Dossier sur les réponses de l'OMP aux contestations de PV

Publié le 27/03/2013 Vu 56 988 fois 42
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

A travers trois exemples de notre cabinet , réflexions sur les lettres de réponse de l'Officier de Ministère Public aux contestations de PV , pour inciter à payer...

A travers trois exemples de notre cabinet , réflexions sur les lettres de réponse de l'Officier de Ministèr

Dossier sur les réponses de l'OMP aux contestations de PV

Les réponses du ministère public aux contestations des lettres de plus en plus équivoques

Les contrevenants contestataires reçoivent des réponses de plus en plus équivoques à leurs contestations ayant pour vocation d’induire tout simplement en erreur le requérant. Nos réponses, nos relaxes

Sur la base d’exemples concrets de notre cabinet ayant abouti à des jugements de relaxe devant les tribunaux concernés, j’attire votre attention sur la présentation volontairement trompeuse faite par l’officier du ministère public dans ses réponses et les pièges à éviter pour maintenir votre contestation.

  1. Quelles réponses pour quelles contestations ?

Le principe est le suivant : à réception d’amende forfaitaire, avis de contravention, vous disposez d’un délai de 45 jours pour contester. Quelle que soit la nature de l’infraction : un flash, une interpellation, un PV à la volée, vous avez toujours la possibilité de le contester selon les règles de forme édictées sur le PV à savoir une lettre recommandée et joindre à votre contestation un énoncé des faits et l’original de l’avis de contravention.

Une fois cette première contestation adressée en recommandé, vous recevez la plupart du temps une réponse du ministère public.

Notre cabinet reçoit des exemples de plus en plus farfelus, pour ne pas dire autre chose, des réponses des officiers du ministère public tendant à dissuader le maintien de la contestation.

Premier exemple : « C’est à vous de fournir l’enveloppe » et les faits sont présentés pour vous inciter au paiement.

L’officier du ministère public, dans l’exemple que je vous joins, commet deux impaires tendant à tromper la vigilance du contrevenant contestataire.

-      D’une part, il écrit en caractère gras : « Aucun paiement transmis à mes services ne pourra être enregistré, centre d’encaissement, etc. » pour attirer l’attention sur l’obligation de payer en réponse à cette lettre.

-      Deuxièmement, il indique par la suite qu’il appartient au contrevenant de solliciter sa comparution au tribunal et d’y joindre même une enveloppe timbrée. Cette manière de procéder est doublement contraire.

D’une part, il n’y a aucune obligation de paiement à réception de cette lettre de l’officier du ministère public. Le fondement de la contestation est la suivante : à réception de votre contestation, l’officier du ministère public peut classer sans suite. S’il ne classe pas sans suite, il a l’obligation de transmettre le dossier à la juridiction compétente. Seul un magistrat du siège peut donc vous condamner au paiement d’une amende. Le ministère public ne peut en aucun cas, de lui-même, faire juge et partie et vous inciter ou, voire, vous obliger à payer en réponse à une contestation. Il n’en a pas la compétence.

Deuxièmement, c’est à vous de solliciter la comparution ?

Là encore, il s’agit  d’une violation manifeste de l’article 529 du Code de procédure pénale. En aucun cas, ce n’est au contrevenant de solliciter sa comparution. Le parquet, s’il ne veut pas faire comparaître un contrevenant, il classe l’affaire ou il laisse l’affaire en l’état et la prescription fera son temps et éteindra l’action publique. Ce n’est pas à la personne poursuivie de solliciter sa comparution, sauf dans le cadre d’impératifs stratégiques ; notamment pour abréger une période de suspension provisoire.

Cette lettre est un exemple typique de la manière dont le ministère public peut induire en erreur.

A réception de ce courrier, lorsque l’infraction n’est pas classée sans suite, c’est au ministère public de vous citer à comparaître. Vous devez juste rester vigilant sur la réception d’une citation à comparaître pour ne pas rater votre audience.

 2 Deuxième cas : « vous payez ou on vous condamne à une infraction que nous n’avons pas relevée ».

Dans un de nos dossiers, vous trouverez la lettre jointe, le ministère public va encore plus loin.

Il introduit un véritable chantage au paiement. Il indique à ce client que les forces de police ont fait la faveur de ne pas relever une des deux infractions mais que s’il accepte de payer, l’affaire en restera là (sous-entendu, si vous comparaissez devant le tribunal, vous serez poursuivi pour deux infractions ; même une infraction qui n’a pas été relevée).

Incroyable. Nous avons maintenu notre contestation devant la juridiction de proximité alors que la citation à comparaître comportait bien, dans le cadre de sa prévention, des poursuites pour des faits de ligne continue et de changement de direction alors que la ligne continue n’avait pas été relevée par procès-verbal.

Le tribunal est entré en voie de relaxe et annulait tout simplement les deux PV compte tenu du caractère pour le moins lamentable de cette procédure.

Cet exemple est donc tout à fait typique de la force de persuasion de l’officier du ministère public et du caractère scandaleusement équivoque de ses procédures.

En conclusion, je vous rappelle que nos confrères de l’association de défense des conducteurs ont obtenu la condamnation de la France devant la Cour européenne des droits de l’homme pour ce type de réponse équivoque à la procédure complexe, faite d’embuches, de contestation des PV.

Il y a donc lieu de maintenir votre contestation jusqu’au bout et de faire appel à un avocat pour vous assister devant le tribunal pour obtenir l’annulation des PV.

3Autre type de courrier dans le prolongement de l’étude des réponses étonnantes du ministère Public : l’ordonnance pénale

Lorsque vous recevez, à la suite de votre contestation de votre contravention une réponse du ministère Public qui vous indique que l’affaire fera l’objet de poursuites selon la procédure simplifiée de l’ordonnance pénale, il ne s’agit pas, encore une fois, d’un classement de l’affaire.

Par cette réponse, le ministère Public opte pour une voie procédurale qui lui permet d’éviter le procès et le débat contradictoire.

A réception de l’ordonnance pénale, vous pouvez croire l’affaire terminée.

Il n’en est rien.

Vous avez toujours l’opposition de former opposition à l’ordonnance pénale dans un délai de 30 jours.

Le fait de recevoir ce courrier du ministère Public ne signifie donc pas un classement ni la fin de votre contestation mais tout simplement la possibilité de recevoir l’ordonnance pénale et de la contester.

Il convient d’adresser, à réception de l’ordonnance pénale, celle-ci à votre avocat pour qu’il vous indique les modalités d’opposition et les chances de succès de votre argumentation sur le fond devant la juridiction de proximité.

En conclusion, l’ordonnance pénale n’est pas la fin de votre contestation. Ce n’en est que le commencement.

C’est à ce moment-là et sur le fondement de l’article 529 du Code de procédure pénale qu’il y a lieu de maintenir votre contestation et sauver vos points.

ILLUSTRATIONS DE CES EXEMPLES SUR MON SITE LES LETTRES EN QUESTIONS :

http://www.fitoussi-avocat.com/news/138/37/Nos-dossiers-les-reponses-folles-de-l-OMP/

Vous avez une question ?
Blog de Maitre Vanessa FITOUSSI

FITOUSSI VANESSA

75 € TTC

15 évaluations positives

Note : (5/5)

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

1 Publié par Visiteur
08/06/2015 19:01

j'ai contesté le 23 mars 2015, une verbalisation du 19.02 au 8 juin, je n ai toujours pas de réponse que risque t il de m arriver si je ne paie pas

2 Publié par Visiteur
21/06/2015 19:27

Verbalisé le 30 Mai 2014 pour usage du téléphone au volant , je conteste la contravention auprès de l'OMP de RENNES dans les formes et délai , et je viens de recevoir le 22 Mai 2015 un courrier de refus d'indulgence .
Délai de prescription pour cette contravention .
Merci de votre réponse .
Cordialement .

3 Publié par Visiteur
30/07/2015 21:03

COMBIEN DE TEMPS A L'OMP POUR REPONDRE A UNE RECLAMATION AMENDE MAJOREE ALORS QU4ELLE ETAIT PAYEE

4 Publié par Visiteur
04/08/2015 17:02

j'ai envoyé a l'OMP un lettre AR pour contester que je n'etais pas l'auteur des faits d'un radar fixe avec photocopie du permis du conducteur au moment des faits, déjà un mois et pas de reponse reçue chez le conducteur en question ni chez moi, y'a-t-il un delai?

5 Publié par Visiteur
10/10/2015 21:32

Les lettres de lomp arrive t il en recommandé pour reponce positifs ou négatif
Merci

6 Publié par Visiteur
29/02/2016 11:38

J'ai contesté une contravention le 11/05/2015. Lorsque je consulte mon dosdier sur le site ANTAI. Je vois bien apparaitre qu'ils ont traiter le 15/05/2015 et transmet au Tribunal de police. A ce jour 29/02/2016, je n' ai aucunme nouvelle de la decision.
Es ce normal? Où puis je avoir une information quant a mon dossier?
Merci d'avance

7 Publié par Visiteur
05/05/2016 14:42

J'ai contesté une contravention le 20.04.2016.
COMBIEN DE TEMPS A L'OMP POUR REPONDRE A UNE RECLAMATION AMENDE MAJOREE ALORS QU4ELLE ETAIT PAYEE

8 Publié par Visiteur
30/05/2016 17:01

J'ai contesté un pv pour stationnement très très gênant...en réalité la ville a décidé de couper des branches un jour ensoleillé sans prévenir les usagers. Ceux présents ce jour là on retiré leur véhicule mais j'étais la seule absente donc le soir à mon retour véhicule en fourrière et procès de 135 euros. J'ai fait des photos du lieu et envoyé le tout a l'OMP. Nous sommes ce jour au 60e jour de la date de contravention donc demain ce sera une amende majorée et tjs pas de réponse

9 Publié par Visiteur
06/06/2016 15:14

suite à un retrait de permis après un excés de vitesse le 20 avril dernier, je recois un courrier qui me dit que le ministère public va diligenter à mon encontre des poursuites selon la procédure de l'ordonnance pénale.
Que veut dire cette phrase ?

10 Publié par Visiteur
29/08/2016 22:28

J'ai prêter mon véhicule en février 2015 et la personne c'est fait flasher à 76kms heure au lieu de 70 kms heure vitesse retenue 71 j'ai contester le pv avec demande de photo ou l'on voit rien d'ailleurs et je n'ai pas dénoncer le conducteur je reçois ce jour plus d'un an après une ordonnance pénale me demandant de payer 481 euros moins les 68 déjà payer au moment de la contestation !!! Comment faire es ce que je dois contester l'ordonnance ?

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.