Sanction du TEG absent ou erroné.

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TEG erroné : la déchéance du droit aux intérêts conventionnels.

TEG erroné : la déchéance du droit aux intérêts conventionnels.

Sanction du TEG absent ou erroné.

LE TEG

Le Taux Effectif Global (TEG) ou Taux Annuel Effectif Global (TAEG) est un élément essentiel de toute offre de prêt. Il doit prendre en compte l’ensemble des frais imposés par votre banquier afin de vous octroyer un prêt, c’est-à-dire le taux qui sera effectivement supporté par l’emprunteur, au-delà du seul intérêt nominal (intérêts stricto sensu).

Le TEG est primordial car il permet non seulement d’avoir une vision global du coût de revient d’un crédit mais il sert également à comparer les différentes offres.

Aux termes de l’article L313-1 du code de la consommation, outre le taux nominal, le TEG doit mentionner : « les frais, commissions ou rémunérations de toute nature, directs ou indirects, y compris ceux qui sont payés ou dus à des intermédiaires intervenus de quelque manière que ce soit dans l'octroi du prêt, même si ces frais, commissions ou rémunérations correspondent à des débours réels ».

C’est ainsi que devront y figurer pêle-mêle, les frais de dossier, le coût de l’assurance obligatoire, les frais de garantie.

Afin de garantir cette exigence, le TEG ne doit être ni erroné, ni dépasser le taux de l’usure, sous peine de sanctions.

Le taux d’usure.

Le Taux Effectif Global ne peut en aucun cas être supérieur au taux de l’usure. Celui-ci peut être défini comme un TEG maximal, au-delà duquel le prêteur ne peut pas aller sous peine de risquer des poursuites judiciaires et des frais de dédommagement à verser à l’emprunteur.

Le taux d’usure est fixé pour chaque catégorie de financement. Il est calculé chaque trimestre par la Banque de France puis publié au Journal Officiel.

Selon l'article L313-3 du code de la consommation : « Constitue un prêt usuraire tout prêt conventionnel consenti à un taux effectif global qui excède, au moment où il est consenti, de plus du tiers, le taux effectif moyen pratiqué au cours du trimestre précédent par les établissements de crédit pour des opérations de même nature comportant des risques analogues ».

L’usure est un délit passible d’un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 45.000 euros ou de l'une de ces deux peines seulement. De plus, les perceptions excessives doivent être reversées au capital de la créance. Si celle-ci a été remboursée entre temps, le prêteur doit restituer les sommes indûment perçues, avec intérêts.

Pour mémoire, au quatrième trimestre 2013, le taux d’usure pour un prêt immobilier est ainsi de 5,03%, quelle que soit la durée du remboursement. Il atteint 10,52% pour un prêt personnel d’un montant supérieur à 6.000 euros.

La législation relative à la répression de l'usure est régie par le Code de la consommation (articles L313-3 et suivant, D313-6 et suivants) et par le Code monétaire et financier.

Sanction du TEG absent ou erroné.

En pareille hypothèse, la sanction est sévère pour la banque puisque cette dernière se voit déchue de son droit aux intérêts. Pour les prêts autres que les prêts à la consommation, le taux conventionnel est alors remplacé par le taux d’intérêt légal qui atteint pour l’année 2013 … 0,04%.

Ce qui signifie qu’un emprunteur qui a souscrit en 2008 un prêt immobilier avec un T.E.G à 5,85% se verra appliquer (en 2013) l’intérêt légal, soit 0,04 % pour toute la durée du remboursement.

En ce qui concerne le prêt à la consommation, votre prêteur perd la totalité de ses droits à intérêts, ce qui signifie que vous n’êtes plus redevable que du remboursement du capital, et que tous les intérêts déjà payés devront vous être restitués.

Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que les litiges relevant du TEG soient relativement fréquents.

Par ailleurs, dans un arrêt du 19 juin 2013, la Cour de cassation a sévèrement sanctionné une pratique bancaire ancienne consistant à calculer les intérêts d’un prêt sur la base d’une année comptable de 360 jours, année dite « lombarde », et non sur une année civile de 365 ou 366 jours. La haute juridiction considère que le TEG doit être calculé sur la base d’une année civile et non d’une année comptable, sous peine de se voir substituer l’intérêt légal, qu’il s’agisse d’un crédit immobilier ou d’un crédit à la consommation.

La Cour de cassation sanctionne cette pratique aux visas combinés des articles 1907 alinéa 2 du code civil, L. 313-1, L. 313-2 et R. 313-1 du code de la consommation.

Prenez donc soin de vérifier les données figurant sur vos contrats de prêt, d’autant que la Cour de cassation a fait de sa décision un arrêt de principe et ne subordonne pas la solution à l’existence d’un préjudice éventuellement subi par l’emprunteur du fait de l’erreur.

Délai pour contester le calcul du TEG ou son absence.

L’emprunteur qui souhaite saisir la justice sur la base d’un TEG absent ou erroné pourra le faire spontanément, mais également à l’occasion d’un contentieux, notamment en cas d’impayés. Dans ce dernier cas, outre le retour à l’intérêt légal, l’emprunteur peut également rechercher la responsabilité de la banque du fait des mesures de recouvrement effectuées (saisies, ventes…). En effet, la Cour de Cassation considère que la banque peut avoir « commis une faute en poursuivant le recouvrement forcé de sommes fixées en considération d’un TEG erroné », faute dont l’emprunteur peut obtenir réparation (Cass., civ 1ère, 20/03/2013).

Pour cela, l’emprunteur dispose d’un délai de 5 ans.

En matière de prescription, la difficulté réside souvent, non pas dans le délai, mais dans le point de départ de cette prescription.

Dans le cas d’absence de TEG, l’emprunteur dispose d’un délai de 5 ans à compter de la date du contrat pour dénoncer l’irrégularité.

Le cas du TEG erroné est encore plus protecteur, puisque l’emprunteur dispose alors de 5 ans à compter du jour où l’erreur est révélée.

S’agissant d’un découvert en compte courant, le délai court à compter de la réception des relevés de compte indiquant ou devant indiquer le TEG appliqué.

Toutefois, le calcul du TEG se prêtant à quelques subtilités, il est vivement conseillé de se renseigner attentivement auprès de l’organisme prêteur sur les modalités de calcul du TEG avant de s’engager dans une contestation officielle.

Votre bien dévoué.

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1 Publié par Visiteur
13/06/2015 15:26

Bonjour,
s'il est établi que le TEG est erroné, si la déchéance du taux conventionnel est acquise, alors oui, le calcul du différentiel d'intérêts entre taux conventionnel et taux légal doit être fait chaque année, et chaque semestre à partir de 2015.

2 Publié par Visiteur
13/06/2015 15:33

La jurisprudence évolue très rapidement en ce moment, la déchéance du taux conventionnel ne veut plus dire condamnation automatique au taux légal, seul le juge décide du montant de la sanction à infliger à la banque fautive. Donc un conseil : bien étudier la jurisprudence avant de s'engager dans une procédure longue et coûteuse et bien s'assurer qu'il y a une erreur dans le TEG, car le sujet est "très" pointu.

3 Publié par Visiteur
12/09/2015 21:42

Bonjour
Pour ma part j ai eu affaire à Humania Consultant ( que je recommande )
J ai ainsi obtenu 67000 euros de trop payés d'intérêts qui m' ont été versés par la banque . Du beurre dans les épinard !!!!
La procédure a duré 19 mois pour un coût de ma poche de 4500 euros ....
Faites le calcul .....
J ai ainsi pu rembourser mon crédit et j ai mis de l ' argent de côté ....

4 Publié par Visiteur
01/10/2015 10:15

bonjourMerci pour votre article, savez-vous qu'il existe une campagne de sensibilisation sur les erreurs de prêts bancaires ?
Si vous avez un prêt immobilier, ou clôturé depuis moins de 5 ans, Vérifiez vos droits face aux banques car 7 dossiers sur 10 sont erronés !! Faites valoir vos droits et récupérez votre argent !
Jetez un œil à ce site, en 10 minutes vous aurez une info très riche de la part du Patron de l'AFUB ( Association Française des Usagers des Banques )
www.toujourspret.fr/etude

5 Publié par Visiteur
11/11/2015 18:16

Bonsoir, je viens de gagner contre ma banque la substitution du taux conventionnel par le taux légal. Une jolie petite somme. Mais c'était un crédit pour financer du locatif avec déduction fiscale des intérêts. Dois je rembourser le centre des impôts ? Que dois je faire pour éviter une requalification ? Quels risques je cours ? Merci par avance d'une réponse.

6 Publié par Visiteur
02/12/2015 17:15

Bonjour, après de lecture de vos commentaires et conseils, je voudrais à vous exposer le suivant: Quel est le taux qui correspond a un prêt de 82.000 € à "taux variable" Euribor datant de 2005 + 4.5% en 240 mensualités et qui simplement s'envole en 2015 et sans hausse légale pratiquement des taux?

En plus il dit clairement sur le Contrat signé et les courriers reçus tous les années de la part de la Banque
qui le dit "taux variable" diminue le temps de remboursement si est a la baisse (Euribor) ou il augmente si les taux montent.
Aujourd'hui Décembre 2015 après de 10 ans de paiement
de notre mensualité (presque 700 €uros) on doit toujours un énorme somme et la fin du prêt?
Comment on doit interpréter le taux "variable"? Il ne finisse jamais? ou il faut effectuer un étude avec des experts et attaquer la Banque? MERCI, ACUARIO

7 Publié par Visiteur
19/01/2016 17:13

Bonjour a tous et bonne année 2016, merci a vos conseils et surtout a vos expériences , car quand on lit que plusieurs personnes qu'ont pris la décision de s'attaquer a les Banques et ses complices dans les cas de taux faux (Euribor et autres dénominations fantaisistes) et qui les Autorités qui les contrôlent les ont infligés de amendes incroyables et qui les Banques on payé !!!

Nous sommes en plein droit -a mon avis- de demander
justice, car si les Banques on payé des amandes milliardaires infligés par les Autorités de la UE et des Etats Unis d'Amérique a cause "d'entente" ou collusion en contre de ses clients, c'est qu'existe un vraie problème.

Alors l'invraisemblable dans ce cas que nous les clients de bonne-foi , qu'on paye toujours des intérêts et coûts de crédits magouillés par la "entente" entre Banques, avec sacrifice et privations de toute ordre , nous nous avons aucune
compensation de la part des Autorités Mondiaux qu'ont appliqué les amendes.

Dans ce sens serait intéressant avoir une meilleur information et aide de la part des Cabinets d'avocats et entreprises chargés d'étudier les vraie coûts de nos crédits et nous aider a planter plainte ou réclamations a ces Banques, avec évidemment une rémunération , après procès ou paiement de la part des Organismes financières impliqués.

Merci de votre attention et de vos conseils.

8 Publié par Visiteur
19/01/2016 17:35

J'ai oublié vous dire que les délais sont importants ,mais aussi que toute cette magouille de taux et ententes entre Banques ont sorti en 2013 a la opinion publique, suite a les condamnations infligés
par la UE et les Etats Unis d'Amérique a plusieurs Banques Mondiaux que sont en quelque sort les "Usines Mère" de pratiquement toutes les Banques du Monde.

(Généralement existe un délais de 5 ans -a partir de la connaissance de ses délits) mais comme bien le dit
M SINTES dans son exposé, ce délais est supérieur ,du
a l'ignorance du client de "bonne-foi" -que nous sommes tous.

Cette condamnation de plusieurs milliards d'€uros ou
Dollars est principalement due a la collusion entre Banques pour gonfler les taux d'intérêts appliqués aux
PRETS de toute nature octroyés aux CLIENTS de Banques.

Alors toute personne qui ne connait pas son taux appliqué ni ses modalités expliqués clairement par la Banque ou Organisme de Crédit (la majorité filiales des Banques) à le droit de réclamer et obtenir réparation, car son nombreux les cas de faillites de familles et entreprises piégés par ces pratiques indécents. Merci

9 Publié par Visiteur
17/02/2016 19:09

Bonsoir,

Quand le TEG est favorable à l'emprunteur par rapport à celui mentionné dans l'acte de prêt, peut t-on intenté une action ?

Merci de vos réponses

10 Publié par Visiteur
19/02/2016 13:08

Tout ceci est fort intéressant mais je me pose une question...
Quand on nous parle de l'indemnisation par différence entre le taux contractuel et le taux légal, c'est uniquement sur la base du taux légal de l'année du prêt ou c'est sur le taux légal de chaque année concernée depuis l'origine du prêt ???

Auriez-vous la réponse et les références de la loi qui le confirme ?

Je vous souhaite à tous une bonne journée

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