Dissolution, liquidation et partage de la communauté des époux mariés sous le régime légal

Publié le 25/08/2014 Vu 155 933 fois 173
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Après leur divorce quelles sont les règles de dissolution, liquidation et partage de la communauté entre époux mariés sous le régime de la communauté réduite aux acquêts en cas de mariage sans contrat prénuptial ?

Après leur divorce quelles sont les règles de dissolution, liquidation et partage de la communauté entre é

Dissolution, liquidation et partage de la communauté des époux mariés sous le régime légal

En cas de mariage sans contrat matrimonial préalable, les époux sont mariés sous le régime légal dit de la communauté réduite aux acquêts. 

Lors du prononcé du divorce les époux doivent alors faire les comptes entre eux. 

À cet effet, le juge aux affaires familiales désigne un notaire aux fins de procédure aux opérations de comptes, liquidation et partage de la communauté sans toutefois disposer de beaucoup de marge de manœuvre. 

En effet, le code civil fixe les modalités de dissolution de la communauté au travers de principes juridiques techniques pour les profanes et que nous envisagerons ci-après :

Une fois la communauté des époux dissoute, chacun des époux reprend ceux des biens qui n'étaient point entrés en communauté, s'ils existent en nature, ou les biens qui y ont été subrogés.

Il y a lieu ensuite à la liquidation de la masse commune, active et passive.

Pour ce faire, il est établi, au nom de chaque époux, un compte des récompenses que la communauté lui doit et des récompenses qu'il doit à la communauté. 

La récompense est, en général, égale à la plus faible des deux sommes que représentent la dépense faite et le profit subsistant.

La récompense ne peut, toutefois, être moindre que :

- la dépense faite quand celle-ci était nécessaire ;

- le profit subsistant, quand la valeur empruntée a servi à acquérir, à conserver ou à améliorer un bien qui se retrouve, au jour de la liquidation de la communauté, dans le patrimoine emprunteur.

Si le bien acquis, conservé ou amélioré a été cédé avant la liquidation, le profit est évalué au jour de la vente. 

Si un nouveau bien a été subrogé au bien vendu, le profit est évalué sur ce nouveau bien.

Si, balance faite, le compte présente un solde en faveur de la communauté, l'époux en rapporte le montant à la masse commune.

S'il présente un solde en faveur de l'époux, celui-ci a le choix d'en exiger le paiement ou de prélever des biens communs jusqu'à due concurrence.

Les prélèvements s'exercent d'abord sur l'argent comptant, ensuite sur les meubles, et subsidiairement sur les immeubles de la communauté. 

L'époux qui opère le prélèvement a le droit de choisir les meubles et les immeubles qu'il prélèvera. 

Il ne saurait cependant préjudicier par son choix aux droits que peut avoir son conjoint de demander le maintien de l'indivision ou l'attribution préférentielle de certains biens.

Si les époux veulent prélever le même bien, il est procédé par voie de tirage au sort.

En cas d'insuffisance de la communauté, les prélèvements de chaque époux sont proportionnels au montant des récompenses qui lui sont dues.

Toutefois, si l'insuffisance de la communauté est imputable à la faute de l'un des époux, l'autre conjoint peut exercer ses prélèvements avant lui sur l'ensemble des biens communs ; il peut les exercer subsidiairement sur les biens propres de l'époux responsable.

Après que tous les prélèvements ont été exécutés sur la masse, le surplus se partage par moitié entre les époux.

L'attribution préférentielle n'est jamais de droit, et il peut toujours être décidé que la totalité de la soulte éventuellement due sera payable comptant.

Celui des époux qui aurait détourné ou recelé quelques effets de la communauté est privé de sa portion dans lesdits effets.

De même, celui qui aurait dissimulé sciemment l'existence d'une dette commune doit l'assumer définitivement.

Après le partage consommé, si l'un des deux époux est créancier personnel de l'autre, comme lorsque le prix de son bien a été employé à payer une dette personnelle de son conjoint, ou pour toute autre cause, il exerce sa créance sur la part qui est échue à celui-ci dans la communauté ou sur ses biens personnels.

Les créances personnelles que les époux ont à exercer l'un contre l'autre ne donnent pas lieu à prélèvement et ne portent intérêt que du jour de la sommation.

Les donations que l'un des époux a pu faire à l'autre ne s'exécutent que sur la part du donateur dans la communauté et sur ses biens personnels.

Enfin, lors du prononcé du divorce les époux doivent alors faire les comptes entre eux et faire face au passif après la dissolution.

En effet, selon les articles 1483 et suivants du Code civil chacun des époux peut être poursuivi :

- pour la totalité des dettes existantes, au jour de la dissolution, qui étaient entrées en communauté de son chef ;

- pour la moitié des dettes qui étaient entrées en communauté du chef de son conjoint.

Chacun des époux contribue pour moitié aux dettes de communauté pour lesquelles il n'était pas dû de récompense, ainsi qu'aux frais de scellé, inventaire, vente de mobilier, liquidation, licitation et partage.

Il supporte seul les dettes qui n'étaient devenues communes que sauf récompense à sa charge.

L'époux qui a payé au-delà de la portion dont il était tenu a, contre l'autre, un recours pour l'excédent.

Les règles précitées ne font pas obstacle à ce que, sans préjudicier aux droits des tiers, une clause du partage oblige l'un ou l'autre des époux à payer une quotité de dettes autre que celle qui est fixée ci-dessus, ou même à acquitter le passif entièrement.

Les héritiers des époux exercent, en cas de dissolution de la communauté, les mêmes droits que celui des époux qu'ils représentent et sont soumis aux mêmes obligations.

Je suis à votre disposition pour toute action ou information (en cliquant ici).

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Anthony Bem
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1 Publié par Maitre Anthony Bem
18/05/2016 09:31

Bonjour Louth,

Afin de me permettre de prendre connaissance de votre situation personnelle en détail et de disposer de toutes les informations nécessaires pour vous conseiller utilement, je vous propose de me contacter en privé pour une consultation.

A cet égard, je vous invite à choisir l'une de mes différentes modalités de consultation en cliquant sur "services" en haut de cette page.

Cordialement.

2 Publié par Visiteur
24/05/2016 17:12

Bonjour Maitre,

pouvez-vous me confirmer la jurisprudence constante de la cour de cassation ( Cour de cassation, civile, Chambre civile 1, 4 mai 2011, 10-15.787 et Cour de cassation, civile, Chambre civile 1, 24 septembre 2014, 13-17.593) qui prévoit que le recel entre époux sous le régime légal de la communauté réduit aux acquets n'est pas applicable et que l'époux fautif ne risque qu'une réintégration de l'argent "détourné"?

Cordialement

3 Publié par Visiteur
26/05/2016 13:04

bonjour,
le divorce prononcé le 10 septembre 2015, nous attaquons la partie désagréable du partage.
1ère proposition de son notaire : toutes les dates des capitaux restant dues (crédit immobilier crédit conso)sont arrêtées en date du 30/06/2015.... bizarre , pourquoi?! monsieur décide une date comme il veut ?! mon avocat me dit qu'il est en droit par contre d’arrêter à la date du divorce, ce qui me parait plus logique que le 30/06/2015 qui ne sort de nul part.
peut-on arrêter an date du divorce mais alors après comment ça se passe pour l'évolution des capitaux restant dus qui continu à courrir....d'autant que j'ai appris hier que monsieur avait fait racheter les crédits qu'à son nom en avril.
merci

4 Publié par Visiteur
09/06/2016 22:06

Bonjour je suis actuellement en procédure de divorce, je paye la totalité des crédits Immo + conso contractés par la communauté, vais je récupèrer mon du lors du prononcé du divorce ?

5 Publié par Visiteur
13/06/2016 21:25

Bonjour, Maître.
J'aimerai savoir s'il y a un délai concernant le partage de communauté car cela va faire 14ans que cela dure.Il y a eu un procès verbal de difficultés il y 9 ans mais mon Ex-épouse conteste constamment les divers projets effectués par le notaire sans jamais connaître le motif, elle réside à l'étranger il est donc difficile de communiquer. Je souhaite racheter sa part du bien immobilier acheté lors du mariage et donc lui versé une soulte. Ses refus répétés me semble injustifiés et pour faire monter l'indemnité d'occupation que je dois versé.
Pourriez vous m'éclairer.

Cordialement

6 Publié par Maitre Anthony Bem
15/06/2016 14:25

Bonjour Jf,

Les comptes entre les époux pourront ou seront fait en fonction de votre régime matrimonial et de vos engagements en tant quemprunteur.

Je vous invite donc à vérifier ou faire vérifier par un avocat ces deux points pour connaître vos droits dans le cadre du divorce.

Cordialement.

7 Publié par Visiteur
29/06/2016 07:54

Bonjour Maître,

Mes parents étaient mariés sous le régime de la communauté. Ma mère habite dans la maison et mon père souhaite qu'on rachète sa soulte. Mon père souvent hors du département, le notaire a acté que les 2 parties n'ont pas trouvé d'entente. Aujourd'hui le notaire nous dit de recontacter notre avocat et faire appel pour que nous puissions refaire une proposition de rachat de la soulte du père. Est-il encore possible de le faire sachant déjà qu'il y a eu un 1er jugement et si oui quelles sont les démarches?

8 Publié par Maitre Anthony Bem
30/06/2016 06:07

Bonjour marines,

Je vous confirme qu'il est encore possible de faire fixer le montant de la soulte due par votre père, par devant le juge, en fonction des termes du 1er jugement et de l'avancée des diligences du notaire dans le calcul des droits de chacun des époux.

Il faudrait que le juge soit saisit des difficultés de partage du notaire par la partie la plus diligente.

Cordialement.

9 Publié par Visiteur
08/07/2016 11:53

En divorce contentieux depuis 2011, ai je la possibilité de demander l'indivision des biens afin qu'ils soient transmis à nos enfants?

10 Publié par Visiteur
15/07/2016 13:41

bonjour maitre
Sachant que nous sommes d'accord sur le partage.
Sommes-nous obligés pour un divorce CM (mariage sous régime de la communauté)de faire la dissolution chez un notaire?(seule la maison pourrait être estimée par celui-ci)

Cordialement.

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