Une démission requalifiée en licenciement abusif

Publié le 29/05/2009 Vu 2 971 fois 0
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

La 18 ème chambre de la Cour d'Appel d'Aix en Provence condamne la société CISIA INGENIERIE pour licenciement abusif suite à une démission consécutive au non paiement des heures supplémentaires

La 18 ème chambre de la Cour d'Appel d'Aix en Provence condamne la société CISIA INGENIERIE pour licencieme

Une démission requalifiée en licenciement abusif

Par un arrêt du 13 janvier 2009, la Cour d’Appel d’Aix en Provence vient à nouveau de confirmer les conditions dans lesquelles la démission d’un salarié, lorsqu’elle est motivée par le non respect par l’employeur de ses obligations, peut être requalifiée en licenciement abusif et donner droit à condamnation à dommages et intérêts.Dans le cas d’espèce, Frédéric B. avait été engagé en qualité d’ingénieur informaticien, chef de projet, au sein d’une importante société de la région toulonnaise. Son contrat prévoyait, en dépit de sa situation de cadre, qu’il n’effectuerait que 39 heures par semaine, et son employeur avait pris soin de lui faire signer, comme à tous les autres salariés, des “feuilles de présence” attestant de la réalité des horaires effectués.



En réalité, compte-tenu de la nature de l’activité et des impératifs liés à l’urgence de certains projets, plus de 34 000 euros d’heures supplémentaires se sont accumulées rapidement, sans faire l’objet d’un queconque paiement, et le salarié, dans l’incapacité d’obtenir raison, s’est trouvé dans l’obligation de démissionner et de demander condamnation de son employeur à des dommages et intérêts pour licenciement abusif, outre les heures supplémenatires et les accessoires attachés à des rémunérations.

Le Conseil de Prud’hommes de Toulon, contre toute attente, a rejeté toutes ses demandes. Mais, sur appel, la Cour a infirmé cette décision et jugé que la rupture du contrat de travail était imputable à l’employeur, le condamnant à 15 000 euros de dommages et intérêts.

Concernant les heures supplémentaires, par le fait même qu’il en déniait totalement l’existence, l’employeur n’a pu fournir d’alternative au mode de calcul propposé par le salarié, qui s’est ainsi vu allouer plus de 34 000 euros à ce titre, outre accessoires.

Cette décision, qui met fin à une longue procédure, démontre qu’il n’est pas toujours aussi facile qu’on le croit de détourner la loi.

Pour télécharger l’arrêt: http://www.avocats-toulon.fr/documents/barozzi.pdf

Vous avez une question ?

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.