Droits de succession de l’enfant adultérin et jugement irrévocable

Publié le 28/04/2017 Vu 3 315 fois 0
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

Dans les successions déjà ouvertes, une décision judiciaire irrévocable est suffisante pour exclure les droits nouveaux des enfants dont l'un des parents était, au temps de la conception, engagé dans les liens du mariage.

Dans les successions déjà ouvertes, une décision judiciaire irrévocable est suffisante pour exclure les dr

Droits de succession de l’enfant adultérin et jugement irrévocable

Dans les successions déjà ouvertes, une décision judiciaire irrévocable est suffisante pour exclure les droits nouveaux des enfants dont l'un des parents était, au temps de la conception, engagé dans les liens du mariage.

En l’espèce, une mère a donné naissance à deux enfants dans le cadre de son mariage, et d’un troisième né d’une autre union. Au moment de son décès, son testament prévoyait un lègue de la quotité disponible au troisième enfant. Après son décès, un des enfants légitimes a cédé ses droits de succession au second.

Un jugement désormais irrévocable de 1993, ordonnait le partage de la succession et disait que l’actif et le passif successoraux devaient être répartis à concurrence des cinq sixièmes au profit de l’enfant légitime et d’un sixième au profit du troisième enfant né hors mariage et avant le divorce de la de cujus.

L’enfant adultérin a demandé, en 2013, la licitation des biens immobiliers dépendant de l'indivision successorale. Il souhaitait aussi se voir reconnaître des droits à concurrence de moitié sur l’actif successoral.

Sa demande de répartition des droits successoraux a été rejetée par la Cour d’appel de Dijon. Par une décision n°16-13.946, en date du 22 mars 2017, la 1ère chambre civile de la Cour de cassation a validé le raisonnement de la Cour d’appel.

Le pourvoi de l’enfant adultérin a été rejeté et la Haute cour affirme que « seul un partage réalisé, un accord amiable intervenu ou une décision judiciaire irrévocable permettent d'exclure, dans les successions déjà ouvertes, les droits nouveaux des enfants dont l'un des parents était, au temps de la conception, engagé dans les liens du mariage ».

Or en l’espèce le jugement de 1993 est irrévocable et satisfait donc l’objectif de sécurité juridique.

De plus, le fait qu’il n’y ait pas de eu de partage effectif des biens indivis n’a pas de connaissance sur le fait que les parties connaissaient la répartition de l’actif de la succession. Par conséquent, les droits de l’enfant adultérin garantis par les articles 8 et 14 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH) et 1er du Protocole n° 1 à cette Convention, n’ont pas subi d’atteinte excessive.

Vous avez une question ?

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.

A propos de l'auteur
Blog de Maître  Caroline YADAN PESAH

Avocate en Droit de la Famille, Droit du Divorce et Droit Immobilier depuis plus de 25 ans, je vous partage ici plus de 500 articles juridiques et ma passion pour la défense de vos intérêts.

Besoin d'aide ? 

Votre Téléconsultation Juridique 

avec Maître Caroline YADAN PESAH

222 Boulevard Saint Germain 75007 Paris

N° de toque : E1839

Rechercher
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux et sur nos applications mobiles