler dans des conditions dangereuses. Manque de nourriture, passages à tabac, soins médicaux inappropriés et conditions de vie insalubres sont à l’origine de nombreux décès en détention. Des exécutions y ont lieu.
POUR EN SAVOIR PLUS, LIRE l'article "Corée du Nord : fermez les camps de prisonniers politiques maintenant"
Le gouvernement nord-coréen nie leur existence pourtant avérée par des photos satellite et des témoignages recueillis par Amnesty International. Parmi les prisonniers, il y a des personnes critiquant la famille dirigeante, ou s’adonnant à des activités "antigouvernementales", comme regarder des émissions télévisées sud-coréennes.
Des proches de personnes soupçonnées d’infractions sont envoyés à Yodok, selon le principe de la "culpabilité par association". Tous les camps possèdent des zones de contrôle total, d’où les prisonniers ne sont jamais libérés sauf exceptions. Les enfants qui y naissent y sont emprisonnés à vie."