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Salariés, cadres : combien négocier sa rupture conventionnelle ?

Publié le 27/04/2014 Vu 119 968 fois 572
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Ce dispositif se voulait, à l'origine, marginal. Or, il est devenu l'une des réalisations-phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Ce dispositif se voulait, à l'origine, marginal. Or, il est devenu l'une des réalisations-phare du quinquenn

Salariés, cadres : combien négocier sa rupture conventionnelle ?

La rupture conventionnelle permet à l'employeur et au salarié de mettre fin d'un commun accord au contrat de travail. Chacune des parties y trouve son avantage. Par exemple, l'employeur est dispensé des obligations (délais, procédures, préavis...) inhérentes au licenciement, le salarié quant à lui voit des avantages par rapport à une procédure de démission, percevra des indemnités à l'occasion de l'accord et, surtout, sera éligible au chômage.

Pourtant, cette mesure a été largement dévoyée. En effet, désormais, les entreprises convoquent souvent les salariés et leur disent : « C'est une rupture conventionnelle ou un licenciement ! ».

Des entreprises s'en servent, également, pour éviter un coûteux plan social. Ainsi, il n'est pas rare que des entreprises sollicitent cinquante ruptures conventionnelles au cours d'un même mois.

Alors, combien négocier sa rupture conventionnelle ?

I) Quel montant minimum mon employeur doit-il me verser ?

Votre employeur doit vous verser, au minimum, une indemnité spécifique de rupture conventionnelle dont le montant ne peut être inférieur à l'indemnité de licenciement stipulée par la Convention collective applicable dans votre entreprise, ou à défaut, à l'indemnité légale de licenciement.

Cependant, ce montant est un minimum, et est négociable.

II) Quel montant négocier ?

Pour négocier au mieux, il faut se « benchmarker » en fonction de la somme que vous pourriez obtenir en justice en cas de licenciement abusif.

Ainsi, l'indemnité de rupture conventionnelle à négocier devra s'élever à la somme des quatre montants suivants :

1) Le montant de l'indemnité compensatrice de préavis : la durée de votre préavis est prévue par la Convention collective applicable dans votre entreprise (1 à 3 mois selon que vous soyez employé ou cadre) ;

2) L'indemnité de congés payés sur préavis, égale à 10% du montant brut de votre indemnité compensatrice de préavis ;

3) Le montant de l'indemnité conventionnelle de licenciement (au regard de la convention collective ou de l'accord d'entreprise applicable dans votre entreprise) ou, à défaut, l'indemnité légale de licenciement (cf. ci-dessus) ;

4) Une indemnité « supra-légale » :

* Si vous avez plus de 2 ans d'ancienneté et travaillez dans une entreprise de plus de 10 salariés :

- Si vous avez entre 2 et 5 ans d'ancienneté : l'équivalent de 6 mois de salaire ;

- Si vous avez entre 5 et 10 ans d'ancienneté : l'équivalent de 12 mois de salaire ;

- Si vous avez entre 10 et 20 ans d'ancienneté : l'équivalent de 15 mois de salaire ;

- Si vous avez plus de 20 ans d'ancienneté : l'équivalent de 20 mois de salaire ;

* Si vous avez moins de 2 ans d'ancienneté et travaillez dans une entreprise de moins de 11 salariés : entre 1 et 6 mois de salaire.

Le salarié devra également obtenir le solde de ses congés payés non pris restants.

Le salaire à prendre en considération pour le calcul de l'indemnité de licenciement est, selon la formule la plus avantageuse pour vous, soit le douzième de votre rémunération brute des douze derniers mois précédant le licenciement, soit le tiers des trois derniers mois.

Enfin, il faut noter que la négociation doit se faire sur un montant en net (et non brut), l'indemnité versée dans le cadre d'une rupture conventionnelle étant soumise à CSG/CRDS.

Bien entendu, il faut recommander aux salariés, dans tous les cas, de se faire assister par un avocat.

Frédéric CHHUM Avocat à la Cour

4, rue Bayard 75008 Paris

Tél : 01.42.89.24.48

Ligne directe: 01.42.56.03.00

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1 Publié par Visiteur
08/09/2016 15:52

Bonjour,
RC voulue par moi et mon employeur (suite promesses non tenues sur ma rémunération) combien je peux demander d’indemnités sachant que je suis cadre (chef de projet depuis 1 ans) j'ai 5 ans et 9 mois d'ancienneté. Société de 300 personnes mais filiale d'un grand groupe français (22000 personnes)
Convention métallurgie.

Merci d'avance pour votre retour (j'ai un entretien informel demain à ce sujet).

2 Publié par Visiteur
09/09/2016 19:20

bonjour,
etant en maladie professionnelle depuis octobre 2015 et ayant repris mon travail en septembre 2016 a plein temps j'ai de grosses difficultees a travailler ayant toujours mal . j'ai eu 4 maladies professionnelles en 10 ans je travaille dans une grande entreprise mondiale
je souhaiterai demander une rupture conventionnelle
ayant 39 ans d'anciennetés et etant travailleur handicapee a combien d'indemnités devrai m'attendre merci de votre reponse

3 Publié par CHHUM
11/09/2016 16:25

bonjour,
etant en maladie professionnelle depuis octobre 2015 et ayant repris mon travail en septembre 2016 a plein temps j'ai de grosses difficultees a travailler ayant toujours mal . j'ai eu 4 maladies professionnelles en 10 ans je travaille dans une grande entreprise mondiale
je souhaiterai demander une rupture conventionnelle
ayant 39 ans d'anciennetés et etant travailleur handicapee a combien d'indemnités devrai m'attendre merci de votre reponse

Bonjour

Il ne faut pas que l'initiative de la RC soit de votre fait.

Il faut faire en sorte que c'est l'employeur qui la demande.

Le cas échéant saisir les prud'hommes en résiliation judiciaire pour mieux négocier : quels sont les griefs que vous pouvez faire à votre employeur : non paiement d'heures sup, etc.

Je peux vous assister.

Bien à vous,

Frédéric CHHUM

Frédéric CHHUM

Frédéric CHHUM AVOCAT Paris et Nantes (Nous plaidons dans toute la France) 01 42 56 03 00

4 Publié par CHHUM
11/09/2016 16:27

Bonjour Maître,

Je suis responsable ADV dans une entreprise de 350 personnes appartenant à un grand groupe travaillant au niveau international. J'ai 54 ans et suis en poste depuis 8 ans. J'ai découvert des échanges injurieux écrits à mon propos de la part de mes collaboratrices qui, comble de l'ironie, se sont plainte de harcèlement et ont demandé l'ouverture d'une enquête. Je ne supporte plus cette ambiance hypocrite et sournoise et souhaiterais demander une rupture conventionnelle. Mon salaire actuel brut est de 3'800 brut mensuel. Merci d'avance pour vos précieux conseils.
Bien sincèrement,
TG

Mon Conseil est de saisir en résiliation judiciaire aux prud'hommes. quels griefs pouvez vous faire à votre employeur.

Si vous demandez une RC, vous ne serez pas en position de force.

Je peux vous assister.

Bien à vous,

Frédéric CHHUM

Frédéric CHHUM

Frédéric CHHUM AVOCAT Paris et Nantes (Nous plaidons dans toute la France) 01 42 56 03 00

5 Publié par Visiteur
12/09/2016 11:50

Bonjour Maitre,
je suis cadre dans une société de service informatique appartenant à un géant international (70 000 salariés dans le monde) depuis 6 ans. L'effectif de la société est passé en 1 ans et demi de 1200 à 900 (plan de licenciement déguisé). L'objectif est clairement affiché : réduire en poussant les gens à partir d'eux même (pourrissement, pas d'augmentation, ...). Je suis dans une situation difficile depuis plus qu'un 1 an (pression, placard, ...). Les personnes identifiés comme indésirables sont mises sous pression. Il semble qu'ils ont pas pour politique d'initier des discussions pour aboutir à des arrangements. Je suis fatigué de cette situation et j'ai demandé un RDV avec RH pour proposer une solution amiable. Je ne sais pas combien je peux demander puisque c'est moi qui est demandeur bien qu'en réalité c'est eux qui cherchent à s'en débarrasser de moi.
Merci d'avance.

6 Publié par Visiteur
15/09/2016 11:54

Bonjour Maître,

Boulanger Conseil avec le statut Cadre depuis 21 mois dans une meunerie, mon employeur veut me faire signer une rupture conventionnelle, après m'avoir mis au "placard" depuis plus de 2 mois.
J'ai, depuis le début dans l'entreprise, subit des chantages de licenciement.
La plupart des termes de mon contrat de travail ne sont pas respectés dans le cadre de mon travail.
Je suis allé voir l'inspection du travail qui m'a conseillé de lui envoyer un RAC en mettant en avant tout ce qui n'allaitpas. Cela va faire 1 mois que j'attend une réponse à ce courrier. Mon employeur cherche à m'intimider en me disant qu'il a un dossier solide contre moi et qu'il m'attend
Je n'en peux plus de cette situation et je souhaite partir au plus vite. Mais je ne veux pas démissionner sinon je n'aurai plus de revenu!!
Que dois je faire?
Par avance merci pour vos réponses,
Cordialement

7 Publié par Visiteur
18/09/2016 21:10

Bonjour Maître,

J'ai signé une rupture conventionnelle le 30/07/2016 et je suis parti avec un chèque d'indemnité supra légale supérieur à 20 000 euros.
Je me suis inscrit au chômage et je dois recevoir mes indemnités chômage qu'à partir du 24/02/2017.
Depuis le 01/09/2016, je suis tombé très malade et mon médecin m'a fait un arrêt maladie de 1 mois.

Ma question est le suivante : est-ce que le fait d'avoir eu un arrêt maladie de 1 mois va décaler de la même durée le délai de carence chômage? c'est à dire au lieu d'avoir mes indemnités à partir du 24/02/2017 (prévu par le pôle emploi) je les aurais qu'à partir du 24/03/2017 ?

Merci infiniment de votre aide.

Cordialement,

8 Publié par Visiteur
18/09/2016 22:46

bonsoir,
mon mari a eu 2 accidents de travail au cours de l'année 2016 et pour ce, son employeur a voulu le mettre sur un autre poste tout aussi dangereux. ce que mon mari a refuse, et il lui a donc dit que le mieux pour lui était la RC et que le top serait qu'il fasse abandon de poste cela irait plus vite mais qu'il ne fallait pas qu'il espere plus de 5000 euros car il ne gagnait pas 10 milles euros par mois....(il est a 2300 brut en moyenne)
je précise qu'il a 15 ans d'ancienneté dans une grosse entreprise, puis délégué syndical du CE.
comment faire pour rentrer en phase de négociation?
combien peut il demander?
comment faire en cas de refus du patron?

9 Publié par Visiteur
18/09/2016 22:48

je vous remercie .
salutations distinguées.

10 Publié par Visiteur
18/09/2016 22:48

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A propos de l'auteur
Blog de CHHUM AVOCATS Paris Nantes Lille

CHHUM AVOCATS conseille et accompagne des salariés, intermittents du spectacles, journalistes, pigistes, artistes, cadres, cadres dirigeants dans le cadre de litige avec leur employeur et/ou négociations de départs.

Maître Frédéric CHHUM est membre du conseil de l'ordre des avocats de Paris (2019-2021). Il possède un bureau secondaire à Nantes et à Lille.

Tél : 01 42 56 03 00 (Paris) ou 02 28 44 26 44 (Nantes) ou 03 20 13 50 83 (Lille).

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