CHHUM AVOCATS Paris Nantes Lille

Défense des intermittents du spectacle, artistes, journalistes, pigistes, salariés, cadres, cadres dirigeants, détachés, expatriés, impatriés, lanceurs d'alerte, salariés protégés, CSE, syndicats

Salariés, cadres : combien négocier sa rupture conventionnelle ?

Publié le 27/04/2014 Vu 120 002 fois 572
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

Ce dispositif se voulait, à l'origine, marginal. Or, il est devenu l'une des réalisations-phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Ce dispositif se voulait, à l'origine, marginal. Or, il est devenu l'une des réalisations-phare du quinquenn

Salariés, cadres : combien négocier sa rupture conventionnelle ?

La rupture conventionnelle permet à l'employeur et au salarié de mettre fin d'un commun accord au contrat de travail. Chacune des parties y trouve son avantage. Par exemple, l'employeur est dispensé des obligations (délais, procédures, préavis...) inhérentes au licenciement, le salarié quant à lui voit des avantages par rapport à une procédure de démission, percevra des indemnités à l'occasion de l'accord et, surtout, sera éligible au chômage.

Pourtant, cette mesure a été largement dévoyée. En effet, désormais, les entreprises convoquent souvent les salariés et leur disent : « C'est une rupture conventionnelle ou un licenciement ! ».

Des entreprises s'en servent, également, pour éviter un coûteux plan social. Ainsi, il n'est pas rare que des entreprises sollicitent cinquante ruptures conventionnelles au cours d'un même mois.

Alors, combien négocier sa rupture conventionnelle ?

I) Quel montant minimum mon employeur doit-il me verser ?

Votre employeur doit vous verser, au minimum, une indemnité spécifique de rupture conventionnelle dont le montant ne peut être inférieur à l'indemnité de licenciement stipulée par la Convention collective applicable dans votre entreprise, ou à défaut, à l'indemnité légale de licenciement.

Cependant, ce montant est un minimum, et est négociable.

II) Quel montant négocier ?

Pour négocier au mieux, il faut se « benchmarker » en fonction de la somme que vous pourriez obtenir en justice en cas de licenciement abusif.

Ainsi, l'indemnité de rupture conventionnelle à négocier devra s'élever à la somme des quatre montants suivants :

1) Le montant de l'indemnité compensatrice de préavis : la durée de votre préavis est prévue par la Convention collective applicable dans votre entreprise (1 à 3 mois selon que vous soyez employé ou cadre) ;

2) L'indemnité de congés payés sur préavis, égale à 10% du montant brut de votre indemnité compensatrice de préavis ;

3) Le montant de l'indemnité conventionnelle de licenciement (au regard de la convention collective ou de l'accord d'entreprise applicable dans votre entreprise) ou, à défaut, l'indemnité légale de licenciement (cf. ci-dessus) ;

4) Une indemnité « supra-légale » :

* Si vous avez plus de 2 ans d'ancienneté et travaillez dans une entreprise de plus de 10 salariés :

- Si vous avez entre 2 et 5 ans d'ancienneté : l'équivalent de 6 mois de salaire ;

- Si vous avez entre 5 et 10 ans d'ancienneté : l'équivalent de 12 mois de salaire ;

- Si vous avez entre 10 et 20 ans d'ancienneté : l'équivalent de 15 mois de salaire ;

- Si vous avez plus de 20 ans d'ancienneté : l'équivalent de 20 mois de salaire ;

* Si vous avez moins de 2 ans d'ancienneté et travaillez dans une entreprise de moins de 11 salariés : entre 1 et 6 mois de salaire.

Le salarié devra également obtenir le solde de ses congés payés non pris restants.

Le salaire à prendre en considération pour le calcul de l'indemnité de licenciement est, selon la formule la plus avantageuse pour vous, soit le douzième de votre rémunération brute des douze derniers mois précédant le licenciement, soit le tiers des trois derniers mois.

Enfin, il faut noter que la négociation doit se faire sur un montant en net (et non brut), l'indemnité versée dans le cadre d'une rupture conventionnelle étant soumise à CSG/CRDS.

Bien entendu, il faut recommander aux salariés, dans tous les cas, de se faire assister par un avocat.

Frédéric CHHUM Avocat à la Cour

4, rue Bayard 75008 Paris

Tél : 01.42.89.24.48

Ligne directe: 01.42.56.03.00

e-mail : chhum@chhum-avocats.com

blog: http://avocats.fr/space/avocat-chhum

http://twitter.com/#!/fchhum

Vous avez une question ?

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

1 Publié par CHHUM
21/06/2016 09:00

bonjour Maitre,
mon mari est employé et cadre depuis plus de 26 ans dans une sté. il a reçu une lettre de convocation à un entretien en vue d'un licenciement. il n'a fait aucune faute et lors de son entretien il a argumenté sur ce qu'on lui reprochait de façon positive et à plusieurs reprises à prouver le contraire de ce qu'on lui reprochait. nous attendons la lettre suivant l'entretien. s'il propose une rupture conventionnelle que peut on demandé en plus de l'indemnité légale ?

Bonjour, IL faut au obtenir en plus du légal (préavis et indemnité conventionnelle de licenciement) 15 à 24 mois de salaire : L. 1235-3 du code du travail.

Je peux vous assister.

Bien à vous,

Frédéric CHHUM

Frédéric CHHUM AVOCAT PARIS ET NANTES standard 01 42 89 24 48



[ Supprimer ce commentaire ]

2 Publié par CHHUM
21/06/2016 09:02

Bonjour Maître,
je suis assistante juridique depuis 20 ans et 5 mois et mon employeur qui compte prendre sa retraite à la fin de l'année, me propose une rupture conventionnelle plutôt qu'un licenciement économique avec rupture de contrat au 31 juillet 2015 et une indemnité spécifique de rupture de 16 500 € ainsi que mon indemnité compensatrice de congés payés. En principe, je devrais être embauchée par un autre cabinet courant octobre mais je n'ai pas d'écrit à ce jour pour le confirmer.
que me conseillez-vous ?
merci d'avance de votre aide
cordialement
filomena


Bonjour, IL faut au obtenir en plus du légal (préavis et indemnité conventionnelle de licenciement) 12 à 15 mois de salaire : L. 1235-3 du code du travail.

Je peux vous assister.

Prenez un avocat maintenant!

Bien à vous,

Frédéric CHHUM

Frédéric CHHUM AVOCAT PARIS ET NANTES standard 01 42 89 24 48

3 Publié par CHHUM
21/06/2016 09:03

Bonjour maître,

je suis cadre commercial dans un grand groupe international (au sein d'une agence d'environ 80 salariés) depuis 5 ans et 1/2 avec un salaire d'environ 36k brut/an. Actuellement DP (disposant encore de 3 ans de protection), ancien membre du CE, fort probablement futur RS au CE et conseiller au salarié, mes relations avec la direction et mes performances se sont fortement dégradées depuis 2 ans (arrivée d'un nouveau manager).

Je sais que je gène, et que mon départ serait une aubaine, mon employeur me dénigre, m'isole, refuse de communiquer, ne répond pas à mes demandes, et commence depuis peu à me reprocher mes performances et mon activité. Par ailleurs, depuis déjà de nombreux mois (et malgré plusieurs signalements), mon employeur distribue et comptabilise de manière totalement arbitraire au profit de mes collègues les ventes qui correspondent à la clientèle dont je suis en charge (suivant lettre de mission).
Par ailleurs, des consignes de travail me sont imposées de manière quasi exclusives, ces dernières ont une influence fondamentales sur mon rendement, et mon moral....

Outre l'impact sur ma rémunération, ce sont mes résultats qui en pâtissent.

Je dispose de nombreux éléments ou documents écrits permettant de prouver mes dires, d'avancer un fond de discrimination voir de harcèlement.


Que devrais-je faire, attendre une approche de leur part pour négocier ou demander un résolution de contrat de travail a CPH ?

Quel est le % de comm sur les indemnités/négociation obtenues que vous demandez pour ce type de dossier ?
A quoi pourrais je m'attendre en terme de montant (je ne suis pas pressé pour le moment) ?

Cordialement.

Cher Monsieur,

Appelez moi pour en parler.

Bien à vous,

Frédéric CHHUM

Frédéric CHHUM AVOCAT PARIS ET NANTES standard 01 42 89 24 48

4 Publié par Visiteur
24/06/2016 01:37

Bonjour,
Je suis cadre commercial depuis 22 mois. Ma société a des difficultés financières.
Mon employeur souhaite "m'imposer" une rupture conventionnelle ou brandit un licenciement économique si je refuse.
Mon salaire 38k€.
Il me propose seulement 1k€ de suppra légal.
Combien puis-je demander et avec quels arguments svp? ( licenciement abusif? Etc)

5 Publié par CHHUM
24/06/2016 09:22

Cher Monsieur,

Que votre employeur vous licencie pour motif économique.

Ensuite vous contesterez le motif de ce licenciement.

La rupture conventionnelle ne doit pas être un licenciement éco déguisé !

Il faut obtenir :

. préavis : 3 mois ;
. indemnité conventionnelle de licenciement de la convention collective ;
. 3 à 4 mois de salaire pour licenciement sans cause : article L. 1235-5 du code du travail.

Je peux vous assister.

Bien à vous,

Frédéric CHHUM


Frédéric CHHUM AVOCAT PARIS ET NANTES standard 01 42 89 24 48

6 Publié par Visiteur
24/06/2016 17:49

Cher Maitre,

Je travaille depuis 9 ans dans une société de plus 100 (cent) salariés.
j'étais en arrêt maladie 6 mois et j'ai repris le travail depuis bientôt 3 mois avec un suivi tous les mois par la médecine du travail.
J'étais à plein temps et depuis mon retour de maladie je suis toujours à pleins temps avec 3 jours par semaine en télétravail.
On m'a fait comprendre qu'ils ont besoin d'une personne "non malade" et qui soit à 100% au bureau.
ils veulent me licencier (licenciement conventionnel) parce qu'ils savent bien que s'ils me licencie, ils perdront devant les prud'hommes car ça sera considéré comme un licenciement discriminatoire (vu mon état de santé).
Combien SVP pourrais-je vraiment négocier ? je ne suis pas cadre.
Sinon, qu'est ce qu'ils risquent devant les prudhommes s'ils me licencie à cause de mon état de santé et quel montant pourrais-je espérer en dédommagement ?

Merci infiniment Maitre.

Cordialement,

7 Publié par Visiteur
26/06/2016 17:35

Bonjour maitre, actuellement je suis en longue maladie depuis 3 ans et la Cpam va me mettre en invalidité catégorie 2 le 1er juillet 2016. Je suis salarié dans une entreprise de plus de 800 salariés, j'ai 35 ans anciennetés je voudrais savoir qu'elle sera le motif de licenciement et quelle indemnité pourrais-je percevoir. je vous en remercie.

8 Publié par Visiteur
27/06/2016 15:28

Cher Maitre,

Je travaille en tant qu'ouvrier depuis 5 ans dans une entreprise de plus de 100 salariés, mon salaire brut est de 1550 euros. J'étais en arrêt maladie depuis 6 mois et j'ai repris le travail depuis peu sauf que la direction veut me remettre à un autre poste que celui que j'avais car pour eux il y avait trop de problème quand j'y étais (ils n'ont présentés aucunes preuve de leurs dire). Le nouveau poste je l'ai refusé car il ne me convennait pas donc je leurs est demandé de me remettre à mon poste habituel, chose qu'ils ont refusés. Pour arranger tous le monde je leur est proposé une rupture conventionnelle, chose qu'ils ont accepté tout de suite. Pouvez vous me dire combien puis je réclamer d'indemnités en plus de l'indemnité légale de licenciement????
Je vous en remercie.
Cordialement.

9 Publié par Visiteur
27/06/2016 15:30

J'ai oublié: je dépends de la convention collective de la métallurgie.

Cordialement.

10 Publié par Visiteur
27/06/2016 23:40

Bonsoir Maître,

Je suis cadre dans une entreprise de 13 salariés depuis 8 ans et demi, dépendant de la convention collective de l'immobilier.
Mon employeur me propose une rupture conventionnelle :

Quel montant d'indemnité supra légale puis-je essayer de demander en nombre de mois de salaire brut? En plus de l'indemnité de préavis et et de l'indemnité légale de licenciement donc.
Par ailleurs, pourquoi parle-t-on parfois de montant net? Comment demander clairement cet aspect?

D'avance merci de votre conseil.
Bien à vous.

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.

A propos de l'auteur
Blog de CHHUM AVOCATS Paris Nantes Lille

CHHUM AVOCATS conseille et accompagne des salariés, intermittents du spectacles, journalistes, pigistes, artistes, cadres, cadres dirigeants dans le cadre de litige avec leur employeur et/ou négociations de départs.

Maître Frédéric CHHUM est membre du conseil de l'ordre des avocats de Paris (2019-2021). Il possède un bureau secondaire à Nantes et à Lille.

Tél : 01 42 56 03 00 (Paris) ou 02 28 44 26 44 (Nantes) ou 03 20 13 50 83 (Lille).

Thèmes de publications
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux et sur nos applications mobiles