Ce message de fermeté intervient au lendemain de la présentation de "20 mesures en faveur de la "mixité sociale" dans le logement, par la ministre du Logement Sylvia Pinel, qui a demandé aux préfets de "s'emparer pleinement" des outils légaux (droit de préemption, délivrance des permis de construire en lieu et place des élus) à leur disposition.
"Les amendes doivent être portées à leur taux maximum" pour les maires réticents à se mettre en conformité avec la loi SRU, a déclaré Jean-François Carenco lors d'une rencontre avec la presse. "Je n'ai pas d'états d'âme (...) Je suis sans hésitation pour multiplier par cinq les amendes (et les porter à leur taux maximum, NDLR)" a-t-il dit, avant d'assurer : "je suis sans hésitation pour réquisitionner des bâtiments (...), mais je n'ai pas la réquisition sauvage". Enfin, s'il n'entend "pas passer son temps à signer des permis de construire", "s'il faut le faire je le ferai", a-t-il assumé.
Plus globalement sur la question sensible du logement, en Ile-de-France où la pénurie est chronique, Jean-François Carenco a rappelé que "des mesures fiscales et organisationnelles ont été prises : tous les clignotants de la disponibilité des outils sont fortement verts". Estimant que la puissance publique "abat les bêtises qui empêchaient de construire", le préfet a déclaré avoir "assez confiance" dans "l'appétence" des constructeurs.
Il a annoncé une prochaine réunion avec les principaux bailleurs sociaux de la région, consacrée tant à la construction de logements HLM qu'à leurs modes d'attribution. "Nous avons un problème de terrains", a-t-il reconnu, tout en annonçant que "si crise il y avait" avec la Mairie de Paris sur la mise à disposition de foncier de l'Etat, "elle était passée". De plus, Etat, région, Ville de Paris et gestionnaires du 1 % doivent "travailler ensemble à des règles d'attribution partagées".