L’IMPORTANCE DU RESPECT DU DROIT MORAL DE L’ARTISTE DONT LES ŒUVRES APPARTIENNENT AU DOMAINE PUBLIC

Publié le 20/03/2013 Vu 3 577 fois 0
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

Le droit moral des artistes demeure au delà de la durée légale de la propriété intellectuelle: c'est un droit perpétuel qu'il ne faut pas sous estimer !

Le droit moral des artistes demeure au delà de la durée légale de la propriété intellectuelle: c'est un d

L’IMPORTANCE DU RESPECT DU DROIT MORAL DE L’ARTISTE DONT LES ŒUVRES APPARTIENNENT AU DOMAINE PUBLIC

L’IMPORTANCE DU RESPECT DU DROIT MORAL DE L’ARTISTE DONT LES ŒUVRES APPARTIENNENT AU DOMAINE PUBLIC DEMEURE !

 

Un exemple d’artiste lésé dans sa paternité : Auguste Rodin (1840-1917), le célèbre sculpteur

 

L’article L 121-1 du Code de la Propriété Intellectuelle prévoit que l’auteur jouit du droit au respect de son nom, de la qualité de son œuvre ; ce droit est perpétuel, inaliénable et imprescriptible.

L’œuvre ne doit être ni altérée ni déformée dans sa forme ou dans son esprit et pas d’avantage dans son intégrité et dans ses détails.

Parmi les droits moraux reconnus à l’artiste figurent le droit à la paternité sur lequel se fonde le musée Rodin pour contester l’attribution à Rodin d’une œuvre dont il n’est pas l’auteur et le droit au respect de l’œuvre sur lequel se fonde le musée Rodin pour faire respecter le droit au respect de l’intégrité de l’œuvre de Rodin et à l’esprit de son œuvre.

Il est question dans cette affaire d’une sculpture attribuée soit disant au grand sculpteur Auguste Rodin, mais qui s’est avérée être un faux après expertise.

Le tribunal de grande instance de Paris a rendu le 8 juillet 2011 le jugement selon lequel l’attribution à Auguste Rodin de la sculpture litigieuse portait atteinte au droit moral de ce dernier et constituait un acte de contrefaçon. La destruction de l’objet litigieux a donc été décidée.

La Cour d’appel de Paris donne foi au jugement de première instance dans un arrêt du 16 novembre 2012 et estime qu’aucun élément ne permet d’affirmer que l’exemplaire en marbre est authentique. D’autre part, la cour relève que l’objet présente des différences par rapport à l’œuvre originale (distorsion dans les mesures, position différente des membres) ; que le propriétaire ne s’explique pas sur la chaîne de cessions qui aurait permis à son aïeul d’acquérir l’objet ; qu’aucune référence n’est faite à cet exemplaire  dans  les catalogues consacrés aux œuvres de Rodin.

La Cour énonce donc "qu’une reproduction qui n’est pas fidèle à l’œuvre originale ou maîtresse réalisée par l’artiste [] constitue une contrefaçon de l’œuvre de l’esprit portant atteinte au respect du nom de l’artiste et à l’intégrité artistique de son œuvre". Les magistrats ordonnent donc la destruction de l’exemplaire en marbre.

Pour plus d’information sur les œuvres de Rodin, un communiqué de presse sur le respect du droit moral de l’artiste fait par le Musée Rodin est téléchargeable ici :

http://www.musee-rodin.fr/sites/musee/files/resourceSpace/2537_d90581eccbf07a0.pdf

 

Vous avez une question ?

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.