Bonjour
La "tortious interference" s'assimile au dénigrement, à la concurrence déloyale en France, et peut aller jusqu'à la diffamation, et se voir sanctionner comme telle.
Dans un contexte contractuel, elle revêt essentiellement un caractère de concurrence déloyale, dont il est nécessaire d'anticiper les effets dans un document écrit : pacte d'associés, acte de compliance, statuts de société en participation, consortium.
A fortiori lorsque les enjeux s'avèrent financièrement et technologiquement importants.
L'intention de nuire doit cependant être prouvée par divers moyens, ce qui nécessite, dans le cas d'une mise en cause préexistante, l'intervention d'un tiers (tribunal ou médiateur) pour résoudre le différend.
Il faut cependant avoir à l'esprit que les juridictions françaises n'ont pas la lourdeur des juridictions anglo-saxonnes en terme de condamnations financières.
Par ailleurs, ce type de comportement pouvant avoir des effets catastrophiques pour une entreprise, il est souvent utile d'envisager une solution alternative de règlement des conflits : soit la médiation (le médiateur étant un intermédiaire dont la mission est d'amener les parties à trouver une solution "gagnante gagnante" à leur conflit et ce de manière confidentielle, contrairement à une action judiciaire qui est publique avec les effets collatéraux qui peuvent s'en suivre), ou l'arbitrage (ici nous sommes en présence d'un juge sur lequel les parties se sont mises d'accord, pour trancher un litige et ce de manière confidentielle, mais dans le cadre d'une décision, susceptible d'appel si nécessaire devant une Cour d'Appel arbitrale, qui a la même valeur qu'une décision de justice classique)
Dans les relations contractuelles internationales ou transfrontalières, ces deux modes alternatifs de règlement de conflits, sont souvent utilisées dans le cas de litige initialement évoqué (intention de nuire, concurrence déloyale, ingérence, déséquilibre économique etc...). Sur le dernier point (déséquilibre économique) la jurisprudence française a beaucoup évolué, venant sanctionner de nombreuses clauses déséquilibrées dites "léonines". Il n'est cependant pas rare de continuer à voir des contrats fortement déséquilibrés entre grands donneurs d'ordre et sous-traitants (souvent des PME qui par manque de connaissance et d'assistance, se voient contraintes de signer des contrats dont elles n'appréhendent pas les effets pervers)
Enfin, certains cas ne peuvent être résolus de cette manière et seule une décision judiciaire classique (notamment s'il existe des ramifications pénales) pourra être envisagée pour trancher le conflit ou le faire cesser.
Bien Cordialement
LEX CONSULTING
http://www.lexconsulting.fr