Le risque de prison ferme pour les récidivistes de conduite sans permis ?

Publié le 09/05/2012 Vu 112 697 fois 90
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

Notre cabinet est confronté de plus en plus en pratique à des situations difficiles entraînant des mises en détention voire des incarcérations pour des conducteurs récidivistes de conduite sans permis.

Notre cabinet est confronté de plus en plus en pratique à des situations difficiles entraînant des mises en

Le risque de prison ferme pour les récidivistes de conduite sans permis ?

Le risque de prison ferme pour les récidivistes de conduite sans permis ?

Notre cabinet est confronté de plus en plus en pratique à des situations difficiles entraînant des mises en détention voire des incarcérations pour des conducteurs récidivistes de conduite sans permis.

L’actualité de ces dernières semaines avec, notamment, la mort tragique d’un enfant de onze ans qui a été percuté mortellement par un véhicule d’une personne, roulant en sens interdit et qui était sous le coup d’une suspension de permis de conduire et des traces de cannabis et d’alcool dans le sang, a fait rejaillir la sévérité dans l’appréhension du délit de conduite sans permis, notamment, dans le cadre de la récidive.

Or, la situation pouvant aboutir à « une conduite sans permis » est multiple et nécessite une analyse individualisée de la peine.

La conduite sans permis englobe toutes les situations dans lesquelles la personne n’est plus titulaire d’un permis de conduire. Elle est plus grave en ce sens que la conduite malgré une suspension de permis de conduire qui signifie, par définition, que la personne n’a pas perdu son permis de conduire mais est sur le coup d’une suspension administrative ou judiciaire lui interdisant de conduire sur période donnée.

La conduite sans permis peut résulter de l’invalidation du permis de conduire administrative lorsque l’on a perdu ses douze points.

Elle peut résulter de l’annulation judiciaire d’un permis de conduire lorsqu’un magistrat l’a prononcée, notamment dans le cadre des récidives de conduite sous l’empire d’un état alcoolique.

Elle part du principe et par définition que le conducteur n’est plus titulaire de permis de conduire du tout.

La combinaison entre la suspension provisoire, la détention provisoire et la notion de conduite sans permis est particulièrement délicate et notre cabinet a été confronté à des mises en détention arbitraires et abusives, prises sous le coup de l’émotion de l’alcoolémie du chauffard d’avril dernier.

Il n’en demeure pas moins que la multiplication de conduites sans permis peut aboutir aujourd’hui à des décisions extrêmement sévères de la part des magistrats et, à tout le moins, des réquisitions particulièrement sévères de la part des parquetiers qui ne tolèrent aucune explication sur l’absence de permis de conduire.

Ainsi, lorsque une personne est interpellée alors qu’elle est sous le coup d’une période de suspension, notamment une suspension provisoire qui lui aurait été notifiée par le préfet avant jugement et que, par la suite, elle passe devant un tribunal correctionnel et qu’elle est relaxée, il peut arriver que, dans le cadre d’une récidive, cette personne soit mise en détention pour un délit non constitué a postériori.

C’est le cas souvent en pratique lorsque, lors de l’interpellation, le parquet choisit l’option des comparutions immédiates. Le fait de devoir répondre du délit de conduite malgré une période de suspension dans le cadre d’une audience de comparution immédiate peut aboutir à des décisions aberrantes, puisque la personne sollicitant un délai pour se défendre se verra renvoyer en détention provisoire jusqu’à sa comparution.

Le temps de comparaître, la période de suspension provisoire sera expirée et elle comparaîtra pour un délit avant même d’avoir été jugée pour les faits de conduite sans permis.

 La solution du cabinet lorsque vous êtes poursuivi pour conduite sans permis (ça veut dire que vous n’êtes plus titulaire d’un permis de conduire), la meilleure démarche, c’est d’aller s’inscrire immédiatement à une auto-école et de justifier d’une inscription d’auto-école avant l’audience ce qui entraînera un élément de clémence dans votre défense.

Si vous avez été interpellé dans le cadre d’une suspension provisoire et qu’à la suite de cette suspension provisoire, vous êtes relaxé, il est essentiel de conserver cette décision pour pouvoir prévaloir un argument de défense a posteriori, éventuellement, dans le cadre d’une récidive.

Enfin, si vous êtes interpellé dans le cadre d’une suspension, du fait d’une invalidation du permis de conduire administrative et que vous conduisez malgré le caractère non suspensif des délais, vous êtes dans une situation dans laquelle les forces de police peuvent vous interpeller ou vous amener en garde à vue pour être cité à comparaître devant le tribunal correctionnel, mais le tribunal correctionnel prononcera un sursis à statuer dans l’attente de la décision administrative rendant son jugement.

La notion de conduite sans permis recouvre donc plusieurs réalités et plusieurs degrés de gravité.

Il convient donc d’apprécier au cas par cas les éléments de défense pour personnaliser la peine et surtout se faire assister d’un avocat pour ce délit qui peut paraître mineur et qui s’avère être sanctionné de plus en plus sévèrement.

 

Vous avez une question ?
Blog de Maitre Vanessa FITOUSSI

FITOUSSI VANESSA

75 € TTC

15 évaluations positives

Note : (5/5)

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

1 Publié par Visiteur
24/11/2014 21:37

Bjr mon mari se fais juge demain et son avoca lui a dis qui ave2mois faire vu quil etai residiviste me se netai pas sa voiture et elle etai assure

2 Publié par Visiteur
11/12/2014 20:44

I.-Le fait de conduire un véhicule sans être titulaire du permis de conduire correspondant à la catégorie du véhicule considéré est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. Article L221-2 du code de la route.

3 Publié par Visiteur
28/12/2014 17:39

Bonjour, je dois passer au tribunal, mi-janvier 2015 pour conduite sans permis et sans assurance pour la voiture. J'ai déjà été condamnée en 2012 à 4 mois et demi ferme que j'ai fait avec le bracelet électronique. Il faut savoir que depuis 4 ans, je galère pour le récupérer (le permis) car je suis dans une situation financière très compliquée et ai beaucoup de mal à redresser ma situation. Je travaille depuis tout le temps et pense même arrêter afin d'avoir plus de moyens financiers pour repasser mon code (eh oui, c'est aberrant mais c'est la réalité de notre système français !). Par contre, je souhaite savoir si je risque, à nouveau, du ferme et surtout si je n'aurais pas d'interdiction de le repasser car ma situation professionnelle et familiale m'oblige à être totalement indépendante et autonome. De plus, je souhaite ne pas surcharger mes dettes. Savez-vous qu'elle défense, je dois adopter. Je suis une femme de + de 40 ans et ai 3 enfants encore chez moi mais déjà grands (majeurs). merci

4 Publié par Visiteur
08/02/2015 22:25

Bonjour je me suis fait arreter en 2013 sans permis et une deusieme fois en decembre 2014 avec défaut de permis et alcoolisé . je voudrais savoir je risque quoi sachant que je suis encore mineur et que je passe majeur en fevrier . Mon audience est le 06 mars . Merci de votre aide

5 Publié par Visiteur
13/02/2015 17:20

Mon mari s'est fait arrêté sans permis il il y un peu plus de 17 ans et hier de nouveau trop cher pour peu de revenus. ... qu'encour t'inquiète négatif alcool et drogues. ...

6 Publié par Visiteur
16/02/2015 20:34

Bonjour arreter 4 fois sans permis donc 2 fois consecutive et 2 fois qui on etai juger quelle et le risque encouru croiez vous que cela entenera de la prison ?

7 Publié par Visiteur
23/02/2015 14:06

bonjour mon mari sest fait arreter 3 fois sans permis de conduire la deuxieme fois ia 2 an et la 3 eme le 12 12 2014 sans alcool la deuxieme fois il avais eu 2 mois ferme ki a etait retourner a 70 h de tig kil na pa fait pour pb de sante ke risque til merci de me repondre o plus vite il passe mercredi

8 Publié par Visiteur
22/03/2015 20:01

bonjour mon fils vient de ce faire arreté avec alcool avec la voiture de son pere 4fois condammé pour alcool prison immédiate depuis le 9mars 2015
A LA FOIS SANS PERMIS DEPUIS PLUSIEURS ANNEES IL CONDUIT LA VOITURE DE SON PERE CAR CELUI CI LUI LA PRETE SEPARER DE SON PERE MAIS JE M INQUIETE
POUR MON FILS EN TANT QUE MERE JE VOUDRAIS SAVOIR COMBIEN IL VA PRENDRE

9 Publié par Visiteur
29/03/2015 12:02

Bonjour mon marie ces rendu normal au comicariat de police lui comme il attender la demande du bracelet il y a était tranquille il est récidiviste 4 mois ferme 5 ans mise a l épreuve donc 3 mois en tout 7 mois j ai repris mon avocat qu'il va lui
rendre visite demain que risque t il peut t il avoir bracelet ou demie liberté dans peut de temps

10 Publié par Visiteur
27/04/2015 04:49

Bonjour,ayant de suite problème avec l'alcool je me suis fait arrêter 3 fois pour conduite en état d'ivresse, la première fois j'ai eu une suspension de 6 mois, la seconde fois je suis passer en crpc j'ai eu annulation du permis 6 mois de surcie avec mise à l'épreuve pendant deux ans et interdiction de repasser le permis pendant 2 mois, la 3 ème fois je suis encore repasser en crpc j'ai eu annulation du permis 6 mois de surcie et interdiction de repasser le permis pendant 4 mois avec 2 ans de mise à l'épreuve et en décembre dernier j'ai fait délit de fuite refus d'obtempérer et de souffler je me suis planter avec la voiture dans un fosse avec outrage à agent tout ça sans permis de conduire j'ai était convoquer par un psychiatre qui m'a déclarer suicidaire et ma donc envoyer en hôpital psychiatrique pour 1 mois suivit de 1 mois de cure de désintoxication plus 1 mois de post cure.je ne sais vraiment pas ce qu'il m'attend si vous pouvez m'aider je vous serais reconnaissant.

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.