Du concubinage, définition

Publié le 26/02/2014 Vu 12 973 fois 6
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Qu'est ce que le concubinage, et quels sont ses effets ?

Qu'est ce que le concubinage, et quels sont ses effets ?

Du concubinage, définition

L'article 515-8 du Code civil définit le concubinage comme « une union de fait, caractérisée par une vie commune présentant un caractère de stabilité et de continuité, entre deux personnes, de sexe différent ou de même sexe, qui vivent en couple ».

Cette définition est issue de la loi du 15 novembre 1999.

Le concubinage est une union de fait. Cela implique que son existence n'est subordonnée à aucun formalisme : pas de cérémonie, pas de déclaration. Il s'agit d'un simple fait juridique qui, en tant que tel, peut se prouver par tous moyens le cas échéant.

Pour produire des effets juridiques, le concubinage doit être stable.

En pratique, un certificat peut être délivré par la mairie et il repose sur une simple attestation sur l'honneur de concubinage.

Certains textes parlent de concubinage notoire. Ex : contrat d'assurance décès ou droits fiscaux. Le concubinage notoire est une relation stable, hors mariage, et connue des tiers.

Le concubinage ne produit que des effets parcellaires.

En cours d'union, il produit des effets sociaux :

− La qualité d'ayant-droit est reconnue à la personne vivant maritalement avec l'assuré. Ex : prestations de l'assurance maladie-maternité ; capital décès ; rente en cas d'accident du travail

− Le bailleur dispose d'un droit de reprise du logement loué au profit de son concubin notoire ou des ascendants et descendants de celui-ci.

Mais, il n'existe aucun statut juridique des concubins. Les concubins ne peuvent pas bénéficier des droits et obligations existant entre les époux, ou entre les partenaires PaCSés.

En revanche, en présence d'enfants, les effets du concubinage sont plus étendus. L'exercice en commun de l'autorité parentale est le principe ; il est possible de recourir à la Procréation Médicalement Assistée si la relation est stable depuis 2 ans.

Mais, l'adoption conjointe par un couple de concubins est impossible ; l'enfant peut seulement être adopté par un des concubins.

Le concubinage peut créer des devoirs à l'encontre des concubins. Ex : certaines prestations sociales se perdent en cas de concubinage telle l'allocation de veuvage ou l'allocation de parent isolé.

Le concubinage cesse par décès ou séparation. La rupture du concubinage est libre.

La seule limite concerne la rupture fautive. Il faut alors démontrer les trois éléments de la responsabilité pour faute prévus par l'article 1382 du Code Civil : une faute (circonstances de la rupture ou comportement répréhensible du concubin), un préjudice (matériel et ou moral) et le lien de causalité entre les deux.

Matériellement, chaque concubin est traité comme un étranger par rapport à l'autre : il n'y a pas de communauté à partager, pas de succession à recevoir. Les biens sont présumés acquis indivisément, s'il est impossible d'établir le montant des apports respectifs. Si les concubins habitaient dans un logement appartenant personnellement à l'un, et qu'il décède, le concubin survivant est un occupant sans titre : les héritiers pourront alors, à compter du décès, exiger une indemnité pour occupation et procéder à l'expulsion.

La liquidation des intérêts des concubins peut être demandée en Justice, devant le Juge aux Affaires Familiales, qui a compétence exclusive pour régler les conséquences pécuniaires de la séparation.

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1 Publié par Visiteur
11/01/2016 12:43

L ENDETTEMENT D UN CONCUBIN ENGENDRE T IL UNE CREANCE OPPOSABLE A L AUTRE CONCUBIN ?

notamment en cas de faillite d un des concubins

2 Publié par veronique levrard
11/01/2016 17:14

en cas de concubinage, il n'y a pas de "solidarité des dettes", à la condition expresse évidemment de ne pas avoir co-signé et co-contracté les prêts ou dettes.

3 Publié par Visiteur
06/03/2016 21:15

Bonjour, en cas de deces du concubin notoire avant liquidation de son contrat type article 83 d'épargne retraite supplementaire à cotisation definie, le concubin notoire survivant peut il être considéré comme ayant droit au capital décès? (il n'a bien sûr pas droit à une pension de réversion mais vu qu'il s'agit d'un décès avant la retraite, l'épargne est versée comme un capital décès et n'a donc pas encore le statut de pension de retraite supplementaire?). Le concubin décédé n'avait pas precisé de clause beneficiaire..

4 Publié par Visiteur
24/03/2016 08:05

Bonjour, mon ami ( nous ne vivons pas ensemble) est passe en jugement auJAF pour révision de pensions alimentaires à la baisse ( il a eu un 2e enfant avec une autre personne et paie aussi une pension alimentaire ). L'avocate de son ex a donné des informations sur mon compte (montant de mon salaire ). etait elle en droit de le faire puisque nous ne nous connaissons que depuis un an et nous ne vivons pas ensemble??????j'ai trouvé cela vraiment pas normal et je lui ai adressé une lettre de mécontentement (copie transmise au JAF).... merci de votre réponse

5 Publié par Visiteur
06/05/2016 19:58

Bonjour, à partir de quand considère-t'on qu'une vie commune est stable et continue? Car mon copain m'héberge depuis presque deux ans chez lui (c'est une location) à titre gratuit car je n'ai pas les moyens d'avoir mon appart, mais nous avons aucun papier à nos deux noms. Somme- nous concubins? Je trouve cette définition vraiment flou...merci de votre réponse aussi

6 Publié par Visiteur
15/06/2016 17:55

Madame l'avocate, qu'en est-il du cas de marie-ange ?

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