Reprise bâtiment pour construction maison d'habitation

Publié le 03/01/2014 Vu 2008 fois 0 Par
logo Legavox
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

robot représentant Juribot

Une question juridique ?

Posez votre question juridique gratuitement à notre chatbot juridique sur Juribot.fr

03/01/2014 15:40

Bonjour !

Je viens ici car j'ai un petit soucis pour la reprise d'un bâtiment agricole inclus dans un bail, pour y construire une maison d'habitation.

Le contexte : Mon oncle est décédé et nous avons hérité de ses biens. Nous sommes sept neveux et nièces.

Dans l'héritage il y a une maison, des granges, des terres et des bois.

Tout cela est loué à un des héritiers qui avait un bail avec l'oncle, renouvelé en 2008 pour 25 ans.

Nous sommes propriétaires d'une grange incluse à moitié de sa surface dans le bail. Nous voulons sortir celle-ci du bail pour y construire une maison d'habitation pour notre fille.

Cela serait simple si tout les bailleurs étaient d'accord, ce qui en toute logique devrait se produire puisqu'ils n'ont que faire de cette grange et de ce que l'on va y faire. Seulement le preneur n'a que des biens loués. L'oncle avec qui il a fait le bail a renouvelé celui-ci pour 25 ans afin que le preneur soit assuré d'avoir des terres à exploiter et vivre jusqu'à sa retraite. Et un des bailleurs ne veut qu'une chose, casser le bail pour récupérer ses terres pour son fils et se fiche royalement de la situation du preneur qui fait pourtant partie de la famille. Mais ça c'est autre histoire.

Nous cherchons donc à sortir le bâtiment du bail sans le rompre. Pas d'avenant au bail car ça remet l'intégralité de celui ci en cause et le bailleur qui souhaite sa fin en profitera.

Nous sommes proche du preneur et souhaitons qu'il conserve sa situation.

Nous avons pris connaissance de l'article L.411-57 :

"Le bailleur peut reprendre, pour lui-même ou l'un des membres de sa famille jusqu'au troisième degré inclus, une surface déterminée par arrêté du préfet, pris sur proposition de la commission consultative paritaire départementale des baux ruraux, en vue de la construction d'une maison d'habitation. Le bailleur peut également reprendre, dans les mêmes conditions, un bâtiment sis sur une parcelle d'une surface conforme à celle fixée par l'arrêté préfectoral précité dont le changement de destination est autorisé en application de l'article L. 123-3-1 du code de l'urbanisme, dès lors que cette reprise ne compromet pas l'exploitation du preneur.



Dans ce cas, le bailleur doit signifier congé au preneur dix-huit mois avant la date d'effet de la reprise, qui ne pourra intervenir qu'à condition que le bailleur justifie de l'obtention d'un permis de construire ou de la déclaration en tenant lieu, lorsque ces formalités sont exigées en application du code de l'urbanisme.



Cette reprise ne peut s'exercer qu'une seule fois au cours du bail initial ou de ses renouvellements successifs.



Le montant du fermage est minoré en proportion de la surface reprise.



La construction doit respecter les règles environnementales et de distance par rapport au siège de l'exploitation et aux bâtiments d'exploitation.



Ce droit s'exerce sans préjudice de l'application des articles L. 411-69 à L. 411-78.



Le bailleur peut exercer son droit de reprise dans les mêmes conditions pour des terrains attenant ou jouxtant des maisons d'habitation existantes dépourvues de dépendance foncière suffisante.



Pour l'application de l'alinéa précédent, les conditions d'octroi de permis de construire et de respect des règles de distance par rapport au siège de l'exploitation et aux bâtiments d'exploitation sont inopérantes. A défaut de construction de la maison d'habitation dans un délai de deux années à compter de l'obtention du permis de construire, le congé est réputé caduc et le preneur retrouve la jouissance du fonds. Il en est de même si le bâtiment mentionné à la dernière phrase du premier alinéa n'a pas fait l'objet de l'utilisation pour laquelle il a été repris dans un délai de deux années à compter de la date d'effet de la reprise."

Or certains avocats nous disent que si le preneur est d'accord, il n'y a pas de démarche à faire, il le notifie par écrit et nous pouvons commencer les travaux.

D'autres nous disent que ça n'est pas possible si les autres bailleurs ne donnent pas leurs accords.

Qui devons nous croire ? Nous sommes d'accord avec le preneur, nous avons le permis de construire, devons nous respecter ces 18 mois de délais ? Est-il possible de les contourner ? Y a-t-il d'autres solutions ?

Je vous remercie d'avance de l'aide que vous pourrez nous apporter...

Répondre

Avez-vous déjà un compte sur le site ?

Si oui, veuillez compléter les champs email et mot de passe sur le formulaire en haut de page pour vous connecter.

Sinon, complétez le formulaire d'inscription express ci-dessous pour créer votre compte.

Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.

Image Banderole Conseil-juridique.net

Consultez un avocat

www.conseil-juridique.net
Me. HADDAD

Droit de l'immobilier

2667 avis

199 € Consulter
Me. BEM

Droit de l'immobilier

1435 avis

249 € Consulter