Succession et héritage en Israel

Publié le Modifié le 19/11/2015 Vu 27 763 fois 55
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Les problématiques drainées par un héritage et une succession ne trouvent pas les mêmes solutions en France et en Israël, car les systèmes juridiques ne fixent pas les mêmes règles. Bien que ce point de droit soit méconnu et toujours traité du bout des lèvres, il est nécessaire de connaître parfaitement ce que la loi prévoit, suite au décès d'un proche. Les questions de succession doivent ainsi être traitées, comme n'importe quelle autre question, sans aucun tabou, afin de permettre à ce moment difficile d'être vidé de ses points de conflits potentiels. Nous allons tenter d'éclaircir ces règles en faisant un parallèle avec ce qui se passe en France sur quelques points précis, et cela autour de trois thèmes; à savoir le droit de succession, l'ordre des héritiers selon la loi et la rédaction du testament.

Les problématiques drainées par un héritage et une succession ne trouvent pas les mêmes solutions en Franc

Succession et héritage en Israel

Lire egalement Succession pratique en Israel

Succession et héritage en Israël

Les problématiques drainées par un héritage et une succession ne trouvent pas les mêmes solutions en France et en Israël, car les deux systèmes juridiques ne fixent pas les mêmes règles.

Bien que ce point de droit soit méconnu et toujours traité du bout des lèvres, il est nécessaire de connaître parfaitement ce que la loi prévoit, suite au décès d'un proche.

Les questions de succession doivent ainsi être traitées, comme n'importe quelle autre question, sans aucun tabou, afin de permettre à ce moment difficile d'être vidé de ses points de conflits potentiels.

Nous allons tenter d'éclaircir ces règles en faisant un parallèle avec ce qui se passe en France sur quelques points précis, et cela autour de trois thèmes; à savoir le droit de succession, l'ordre des héritiers selon la loi et la rédaction du testament.

1. Le droit de succession

Il est essentiel de savoir que la loi israélienne ne fixe aucun droit de succession, cela permet donc de bénéficier en sa totalité de l'héritage.

Ce que la France autorise uniquement entre conjoints mariés et pacsés est en Israël étendu à tous les héritiers.

Il faut cependant tempérer ce propos puisque tout dépendra du lieu de résidence de la personne qui décède est également du type de biens meubles ou immeubles. Cela signifie que la loi française pourra s’appliquer aux biens immeubles situés en France alors que la loi du pays où est décédé le résident s'appliquera sur tous les biens meubles, à savoir la loi israélienne.

Je vous proposerai dans un futur développement un moyen de contourner cet obstacle, mais également de comprendre ce que l'on entend par résident et ce qui peut se voir soumis à tel ou tel loi.

2. L'ordre des héritiers selon la loi

Les articles 10 et suivants de la loi israélienne sur les successions de 1956 (Hok HaYirousha) précisent l'ordre de succession selon le degré de "proximité" et les parts qui reviennent à chacun selon ce degré.

Se trouve en première place le conjoint du défunt. Suivent les enfants et leurs héritiers, les parents et  leurs héritiers et enfin les grands-parents et leurs héritiers (=la famille proche). Bien évidemment, les enfants adoptés bénéficient des mêmes droits que les enfants naturels.

Le partage s'effectuera ainsi:

Les enfants du défunt se partageront la moitié de ses biens et le conjoint survivant recevra la moitié restante.

Dans l'hypothèse où le défunt n'avait pas d'enfants et de parents, ses frères et sœurs recevront un tiers de l'héritage, le conjoint survivant recevant les deux-tiers.
Enfin lorsque le défunt n'avait pas d'héritiers légaux, son héritage sera transféré à l'Etat.

3. Le testament et les libertés qu'il confère

Les articles 40 et suivants de la loi prévoient une grande liberté pour le rédacteur du testament. En effet, celui-ci peut prévoir de ne pas respecter l'ordre de succession établi plus haut. Ainsi, le testament permet de déroger aux règles générales.

A la différence de la France le système israélien ne reconnaît pas de distinction entre quotité disponible et réserve en faveur de certains héritiers.

En effet, en France, il est impératif de ne pas porter atteinte aux droits des héritiers dits "réservataires" (descendants, ascendants et conjoint survivant en l'absence de descendant et d'ascendant). Le code civil français prévoit que certains héritiers ne peuvent être exclus de la succession et qu’une partie du patrimoine doit leur être réservée, le reste pouvant être librement disposé par le défunt, c’est la quotité disponible.

En Israël, il existe plusieurs manières de rédiger son testament (officiel, écrit, oral, sur son "lit de mort"), mais il est tout de même conseillé de le rédiger devant témoins et avocat (celui-ci remplissant en Israël la fonction de notaire).

Cordialement,

--

Emmanuel Charbit, Adv.
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1 Publié par Visiteur
13/02/2018 20:41

Bonjour
Mon grand père qui réside en France souhaite faire donation de son vivant de son appartement à ma mère qui vit dans cet appartement en Israël et lors de son décès elle devra indemniser son frère et ses deux sœurs de leur part de cet appartement il souhaite que tout se fasse depuis Israël . Quelle est la marche à suivre ? Elle me parle d un problème de cadastre qui bloque tout ? Comment peut il lui faire une procuration vu qu il ne peut plus se rendre en Israël compte tenu de son état de santé ?
Merci d avance

Merci d avance

2 Publié par emmanuel80
14/02/2018 16:40

Amandine,

Votre grand père peut décider aujourd'hui de transférer la propriété du bien à sa fille en faisant inscrire une mention au cadastre interdisant la vente du bien jusqu'au décès.
Il est également possible de rédiger un testament qui prévoira l'indemnisation.
Pour ce qui est du cadastre, il faut obtenir un extrait de cadastre et les documents de propriété afin de pouvoir identifier le problème.

Vous pouvez nous contacter à contact@charbitlaw.com ou par téléphone au +972732160167

Emmanuel Charbit Law Office

3 Publié par Visiteur
30/04/2018 07:43

Bonjour Maitre,

Mon père est veuf, de nationalité française, et possède un appartement en France et un appartement en Israël.
Nous sommes 5 enfants, dont 1 résidant en Israël et de double nationalité franco-israëlienne et 4 résidents en France de nationalité française.
Après le décès de mon père, comment se passe la succession pour l'appartement d'Israël ? Les enfants en France ont-ils droit à une part et dans quelles proportions ? Y a t il un délai pour le règlement de la succession en Israël ?
Merci par avance de votre réponse,

4 Publié par emmanuel80
30/04/2018 11:13

Aurore56, Madame,

En Israel, le droit des successions ne fait pas de différence entre les enfants/héritiers résidants ou pas en Israel.

Dans un cas, où le défunt ne laisse pas de conjoint, la règle veut que le patrimoine de la succession soit partagée à parts égales entre les enfants.

Toute volonté de changement doit alors prendre la forme d'un testament.

Vous pouvez nous contacter à contact@charbitlaw.com ou par téléphone au +972732160167

Très Cordialement,

Charbit Law Office

5 Publié par mimi13
15/03/2019 12:45

Bonjour,
Mon pere vient de décéder, il a fait un testament auprès d'un notaire dans lequel il lègue son appartement et ses biens à 3 de ses enfants sur les 4 enfants qu'il a eu .
En effet, sur ce testament je ne figure pas et mon nom et mon existence ne sont même pas mentionnées.
Mon père a rédigé son testament il ya moins d'un an à l'age de 85 ans.
Son état de sante physique et mental sont altérés depuis plus de 10 ans suite à des problèmes de santé divers et d'un AVC sévère.
Je suis très choquée et dans l’incompréhension de la rédaction de ce dernier testament, car rien ne laisser présager une telle décision de sa part.
On avait une relation père fille tout a fait naturelle et normale.
Je réside en France , ainsi que ma sœur née de la première union , ses deux autres enfants nées de sa seconde union résident en Israël , et j'ai toutes les raisons de penser que ils l'ont influencé afin de m’exclure de son testament.
On m'a indiqué que je pouvais contester ce testament , compte tenu de son age et de son état de santé.
Pouvez vous me dire si je peux envisager d'entamer une procédure dans ce sens.
Je vous remercie par avance.

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