Bonjour
Le problème que vous évoquez est classique : celui qui consiste à contractualiser une relation en faisant l'économie d'un contrat à la base.
Une photographie est une oeuvre protégée en France comme en Allemagne.
En la matière les droits d'auteur se scindent en deux : les droits moraux, que l'artiste ou le photographe conserve sur la paternité et la propriété de l'oeuvre, et les droits patrimoniaux qui consistent en une exploitation commerciale ou non de l'oeuvre, sa diffusion, sa reproduction, éventuellement son amélioration (traitement photographique différent par exemple).
Bien évidemment tout cela doit être défini dans un contrat qui définit également,le cahier des charges de l'oeuvre. Considérer que celle-ci est "mauvaise" sur des critères subjectifs en l'absence de cahier des charges, ne remet pas en cause le travail effectué, si celui-ci ne peut être clairement explicité par le commanditaire.
Bien évidemment si le photographe vous livre une photo de vache au lieu d'une photo de poule, si la facture fait état d'une photo de poule, vous pourrez prouver la non conformité de la prestation fournie !
Pour le reste, en l'absence de contrat (il existe des contrats spécifiques en matière de licence d'exploitation d'une oeuvre photographique, qui peuvent, selon le prix convenu, prévoir une exclusivité), vous n'aurez que deux solutions :
- une judiciaire
- une amiable
La solution judiciaire reste aléatoire d'un côté comme de l'autre, tant en l'espèce les critères sont subjectifs, alors que la position d'un juge sera technique (il se focalisera sur l'aspect juridique et conventionnel et non pas sur l'aspect artistique permettant de considérer une oeuvre non conforme)
La solution amiable, via une médiation par exemple, permettra à chacun d'exposer son point de vue, en tenant compte des critères subjectifs tout en se focalisant sur un intérêt commun.
Donc, si vous recevez une mise en cause, il convient d'appréhender ces différents points, en tenant compte du fait que le photographe, dispose d'un droit moral inaliénable sur son oeuvre, à la différence de son droit patrimonial.
Bien Cordialement
LEX CONSULTING
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