Levée d'injonction d'éloignement

Publié le 04/07/2024 Vu 1840 fois 5 Par
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02/07/2024 18:09

Bonjour,
Suite à une dispute conjugale qui a mal tournée mon conjoint et moi nous sommes retrouvés en gav.
Il y a eu violence de son côté.
J'ai été libéré lui non.
Il a une injonction d'éloignement et procès en novembre.
J'ai rdv avec une juriste mi juillet mais je voudrais mettre tous les atouts de mon côté afin de la lever.
J'ai sa maman tous les jours au téléphone dont je suis très proche et il est aussi malheureusement que moi.
Je n'ai pas eu la présence d'esprit de relire mon audition je n'étais pas bien...
Si besoin de plus de détails aucun soucis...
D'avance merci.
Bien cordialement.

Modérateur

02/07/2024 20:19

bonjour,

prenez un avocat qui connaîtra bien votre dossier.

les juges et les procureurs sont très sensibilisés aux violences conjugales faîtes aux femmes, ils ne se laisssent pas facilement convaincre que le conjoint violent ne recommencera pas car chaque année, plus de 100 femmes sont tuées par leurs conjoints et trés souvent il s'agit de récidives.

salutations

Modérateur

02/07/2024 21:30

Bonjour,

En tant que victime de violences familiales, essayer de demande la levée de l'injonction d'éloignement ne va servir qu'à mettre en avant votre vulnérabilité puisque cela montre un phénomène d'emprise.

S'il regrette son acte et vous aime, il ne prendra de toute façon pas le risque de vous mettre en danger. Il attendra d'avoir fini son parcours de soins avant de revenir vers vous. La minorité d'auteurs de violences familiales qui regrette son geste parce qu'ils ont fait du mal à une personne aimée et pas parce que cela leur vaut des ennuis a pour réflexe de s'éloigner volontairement. Ils ont une hantise de perdre à nouveau leur contrôle et de recommencer.


Je n'ai pas eu la présence d'esprit de relire mon audition je n'étais pas bien...


Oui, rares sont les victimes de violences conjugales qui gardent assez de sang froid pour couvrir leur agresseur. Il faut une maîtrise de soi hors du commun pour être en état de mentir de manière cohérente quand on vient de se faire frapper par un proche. Donc ne culpabilisez pas d'avoir dit la vérité, c'est normal.

Si vous pensez que votre mari regrette sincèrement son geste et souhaite se faire soigner, voici un lien avec un numéro de téléphone que vous pouvez faire passer à sa mère :

https://www.fnacav.fr/

Il aura de l'aide : une écoute, une orientation pour des soins qui l'aideront à comprendre comment il a pu frapper une personne aimée...

Si vous voulez l'aider, laissez-le se soigner et ne rendez pas plus difficile son réflexe naturel de se mettre à distance. S'il manifeste le souhait de revenir habiter avec vous... c'est qus'il n'est pas inquiet à l'idée de pouvoir vous faire du mal.

02/07/2024 21:52

Merci pour vos messages.
Je vais quand même faire cette demande.
Tout le monde mérite une seconde chance cela a été léger.
Ma question était surtout comment appuyer la demande auprès du procureur mais je verrai ça avec la juriste...
Bien cordialement

Modérateur

03/07/2024 07:06

Franchement, si vous voulez tenter cette démarche, faites-vous aider d'un avocat pour rédiger la lettre.

Il y a tout un vocabulaire à éviter d'employer "cela a été léger". Encore heureux que la première raclée ne vous ait pas occasionné de blessures graves !

Si vous voulez avoir la moindre chance que ce courrier ait un impact positif, il faut montrer que vous avez conscience de la gravité du geste dont vous avez été victime

Le discours-type de la victime dans un tel cas c'est : je l'aime et il m'aime, il avait une bonne excuse (aux choix il venait de perdre sa mère / son chat, je l'ai provoqué / insulté / bousculé / je n'avais pas fait la cuisine / le ménage), il est malheureux et il regrette, je suis malheureuse et il me manque, j'ai grandement exagéré les choses parce que j'étais sous l'emprise de l'émotion (variante : la police m'a obligée à déposer plainte / m'a mis la pression / m'a fait dire des choses pas vraies), il ne m'a pas frappée fort (variantes : c'était juste une gifle / il ne m'a pas frappée mais juste bousculée), il regrette et il s'est excusé, c'est un homme merveilleux et il a plein de qualités.

Bref, il faut écrire autre chose que la lettre-type que le procureur a déjà reçu des centaines de fois, y compris de la part de femmes dont il a fini par inculper le conjoint pour meurtre ou tentative de meurtre ou violences ayant entraîné une infirmité permanente. Ce genre de lettre, soit elle finit à la corbeille, soit elle pousse le procureur ou le juge à essayer de protéger la victime en lui donnant le temps de sortir de l'emprise de son agresseur.

04/07/2024 22:21

Bonjour Madame,

si j'ai bien compris vous êtes unis par les liens du mariage : donc votre mari vous doit le respect qui est une des obligations du mariage : je cite :

Code civil, dila, légifrance :



Article 212

Modifié par Loi n°2006-399 du 4 avril 2006 - art. 2 () JORF 5 avril 2006




Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance.



Source :

https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006070721/LEGISCTA000006136137/


Il y a eu violence de son côté.


Au niveau médico-légal, y a-t-il eu un certificat d'examen médical?

Avez-vous consulté en UMJ?

Y a-t-il des ITT?

https://www.legavox.fr/blog/jerome-chambron/notion-incapacite-travail-incapacite-totale-29251.htm
__________________________
De la discussion jaillit la lumière.

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