MAITRE MATTHIEU GALLET

Bienvenue sur le blog de MAITRE MATTHIEU GALLET

RUPTURE CONVENTIONNELLE - FIN DE CONTRAT

Publié le 05/07/2013 Vu 2 046 fois 0
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

François, actuellement embauché en CDI dans une entreprise depuis plusieurs années, souhaitent quitter son employeur afin de monter sa propre société. François ne veut pas pour autant démissionner, car il souhaite pouvoir bénéficier des allocations chômage, le temps de mener à bien son projet de société. Il pense que la rupture conventionnelle pourrait être la solution, mais souhaite en savoir d’avantage sur cette procédure et sa mise en œuvre.

François, actuellement embauché en CDI dans une entreprise depuis plusieurs années, souhaitent quitter son

RUPTURE CONVENTIONNELLE - FIN DE CONTRAT

François, actuellement embauché en CDI dans une entreprise depuis plusieurs années, souhaitent quitter son employeur afin de monter sa propre société.

François ne veut pas pour autant démissionner, car il souhaite pouvoir bénéficier des allocations chômage, le temps de mener à bien son projet de société.

Il pense que la rupture conventionnelle pourrait être la solution, mais souhaite en savoir d’avantage sur cette procédure et sa mise en œuvre.

Maître Matthieu GALLET, Avocat au Barreau de Paris, est avec nous.

Tout d’abord Maître, première question, pouvez nous préciser ce qu’est exactement une rupture conventionnelle ?

Il s’agit d’un mode de rupture spécifique d’un contrat de travail à durée indéterminée, crée par la loi du 25 juin 2008. Il ne s’agit ni d’une démission, ni d’un licenciement, mais d’une séparation à l’amiable du salarié et de l’employeur.

Dans ce cadre, l’employeur et le salarié vont convenir, d’un commun accord, des conditions de la rupture du contrat de travail, qui seront alors formalisées dans une convention. Ainsi, ce mode de rupture ne peut être imposé par aucune des parties.

Quelles sont les avantages de recourir à cette procédure ?

Le principal avantage de cette procédure à trait à l’aspect financier. En effet, non seulement la salarié aura droit à une indemnité spécifique, mais il pourra également prétendre aux allocations chômage après la rupture. Il s’agit là d’un avantage non négligeable, particulièrement intéressant dans le cas de François.

Par ailleurs, le contrat de travail se poursuit normalement pendant toute la procédure, sauf accord exprès des parties.

Quelle est alors la procédure à suivre pour parvenir à cette rupture conventionnelle ?

La procédure vise à garantir la liberté du consentement des parties, et se déroule en plusieurs étapes.

Tout d’abord, le salarié et l’employeur vont convenir du principe d’une rupture conventionnelle lors d’un premier entretien.

Dans les cas les plus simples, ce seul entretien pourra suffire à fixer le principe de la rupture et ses conditions. Dans les cas plus complexes, plusieurs entretiens peuvent être nécessaires.

Il faut savoir que le salarié, tout comme l’employeur d‘ailleurs, a le droit de se faire assister pendant ces entretiens.

Lorsqu’employeur et salarié parviennent à un accord satisfaisant pour les deux parties, ils signent une convention, qui devra ensuite être homologuée par la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).

Cette dernière dispose alors d’un délai de 15 jours pour homologuée la convention, après avoir vérifié que les conditions de formes ont bien été respectées, et que le consentement des parties a été librement donné.

Justement, que doit contenir cette convention ?

La convention va définir précisément les conditions de la rupture du contrat de travail, et notamment le montant de l’indemnité spécifique que recevra le salarié suite à la rupture de son contrat.

Il faut savoir que cette indemnité ne peut être inférieure à l’indemnité légale qu’aurait perçu le salarié en cas de licenciement, et prévue par le code du travail.

La convention fixera également le montant des autres indemnités auxquelles peut prétendre le salarié, telle qu’une indemnité compensatrice de congés payés.

Enfin la convention devra fixer la date précise de la rupture du contrat de travail, qui ne peut intervenir avant l’homologation de la convention par la DIRECCTE. En dehors de cette réserve, les parties peuvent librement fixer la date de fin du contrat de travail.

Et si François change finalement d’avis en cours de procédure, que se passe-t-il ?

Que François se rassure, la loi un prévu un délai de réflexion spécifique afin de lui permettre de mesurer la portée de sa décision.

Le salarié dispose en effet d’un droit de rétractation, qui pourra être exercé dans le délai de 15 jours à compter de la date de signature de la convention. A noter que l’employeur dispose également de ce droit.

Ce délai de réflexion est très important, dans la mesure où le salarié doit s’assurer de ne pas se faire léser par la convention, et de ne pas avoir pris de décision trop hâtive. En effet, bien qu’il s’agisse d’une négociation et d’une procédure simple à première vue, certains pièges sont à éviter. Pour ce faire, François a tout intérêt à s’adjoindre les conseils d’un avocat spécialiste de ce type de procédure.

Vous avez une question ?
Blog de MAITRE MATTHIEU GALLET

Matthieu GALLET

100 € TTC

19 évaluations positives

Note : (5/5)

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.

A propos de l'auteur
Blog de MAITRE MATTHIEU GALLET

Avocat fondateur et Associé depuis plus de 12 ans, j'interviens aussi bien en Conseil qu'en contentieux en applicant ma règle des 3 :

- Une réponse Claire et fiable
- Une facturation transparente et raisonnable
- Un Client satisfait 

Consultation en ligne
Image consultation en ligne

Posez vos questions juridiques en ligne

Prix

100 € Ttc

Rép : 24h max.

19 évaluations positives

Note : (5/5)
Demande de contact
Image demande de contact

Contacter le blogueur

Informations
Rechercher
Newsletter

Inscription à la newsletter hebdomadaire

consultation.avocat.fr
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux et sur nos applications mobiles