Bail commercial - Attention au changement d'activité dans le fonds!

Publié le 28/10/2016 Vu 1 738 fois 0
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

Chambre civile 3, 22 septembre 2016, 15-18.456 Par un arrêt du 22 septembre 2016, la Cour de Cassation a considéré que si le preneur n'était pas immatriculé au RCS au titre des activités réellement exercées dans le fonds, cette absence de modification d'immatriculation constituait un manquement suffisamment grave susceptible de justifier la déchéance du droit au paiement d'une indemnité d'éviction.

Chambre civile 3, 22 septembre 2016, 15-18.456 Par un arrêt du 22 septembre 2016, la Cour de Cassation a con

Bail commercial - Attention au changement d'activité dans le fonds!

Par un arrêt du 22 septembre 2016, la Cour de cassation a considéré que la dénégation du droit au statut des baux commerciaux en raison du défaut d'immatriculation n'a pas à être précédée d'une mise en demeure et a par conséquent dit que le bailleur était bien fondé à demander la déchéance du droit à l'indemnité d'éviction dès lors  la société preneuse était immatriculée au registre du commerce et des sociétés au titre d'une activité qui n'était pas celle réellement exercée dans les lieux loués.

Dans cette affaire, le preneur sollicitait le renouvellement de son bail commercial.

Après lui avoir notifié un refus de renouvellement avec offre d'une indemnité d'éviction, le bailleur assignait la société preneuse en acquisition de la clause résolutoire au motif du défaut d'immatriculation au RCS de l'activité réellement exercée dans les lieux loués.

La Cour d'Appel rejette la demande du bailleur au motif que celui-ci n'aurait pas mis en demeure son locataire de régulariser sa situation et que l'absence de modification de l'activité au RCS ne constitue pas un motif suffisamment grave pour pouvoir invoquer la déchéance au droit à l'indemnité d'éviction.

La Haute Cour ne partage pas cette analyse et considère que non seulement le bailleur n'avait pas à mettre en demeure son locataire de régulariser sa situation mais que le défaut d'immatriculation au RCS de l'activité réellement exercée dans les lieux constituait un motif suffisant pour pouvoir prétendre au refus du versement de l'indemnité d'éviction.

Dorénavant, le preneur aura tout intérêt à modifier son extrait K-bis dès qu'il aura changé son activité sous peine de se voir refuser le renouvellement de son bail.

Vous avez une question ?
Blog de Maître Hakima OTMANE

Hakima OTMANE

80 € TTC

8 évaluations positives

Note : (5/5)

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.