L’objet de ce modeste blog est d’apporter un éclairage vulgarisateur sur des questions juridiques et judiciaires généralement tirées de l’actualité.
Il est temps peut-être d’ajouter une nouvelle corde à notre arc, sur le terrain tellement tendance de la justice prédictive et pourquoi pas, carrément, de la voyance.
En effet il y a un peu plus d’un mois, je me livrais à une analyse de l’affaire dite du mur des cons.
Au terme de quelques considérations parfois plus morales que juridiques, j’estimais que la présence du Général SCHMITT sur ce mur constituait au moins une faute morale, que je qualifiais d’impardonnable.
Or, le tribunal correctionnel de Paris vient de condamner la présidente du Syndicat de la magistrature pour injures publiques, mais pour un seul fait, celui qui visait les parents d’Anne-Lorraine SCHMITT.
En se fondant notamment sur des arguments juridiques et procéduraux dont (soyons honnête un instant) je n’avais pas la moindre connaissance, les juges ont ainsi éliminé toutes les parties civiles sauf une.
Toute vanité mise à part, on ne peut qu’être satisfait de cette décision qui donne le sentiment que quelque chose comme une justice, dans tous les sens de ce terme, a été rétabli dans cette regrettable affaire.
Sur ma lancée, je propose une autre prémonition.
Parions que (sauf appel des autres parties civiles, qui pourrait justifier un appel incident), la prévenue ne fera pas appel de ce jugement.
Non seulement sa modération (l’unique infraction retenue) et la sanction tout juste symbolique devraient l’en dissuader, même si le principe a été retenu, ce qui n’est pas tout à fait négligeable.
Mais cette unique infraction, donc cette unique victime, ne sont pas n’importe lesquelles et le fait que ce soit les parents d’Anne-Lorraine SCHMITT, plutôt que Madame Nadine M. ou Monsieur Brice H., ne sera sans doute pas indifférent à ce choix.
Il n’est pas tout à fait interdit de penser en effet, qu’au fond d’elle-même, la présidente du Syndicat de la magistrature, qui d’ailleurs a pris pour tous les afficheurs du mur des cons, aura regretté que ce « con » là en particulier ait été stigmatisé sur son mur.