LES REGLES DE PRESCRIPTION DES CONTRAVENTIONS

Publié le Modifié le 17/05/2017 Vu 234 962 fois 87
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Les contrevenants sont souvent surpris de recevoir bien après la commission des faits l’avis de contravention. Des semaines voire des mois après avoir été flashés ou interpellés, ils reçoivent l’avis de contravention dans leur boîte aux lettres. Y a-t-il une incidence sur la prescription ? De la même manière, ils peuvent ne pas être poursuivis après une contestation pendant un très long délai. Y a-t-il une possibilité de faire valoir une prescription ?

Les contrevenants sont souvent surpris de recevoir bien après la commission des faits l’avis de contraventi

LES REGLES DE PRESCRIPTION DES CONTRAVENTIONS

LES REGLES DE PRESCRIPTION DES CONTRAVENTIONS

Les contrevenants sont souvent surpris de recevoir bien après la commission des faits l’avis de contravention. Des semaines voire des mois après avoir été flashés ou interpellés, ils reçoivent l’avis de contravention dans leur boîte aux lettres. Y a-t-il une incidence sur la prescription ?

De la même manière, ils peuvent ne pas être poursuivis après une contestation pendant un très long délai. Y a-t-il une possibilité de faire valoir une prescription ?

Prescription : définition

La prescription met fin aux possibilités de poursuite suite à l’écoulement du délai imparti pour les mener, est un droit pour tous les auteurs d’infraction.

Il existe deux types de prescription à retenir en matière de contravention.

  • La première concerne l’application de la peine. C’est la prescription après jugement ou après titre exécutoire et elle est d’un délai de trois ans ; c’est-à-dire qu’une fois l’affaire jugée, le ministère a trois ans pour recouvrir l’amende ou pour faire exécuter une peine de suspension, d’annulation ou condamnation à l’exécution d’un stage de sensibilisation à la sécurité routière, par exemple.
  • Plus intéressante est la prescription d’un an dès poursuite. Selon ce principe, une infraction donnant lieu à une contravention commise plus d’un an auparavant ne peut plus être poursuivie et son auteur ne peut plus être condamné, c’est l’article 9 du Code de procédure pénale.

Quels sont les cas d’interruption de la prescription ?

Le délai d’un an est interrompu à chaque acte de poursuite du ministère. Il faut donc être vigilant sur les courriers que l’on est amené à recevoir, qui peuvent être considérés comme des actes de poursuite interruptifs de prescription au sens de l’article 7 du Code de procédure civile.

La Cour de cassation vient dans un arrêt du 5 mars 2013 de nouveau définir cette notion d’acte interruptif, par exemple, constitue un acte de poursuite la transmission de la procédure à l’officier du ministère public territorialement compétent en raison du domicile du contrevenant.

Dans cette affaire, la personne était poursuivie pour un excès de vitesse dans une ville qui n’était pas sa ville de résidence. Le ministère public avait fait un acte de transfert du dossier auprès du parquet compétent. La Cour de cassation considérait que cet acte de poursuite constituait bien un acte interruptif de prescription.

L’action publique se prescrit par une année révolue à compter du jour où l’infraction a été commise à la seule condition que dans cet intervalle, il n’était procédé à aucun acte d’instruction ou de poursuite.

Faut-il retenir la prescription d’un an ou de trois ans après l’émission de l’amende forfaitaire majorée ?

Autre source de conflit à l’issue de l’émission de l’amende forfaitaire majorée, le ministère public signe le titre exécutoire qui autorise le paiement forcé par le Trésor public et engendre la perte de point.

A l’émission du titre exécutoire, l’infraction est considérée comme définitive ; dès lors c’est la prescription de trois ans qui s’applique même si pratiquement le contrevenant n’est jamais passé à une audience, n’a jamais eu de jugement.

Il en est de même pour le prononcé d’une ordonnance pénale ou l’acceptation d’une composition pénale ou toute autre forme de sanction définitive. A compter du prononcé du titre exécutoire définitif, le délai de prescription applicable est de trois ans (article 133-4 du Code pénal).

Comment invoquer une prescription d’un an ?

Bien souvent, il est possible d’invoquer à l’audience une exception de prescription lorsqu’aucun acte de poursuite n’a été émis depuis l’émission de l’amende forfaitaire, l’avis de contravention, jusqu’à l’acte de citation.

Si le délai dépasse un an, il y a lieu de faire valoir les recevabilités des poursuites et de les présenter comme une exception de procédure.

Avant tout débat au fond à l’audience, cette analyse des actes interruptifs étant complexe, il vaut mieux dans cette hypothèse se faire assister d’un avocat spécialisé.

La rédaction du procès-verbal par l’agent de police interrompt-elle la prescription ?

Si par exemple, l’infraction était constatée sans interception, que vous avez été flashé ou qu’il s’agit d’un procès-verbal à la volée, le fait que les agents aient rédigé le procès-verbal plusieurs semaines après les faits ne change rien au délai d’un an qui débute au jour de la commission de l’infraction.

Il est donc intéressant de vérifier la prescription sur les avis de contravention reçus très tardivement après la commission des faits.

MAJ 2017 : les nouvelles préscriptions pénales 

Synthèse de la loi du 27 février 2017

Sur la prescription de l’action publique

  •   Sur la durée du délai

Les délais de prescription en matière criminelle et délictuelle ont été doublés.

Ils sont donc respectivement passés de 10 à 20 ans (art 7 CP) et de 3 à 6 ans (art 8 CP).

La prescription en matière contraventionnelle est restée d’un an (art 9 CP).

L’article 351 du code des douanes a par ailleurs été modifié afin de porter également, par renvoi aux règles du droit commun, à six ans la prescription des délits douaniers (art 351 al 1er  CD), tout en maintenant à trois ans la prescription des contraventions douanières (art 351 al 2ème CD).

Sur la prescription de la peine

  • Sur les délais de prescription de la peine

La loi fait passer de 5 à 6 ans le délai de prescription de la peine correctionnelle (art 133-3 CP).

La prescription de la peine criminelle reste de 20 ans (133-2 CP).

La prescription de la peine contraventionnelle reste de 3 ans (133-4 CP).

  •  Sur les causes d’interruption de la peine

La loi ne modifie pas les causes d’interruption de la prescription de la peine (art 133-4-1 CP).

  • Sur le maintien des régimes dérogatoires de prescription de la peine

La circulaire d’application précise que la plupart des régimes dérogatoires de la peine restent inchangés.

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1 Publié par Tharon plage
09/01/2021 14:58

Bonjour,
J’ai reçu un avis de poursuite pour non respect d’ un feu rouge a Marmande le 10 11 2019, certain de ne pas avoir commis cette infraction, j’ ai contesté,( je me souviens très bien avoir vu un flash alors que j’étais arrêté et avoir fait la remarque a ma femme: "il y a en un qui vient de se faire avoir.." je ne pensais pas que c’était moi... ) toujours est il que j’ai été entendu par les gendarmes le 16 12 2019 et que le dossier a été transféré au parquet de st nazaire, depuis plus rien.... Peut on considérer que la prescription annale est acquise ?
Merci
Cordialement

2 Publié par MSSVAL
15/01/2021 13:57

Bonjour,

en consultant histovec, je me rends compte que mon véhicule est opposition au transfert de la carte grise.
J'appelle au service indiqué, qui m'annonce que j'ai eu une amende de 68 euros pour excès de vitesse datant du 26 mai 2017. Mon changement d'adresse a été modifié après cette date et je n'ai pas eu d'autre infraction depuis.
Dois-je m'acquitté de l'amende (majorée bien sûr à 180 euros) ou y-a-t-il prescription?
Merci pour votre réponse

3 Publié par Yann19
18/01/2021 09:57

Bonjour,

Mon véhicule a été déclaré accidenté et irréparable par mon assurance, qui a proposé de me le dédomager. Hors, lors de la cession, nous avons dévouverts que mon véhicule était en opposition administrative, pour des amendes datant de 2016.

Y a-t-il prescription sur celles-ci?

4 Publié par WilliamBog
24/02/2021 17:49

Bonjour,

Je reçois ce jour un renouvellement de commandement de payer concernant des titres exécutoires liés à des infractions en contrôle de vitesse automatique datant de 2017 (Janvier et Février)

Au vu de vos articles, j'envoie une LRAR à l'officier du ministère public concerné ce jour pour contester le commandement de payer.

Dois-je néanmoins payer ces amendes?

Le document me donne 8 jours... je ne suis pas en capacité financière de payer ce montant

Merci de votre retour

5 Publié par samily
12/06/2021 13:39

Bonjour,
Un agent du trésor public s'est présenté sur le lieu de mon travail le 10 juin 2021 pour une saisie salaire relative à des amendes dont les titres exécutoires ont été émis en le 07/05/2016 et le 21/07/2017 (5 PV au total). Je souhaiterai donc savoir si je peux invoquer la prescription des trois ans, les titres exécutoires ayant été émis il y a plus de trois ans...
D'avance merci pour vos conseils

6 Publié par Roro93
08/08/2022 11:56


Bonjour je viens de recevoir un renouvellement d une amende du 23 02 2016 et la dernière date de commandement date du24 04 2019 pour la ratp 180 € y a t il prescription merci à vous.

Cordialement

7 Publié par Mathou08
09/06/2023 16:06

Bonjour , un huissier a débarqué pour des amandes de stationnement datant de 2017 . Apparemment il y a eu mise en demeure jamais reçu puisque j'avais changé et d'adresse et de véhicule (nouvelle carte grise à lour , déclaration d'impot ect) que puis-je contester

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