Monsieur,
Il n'existe pas de contrôle a-priori. En d'autres termes, le juge n'a pas à contrôler si le congé aux fins de reprise pour habiter est ou non justifié.
Ce contrôle a-priori sera néanmoins exercé si le locataire peut établir, qu'à l'époque de la délivrance du congé, le bailleur avait une intention frauduleuse et que par exemple son intention était, dès cette époque, de relouer le logement.
Il existe en revanche un contrôle judiciaire a postériori.
La loi n'impose aucune obligation d'habiter effectivement le logement pendant une durée determinée.
Mais le juge peut néanmoins sanctionner des hypothèses de reprise frauduleuse.
Ce qui importe c'est que l'occupation soit d'une durée suffisante c'est à dire qu'elle ne laisse pas supposer l'existence d'une fraude.
La jurisprudence est relativement abondante. Quelques exemples.
Cour d'appel de Pau : Fraude établie en cas de relocation mois de 7 mois après la date d'effet du congé pour un loyer représentant 270 % de celui payé par le locataire évincé.
Cour d'appel de Douai : relocation 2 ans après l'éviction du locataire sans occupation après le congé.
Restant à votre disposition.
Cordialement
Isaac LOUBATON
Avocat à la Cour
01.72.38.35.39.