la réparation du préjudice corporel

Publié le 03/10/2009 Vu 138 167 fois 193
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Lorsque l'on est victime d'un accident de la circulation, après la question du rétablissement (essentielle), se pose la question de l'indemnisation du préjudice. Comment être indemnisé ? De combien ? Qui m'indemnisera ?

Lorsque l'on est victime d'un accident de la circulation, après la question du rétablissement (essentielle),

la réparation du préjudice corporel

LA REPARATION DU DOMMAGE CORPOREL

Le dommage corporel ou préjudice corporel défini les atteintes physiques qui touchent les victimes d’accidents de toutes sortes.

La réparation du préjudice corporel et ses techniques répondent à deux grands principes du droit de la responsabilité civile :

  • la réparation intégrale, c'est-à-dire que le droit tend à vouloir remettre la victime dans la situation dans laquelle elle était avant la survenance de son accident.En pratique, cette volonté est évidemment impossible dans la mesure où la victime a été touchée dans son corps et reste atteinte de séquelles dites irréversibles.

  • La prohibition de la double indemnisation, en d'autres termes on indemnise le préjudice, tout le préjudice mais rien que le préjudice.

Outre la reconnaissance de son statut et de sa qualité, la victime d’un préjudice corporel se pose la question principale de la manière dont son préjudice sera pris en compte et évalué.

I/ LA DETERMINATION DU PREJUDICE.

L’importance du certificat initial de description des blessures et des procès-verbaux d’accident

Apparaissant comme anodin, ce certificat a en réalité une grande importance, en effet, il permet de donner un aperçu important des blessures subies par la victime et de faire un pré-constat de l’importance de ces dernières.

Il permet ainsi de démontrer que les séquelles dont la victime souffre lors de sa demande en justice ont un lien de causalité avec le fait générateur (l'accident).

S’agissant des Procès-verbaux d’accident établis par les services de police lorsque ces derniers sont amenés à intervenir, ils permettent d’apporter des précisions importantes sur les causes et circonstances du fait générateur du dommage que ce dernier soit un accident ou une infraction.

Bien évidemment, l’absence de certificat initial ou de Procès-verbaux , n’empêchent pas l’indemnisation du préjudice.

A/ La désignation de l'expert-judiciaire et l'allocation d'une provision.

L’indemnisation du préjudice corporel ne peut s’envisager sans l’intervention de médecins et surtout de médecins experts spécialisés dans la réparation du préudice corporel, la désignation d'un expert-judiciaire, indépendant des parties est particulièrement importante lorsque les procédures amiables d'indemnisation n'ont pu aboutir.

Il existe en droit une procédure dite d'urgence, la procédure de référé.

Cette procédure spécifique permet non seulement d'obtenir la désignation d'un expert-judiciaire inscrit sur la liste des experts près la Cour d'Appel du ressort du Tribunal saisi, mais aussi l'allocation d'une indemnité provisionnelle, dite à valoir sur l'indemnisation du préjudice corporel.

Cette indemnité est évaluée en tenant essentiellement compte de l'état de santé de la victime, mais aussi de sa situation personnelle (souffrances endurées, périodes d'hospitalisation, handicap sérieux etc etc).

Lorsqu'elle est allouée par le magistrat elle sera ensuite déduite de l'indemnisation total accordée à la victime en amiable ou par les juridictions.

En pratique, l'avocat saisi par la victime rédige une assignation à comparaître devant le juge des référés près le Tribunal de Grande Instance compétent, une date d'audience est déjà fixée.

Cette assignation est délivrée au responsable, à sa compagnie d'assurance (s'il est assuré) et dénoncé aux organismes sociaux versant des prestations en rapport avec l'accident (CPAM, mutuelle etc.).

Cette assignation sollicite la désignation d'un expert-judiciaire et la condamnation du responsable à verser à la victime une provision à valoir sur l'indemnisation de ses préjudices.

À l'issu de l'audience, le magistrat rendra une Ordonnance de référé, désignant l'expert-judiciaire et allouant éventuellement une provision à la victime et fixant une provision à valoir sur la rémunération de l'expert-judiciaire.

2/ La quantification des préjudices

Que l'ont se situe dans un cadre amiable ou dans un cadre contentieux, le responsable et celui qui est tenu à réparation (le plus généralement la compagnie d’assurances), désigneront un expert médical qui examinera la victime et fixera l’existence de ces préjudices selon une nomenclature communément admise, dite nomenclature DINTHILLAC du nom de la commission ayant proposé cette nomenclature.

La victime peut se faire assister d’un médecin expert, il est même fortement conseillé l’intervention d’un tel professionnel et ce afin de défendre au mieux ses intérêts.

La victime sera donc examinée par ce collège de médecins (expert-judiciaire, expert de la compagnie et expert personnel), si les séquelles subies par cette dernière sont considérées comme non-évolutives, elle sera consolidée et ses préjudices seront fixés selon la nomenclature DINTHILLAC.

Cette nomenclature est la suivante :

1°) Préjudices patrimoniaux

a) Préjudices patrimoniaux temporaires (avant consolidation) :

_ Dépenses de santé actuelles

_ Frais divers

_ Pertes de gains professionnels actuels

 

b) Préjudices patrimoniaux permanents (après consolidation) :

_ Dépenses de santé futures

_ Frais de logement adapté

_ Frais de véhicule adapté

_ Assistance par tierce personne

_ Pertes de gains professionnels futurs

_ Incidence professionnelle

_ Préjudice scolaire, universitaire ou de formation

 

2°) Préjudices extra-patrimoniaux

a) Préjudices extra-patrimoniaux temporaires (avant consolidation) :

_ Déficit fonctionnel temporaire

_ Souffrances endurées

_ Préjudice esthétique temporaire

 

b) Préjudices extra-patrimoniaux permanents (après consolidation) :

_ Déficit fonctionnel permanent

_ Préjudice d’agrément

_ Préjudice esthétique permanent

_ Préjudice sexuel

_ Préjudice d’établissement

_ Préjudices permanents exceptionnels

 

c) Préjudices extra-patrimoniaux évolutifs (hors consolidation) :

_ Préjudices liés à des pathologies évolutives

 

II/ LA REPARATION DES PREJUDICES

Une fois la victime consolidée, la compagnie d'assurance ou le responsable tenu à réparation feront une proposition d'indemnisation en tenant compte des préjudices fixées et des justificatifs données par la victime.

En principe la compagnie d'assurances ou le responsable n'a pas de délai imposé pour formuler une proposition d'indemnisation.

Cependant, il convient de savoir que dans le cadre de la Loi BADINTER, la compagnie d'assurances tenues à réparation du préjudice a un délai de 8 mois à compter de l'accident, elle peut être provisionnel en cas d'absence de consolidation de la victime et 5 mois à compter du jour où l'assureur a été informé de la consolidation de la victime.

La sanction de l'irrespect du délai est le doublement des intérêts, c'est à dire que la compagnie d'assurance peut être condamnée à verser à la victime une indemnisation augmentée du double de l'intérêt légal.

La proposition formulée par la compagnie d'assurance doit tenir compte non seulement des préjudices subis par la victime, mais aussi de la créance des organismes sociaux qui sont intervenus.

En effet, la prohibition de la double indemnisation fait que toutes sommes versées par les organismes sociaux est prise en compte dans le calcul du préjudice et ensuite déduite de la somme versée à la victime.

Depuis la Loi du 21 décembre 2006, le recours des organismes sociaux visés à l'article L376-1 du code de la sécurité sociale s'effectue au poste par poste.

Cette réforme tend à améliorer la situation de la victime, dans la mesure où le sorganismes de recours ne peuvent exercer leur recours que sur les postes d'indemnisation dans lesquels ils sont intervenus.

Ainsi, le déficit fonctionnel permanent est en partie préservé du recours de la sécurité sociale.

 

 

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1 Publié par Visiteur
10/12/2014 15:27

Bonjour,
Suite à un accident de la route dont je n'étais pas responsable en 2005; et après consolidation du dossier, aujourd'hui je souhaite rouvrir le celui-ci car j'ai des douleurs persistantes m'empêchant de travailler. Quels justificatifs dois-je joindre à mon courrier pour réouverture du dossier, dois je l'adresser à mon assurance en recommandé.

2 Publié par Visiteur
22/12/2014 14:17

Bonjour.
Suite à un accident de scooter le 15/05/2012 à Auxerre(une voiture ne m'a pas céder le passage dans un rond point donc il est 100% en tort). Arrachement de la glène de l'omoplate droite ( étant droitière) et complication depuis tout ce temps.Bref,je suis toujours en soin, je vais me faire réopérer le 27/01/2015 et mon assurance ne fais rien pour m'aider et ne veux pas me donner de provision. Je me suis portée partie civil mais n'ai eu aucune réponse , j'avais pourtant fais toute les démarche pour avoir un avocat.
Mon assurance m'a rediriger vers notre protection juridique nommé DAS et au dernier moment ils m'ont dit que c'était à mon assurance de s'occuper de l'audience ect.
Bref personne ne m'a donc représenté à celle-ci... Je n'ai rien su, pas la moindre lettre.
Je ne sais plus quoi faire, j'ai 23 ans, suis handicaper et souffre de douleur jour après jour... Mon nouveau chirurgien (Dr Martin Gonzalvez) m'a dit que je ne pouvais avoir de prothèse car beaucoup trop jeune, il ne peut que retirer les visses et me faire une arthrolyse.
Si vous pouviez me donner quelque conseil ce serai vraiment gentil de votre part.
Avec mes sincères remerciements.

3 Publié par Visiteur
26/01/2015 13:42

Bonjour,
Combien d'années disposons nous pour rouvrir un dossier d'assurance lors de blessures occasionnées par un tiers.

4 Publié par cloclo7
26/01/2015 15:15

Bonjour, le délai de prescription est de 10 ans à compter de la consolidation des blessures.
Un nouveau délai court à chaque aggravation.

Cordialement

5 Publié par Visiteur
26/01/2015 17:25

bonjour, voila j'ai eu un accident dans un magasin, le sol était glissant, constaté par la sécurité et les pompiers, j'ai eu une rupture des ligaments du coude bras droit,opération, kiné etc... malheureusement j'ai développé une algodystrophie, 9 mois d'arrêt, 2 hospitalisation supplémentaire, de jour, ( bloc à la réserpine ). j'ai toujours des douleurs, et la peur de refaire une chute.

Cette affaire date d'il y a deux ans, car l'assurance du magasin se considérait comme non responsable, donc, j'ai fait appel un avocat, par la suite il y a eu une assignation en référé, et sont tenus responsables, en octobre dernier j'ai vu un expert médical pour l'évaluation du dommage corporel, mandaté par le tribunal, j'ai 42 ans et je suis gardienne d'immeuble, donc j'ai besoin de mes bras pour travailler, je voulais savoir à combien pouvait être le montant de mon préjudice. Merci.

6 Publié par Visiteur
23/02/2015 19:13

bonjour moi je me suis fait ecrasser les deux jambes contre un mur par une voiture d'auto ecole le 3 decembre 2014 et jaimerais savoire car jai contacter la police national pour savoir ou sa en été mon dossier il mon repondu quil attende de ma par mes itt que lhopital ma fournie hors il mon pas donner se papier ilmon donner que mon arret de travail es ce que si je le reclame 3 mois plus tard il nes pas trop tard pour que mon dossier avance car suite a l'accident jai lastragal darracher et jai une fracture du bassin du coup pour le moment jai rien eu par mon assurance ni celle de auto ecole et jaimerai savoir car je suis en arret depuis le 3 decembre 2014 et on ma dit que a partire du troisiemme mois je serai en demi salaire pouvais vous meclerer car mon medecin ma dit que je pourrais que reprendre en septembre car le bassin cest long a se remetre du fait que je doit marcher pour mon pied pour quil se reeduc . merci d'avance

7 Publié par cloclo7
24/02/2015 14:13

Bonjour Madame,

Normalement le certificat d'ITT est délivré par les UMJ.
Vous pouvez aussi demander au centre hospitalier le certificat médical initial.

Vous pouvez si vous le souhaiter prendre contact avec mon cabinet afin que nous convenions d'un rendez-vous.

Cordialement

8 Publié par cloclo7
24/02/2015 14:13

Je suis la rédactrice du blog

9 Publié par Visiteur
06/03/2015 09:35

Bonjour, mon mari a été victime d'un accident de la route en se rendant sur son lieu de travail. Il roulait à moto et s'est arrêté à l'entrée d'un rond point pour céder le passage au véhicule arrivant dans le rond point, la voiture derrière lui n'a soi disant pas vu qu'il s'arrêtait et l'a doublé (précision sur une voie à sens unique où il est interdit de doubler) et lui a rouler sur la cheville du pied qui était à terre. Résultat fracture bimalléolaire, transport au CHU, opération avec pose de plaque et vis, immobilisation totale du membre pendant 45 jours, et arrêt de travail total de 5 mois et demi. Il vient de rencontrer le médecin expert mandaté par notre assurance qui a défini un taux d'IPP de 6 %, un prétentium doloris de 2,5, un préjudice esthétique de 1. En lisant nos conditions générales d'assurance, nous nous apercevons que concernant l'IPP, la garantie du conducteur n'intervient qu'à compter de 30 %. Est-ce que nous pouvons espérer être indemnisé par la partie adverse puisqu'il a été reconnu que c'est elle qui était en tort à 100 %. Merci pour vos informations.

10 Publié par Visiteur
15/03/2015 11:44

Bonjour,
j'ai eu un accident bénévolat chez une amie le 14 septembre 2011. Depuis le 19 janvier 2015 j'ai signé un procès verbal me proposant une offre que j'ai accepté, l'assurance adverse la reçue le 23 janvier 2015 via LRAR (lettre recommandée avec accusé de réception). Après signature, on me dit qu'il faut un justificatif des paiements de la CPAM 14% X 1500€ du point sous réserve du montant de la carence CPAM, ce qu'il fait qu'il me paye en deux versements. Depuis, ça traîne, on m'explique que le premier chèque est reparti chez son expéditeur dû à un mauvais renseignement d'adresse & oubli de numéro du dossier... Je voudrai savoir, combien de temps, ils ont à me payer la somme due et est-ce que la loi Badinter s'applique à ce genre de sinistre?
Merci de votre réponse.
Cordialement

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