Dissolution, liquidation et partage de la communauté des époux mariés sous le régime légal

Publié le 25/08/2014 Vu 155 940 fois 173
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Après leur divorce quelles sont les règles de dissolution, liquidation et partage de la communauté entre époux mariés sous le régime de la communauté réduite aux acquêts en cas de mariage sans contrat prénuptial ?

Après leur divorce quelles sont les règles de dissolution, liquidation et partage de la communauté entre é

Dissolution, liquidation et partage de la communauté des époux mariés sous le régime légal

En cas de mariage sans contrat matrimonial préalable, les époux sont mariés sous le régime légal dit de la communauté réduite aux acquêts. 

Lors du prononcé du divorce les époux doivent alors faire les comptes entre eux. 

À cet effet, le juge aux affaires familiales désigne un notaire aux fins de procédure aux opérations de comptes, liquidation et partage de la communauté sans toutefois disposer de beaucoup de marge de manœuvre. 

En effet, le code civil fixe les modalités de dissolution de la communauté au travers de principes juridiques techniques pour les profanes et que nous envisagerons ci-après :

Une fois la communauté des époux dissoute, chacun des époux reprend ceux des biens qui n'étaient point entrés en communauté, s'ils existent en nature, ou les biens qui y ont été subrogés.

Il y a lieu ensuite à la liquidation de la masse commune, active et passive.

Pour ce faire, il est établi, au nom de chaque époux, un compte des récompenses que la communauté lui doit et des récompenses qu'il doit à la communauté. 

La récompense est, en général, égale à la plus faible des deux sommes que représentent la dépense faite et le profit subsistant.

La récompense ne peut, toutefois, être moindre que :

- la dépense faite quand celle-ci était nécessaire ;

- le profit subsistant, quand la valeur empruntée a servi à acquérir, à conserver ou à améliorer un bien qui se retrouve, au jour de la liquidation de la communauté, dans le patrimoine emprunteur.

Si le bien acquis, conservé ou amélioré a été cédé avant la liquidation, le profit est évalué au jour de la vente. 

Si un nouveau bien a été subrogé au bien vendu, le profit est évalué sur ce nouveau bien.

Si, balance faite, le compte présente un solde en faveur de la communauté, l'époux en rapporte le montant à la masse commune.

S'il présente un solde en faveur de l'époux, celui-ci a le choix d'en exiger le paiement ou de prélever des biens communs jusqu'à due concurrence.

Les prélèvements s'exercent d'abord sur l'argent comptant, ensuite sur les meubles, et subsidiairement sur les immeubles de la communauté. 

L'époux qui opère le prélèvement a le droit de choisir les meubles et les immeubles qu'il prélèvera. 

Il ne saurait cependant préjudicier par son choix aux droits que peut avoir son conjoint de demander le maintien de l'indivision ou l'attribution préférentielle de certains biens.

Si les époux veulent prélever le même bien, il est procédé par voie de tirage au sort.

En cas d'insuffisance de la communauté, les prélèvements de chaque époux sont proportionnels au montant des récompenses qui lui sont dues.

Toutefois, si l'insuffisance de la communauté est imputable à la faute de l'un des époux, l'autre conjoint peut exercer ses prélèvements avant lui sur l'ensemble des biens communs ; il peut les exercer subsidiairement sur les biens propres de l'époux responsable.

Après que tous les prélèvements ont été exécutés sur la masse, le surplus se partage par moitié entre les époux.

L'attribution préférentielle n'est jamais de droit, et il peut toujours être décidé que la totalité de la soulte éventuellement due sera payable comptant.

Celui des époux qui aurait détourné ou recelé quelques effets de la communauté est privé de sa portion dans lesdits effets.

De même, celui qui aurait dissimulé sciemment l'existence d'une dette commune doit l'assumer définitivement.

Après le partage consommé, si l'un des deux époux est créancier personnel de l'autre, comme lorsque le prix de son bien a été employé à payer une dette personnelle de son conjoint, ou pour toute autre cause, il exerce sa créance sur la part qui est échue à celui-ci dans la communauté ou sur ses biens personnels.

Les créances personnelles que les époux ont à exercer l'un contre l'autre ne donnent pas lieu à prélèvement et ne portent intérêt que du jour de la sommation.

Les donations que l'un des époux a pu faire à l'autre ne s'exécutent que sur la part du donateur dans la communauté et sur ses biens personnels.

Enfin, lors du prononcé du divorce les époux doivent alors faire les comptes entre eux et faire face au passif après la dissolution.

En effet, selon les articles 1483 et suivants du Code civil chacun des époux peut être poursuivi :

- pour la totalité des dettes existantes, au jour de la dissolution, qui étaient entrées en communauté de son chef ;

- pour la moitié des dettes qui étaient entrées en communauté du chef de son conjoint.

Chacun des époux contribue pour moitié aux dettes de communauté pour lesquelles il n'était pas dû de récompense, ainsi qu'aux frais de scellé, inventaire, vente de mobilier, liquidation, licitation et partage.

Il supporte seul les dettes qui n'étaient devenues communes que sauf récompense à sa charge.

L'époux qui a payé au-delà de la portion dont il était tenu a, contre l'autre, un recours pour l'excédent.

Les règles précitées ne font pas obstacle à ce que, sans préjudicier aux droits des tiers, une clause du partage oblige l'un ou l'autre des époux à payer une quotité de dettes autre que celle qui est fixée ci-dessus, ou même à acquitter le passif entièrement.

Les héritiers des époux exercent, en cas de dissolution de la communauté, les mêmes droits que celui des époux qu'ils représentent et sont soumis aux mêmes obligations.

Je suis à votre disposition pour toute action ou information (en cliquant ici).

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Anthony Bem
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1 Publié par Visiteur
27/10/2016 09:25

Bonjour Maitre - mariés en 1995 sous le régime de la comunauté, 2 enfants majeurs, divorcés officiellement depuis 2 mois, nous en sommes à la liquidation des biens - copropriétaires d'un bien immobilier vendu depuis 2 mois: les fonds sont en attente chez le notaire - ayant financé pendant toute la période de mariage la quasi-totalité du bien (la volonté de madame à ne pas remplir son devoir conjugal de contribuer aux revenus du ménage forçant le respect, mes revenus propres lui autorisant une telle largesse - déclarations fiscales à l'appui), ai-je la possibilité de réclamer un peu plus que les 50% du produit de la vente ?
Cordialement

2 Publié par Maitre Anthony Bem
28/10/2016 22:50

Bonjour lorenzacio,

Afin de me permettre de prendre connaissance de votre situation personnelle en détail et de disposer de toutes les informations nécessaires pour vous répondre, je vous propose de me contacter en privé pour une consultation.

A cet égard, je vous invite à choisir l'une de mes différentes modalités de consultation en cliquant sur "services" en haut de cette page.

Cordialement.

3 Publié par Visiteur
22/11/2016 11:58

Bonjour maître.
je vous expose notre soucis. Mon amie a divorcée il y a 3 ans, elle a une maison, dans laquelle elle habite, en bien commun avec son ex mari qu'elle cherche a vendre depuis 3 ans(c'est elle qui paye le crédit). Elle vient de trouver un acquéreur pour la maison sauf qu'au moment de la vente elle s'est aperçu que son notaire n'avait pas dresser la liquidation des biens.. Résultat, la vente est signée, nous attendons le papier signé de la main de son ex mari pour la liquidation des biens mais il traîne pour l'envoyer, exprès pour l’embêter.. Deuxième résultat : nous allons de 15 jours en 15 jours pour la date de remise des clefs fixée par le notaire.. impossible de prévoir un déménagement, ni de s'engager sur une date pour prendre une location (pas les moyens de payer et le crédit et un loyer). Ma question est: Le notaire n'avait il pas un délai maximum après la notification du divorce pour dresser la liquidation? A t il fait les choses correctement.? Il ne s'est pas bouger pendant 3 ans !!!! pas contacter son ex mari car soit disant injoignable.. il a fallu que ce soit mon amie qui reprenne contact avec lui...La situation est vraiment difficile. merci par avance. cordialement

4 Publié par Maitre Anthony Bem
23/11/2016 22:30

Bonjour siguam,

Le notaire n'a pas à respecter de délai légal pour dresser l'acte de liquidation du régime matrimonial des époux après leur divorce.

Le notaire n'est donc pas tenu au respect d'un délai maximum après la notification du divorce pour dresser l'acte de liquidation.

Cela peut prendre des années, voir des dizaines années dans certains cas de contentieux entre les époux sur les éléments d'actifs de la communauté et les indemnités dues.

Je viens par exemple de liquider, seulement partiellement, le régime matrimonial d'une cliente divorcée pourtant depuis 15 ans.

Cordialement.

5 Publié par Visiteur
30/11/2016 22:59

Bonjour maître j ai divorce en 2012 nous sommes passe devant notaire et avocat en disant que nous n avion plus de dette l un envers l autre en 2014 je retrouve une malle offerte pendant notre mariage je la vend en 2014 et la mon ex me demande la moitié de la vente soit 4ans après le divorce et 2 ans après la vente à t elle le droit?

6 Publié par Maitre Anthony Bem
01/12/2016 08:11

Bonjour Vivi60,

Vous êtes censés avoir tout partager.

Votre ex époux ne peut donc pas valablement revendiquer des droits sur les meubles en votre possession.

Cordialement.

7 Publié par Visiteur
09/12/2016 11:40

Bonjour Maître,
Mon divorce a été prononcé en juin 2015. Mon ex mari traîne pour signer le projet de liquidation malgré mes relances au notaire. Il me doit une récompense correspondante à la moitié de la somme payée pour un bien lui appartenant. Quelle procédure s'offre à moi. J'aimerai acheter un bien mais cette situation me bloque complètement.
Merci de votre retour.
Cordialement,
Jackie

8 Publié par Visiteur
14/12/2016 11:15

Bonjour Madame ou Monsieur,y a t-il un délai légal de reversement du "trop perçu"des frais de Notaire (provision séquestrée à la caisse des dépots) Merci d'avance.

9 Publié par Visiteur
22/12/2016 22:25

Bonsoir maître
Mon mari et moi avons entamé une procédure de divorce par consentement mutuel. Nous avons signé un protocole de liquidation du regime matrimonial chez le notaire. En effet nous sommes d'accord sur le fait que monsieur me laisse la maison à condition que je reprenne les crédits immo et conso à mon nom. Ce rachat de crédit ne pourra être débloqué qu'après prononciation du divorce. Le soucis est que pour la signature de l'acte de dissolution du regime matrimonial le notaire me réclame le coût de cet acte avant sa signature (près de 4000 euros) que je ne possède pas. Je pensais payer cet acte à la prononciation du divorce par le tribunal (somme que je pensais inclure dans mon rachat de credit). Quelle est la solution? Sans cette somme pas d'acte et donc pas de divorce ?
Merci de votre réponse

10 Publié par Visiteur
27/12/2016 15:39

Bonjour Maitre
Je suis divorcée depuis juillet 2016 et nous avions fait construire une maison avec pret Immo. En 2008 mon ex a vendu un bien propre et on a fait des travaux non terminés à l'heure actuelle et sans clause de remploi. Va t il recuperer ce qu'il a investi ? Merci

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