Un salarié, délégué syndical, commet une faute que l’employeur estime suffisamment grave pour justifier un licenciement disciplinaire. Il lui notifie une mise à pied conservatoire, mais n’en informe pas l’inspecteur du travail dans un délai de 48 heures, contrairement à ce que prévoit l’article L 2421-1 du Code du travail.
Ayant renoncé à engager la procédure de licenciement, l’employeur notifie finalement un blâme au salarié. Ce dernier considère néanmoins que le défaut de notification de la mise à pied conservatoire à l’inspecteur du travail a vicié la procédure disciplinaire, justifiant ainsi l’annulation du blâme.
La Cour de cassation admet l’irrégularité de la mise à pied qui n’a pas été notifiée dans les délais requis. Celle-ci est donc annulée et le salarié a droit au paiement des salaires qu’il aurait dû percevoir pendant cette période (en ce sens : Cass. soc. 23-6-1999 n° 97-42.202 PB). Reste que la nullité de la mise à pied n’affecte pas à elle seule la régularité de la sanction disciplinaire prise à l’issue de la procédure. Le salarié est donc débouté de son pourvoi (Cass. soc. 18-1-2017 n° 15-24.599 F-D).
http://www.assistant-juridique.fr/differences_mise_pied_disciplinaire_conservatoire.jsp
A lire :Â
- Sanctionner un salarié
- Blâme et avertissement : mode d’emploi
- Mise à pied disciplinaire : mode d’emploi
- Mutation disciplinaire : mode d’emploi
- Rétrogradation disciplinaire : mode d’emploi
- Licencier un salarié pour faute
- Comment mettre à pied un salarié ?
- Quelles sont les conséquences d’une mise à pied disciplinaire ?
- Sanction disciplinaire : dans quels cas ?
- Sanctions disciplinaires possibles
- Sanctions disciplinaires : règles à suivre
- Sanctions disciplinaires : procédure