Les violences physiques selon le code pénal : définition et sanctions

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Le code pénal et la jurisprudence ont établi une sorte de cartographie des violences. Tout d'abord, il convient de garder en mémoire qu'indépendant du résultat, les violences supposent la réunion des mêmes conditions de fond (1). De plus, sous le vocable "violences", les actes violents relèvent de la qualification soit de violences légères, soit de violences ayant entrainées une longue incapacité, soit enfin de violences ont entraîné la mort sans intention de la donner (2).

Le code pénal et la jurisprudence ont établi une sorte de cartographie des violences. Tout d'abord, il convi

Les violences physiques selon le code pénal : définition et sanctions

1) Les conditions de la violence physique selon le code pénal

La sanction pénale des violences suppose la réunion des conditions cumulatives suivantes :

- Une victime tierce, humaine et vivante au moment des faits.

- La réalisation d’un acte positif.

Il existe 3 grands types d’actes de violence :

- Les coups qui impliquent un contact brutal avec la victime,

- Les violences légères caractérisées par l'absence d'incapacité totale de travail, tel le fait d'asperger une personne avec un tuyau d'arrosage, de secouer une personne ou encore de tenter d'ouvrir la portière d'un véhicule au cours d'une altercation entre automobilistes.

- Les voies de fait constituant des atteintes corporelles, qui tendent à « impressionner une personne raisonnable », tels des appels téléphoniques multiples et agressifs, une attitude menaçante (avancer avec un couteau, tirer un coup de feu en l'air pour effrayer la victime), l'utilisation de pétard, l'envoi de lettre anonyme, laisser une personne enfermée dans une salle etc ...

- L’existence d'un lien de causalité entre l’acte et le préjudice de la victime.

- L’intention malveillante, peu importe les motivations de la violence. Seuls les coups dans l'exercice de sports violents sont tolérés mais lors d'une phase active du jeu et dans le respect des règles de celui-ci.

2) Les sanctions pénales des violences physiques

Les sanctions de l’acte violant dépendent du dommage.

Ainsi, en fonction du dommage causé, les violences commises peuvent relever soit de la qualification pénale de simple contravention, soit du délit ou enfin du crime.

Pour ce faire, il convient de distinguer selon que :

Les violences sont légères (2.1) ;

Les violences ont entrainé une longue incapacité (2.2) ;

Les violences ont entraîné la mort mais sans intention de la donner (2.3).

2.1 - Les violences légères

Les violences sont dites légères lorsqu'elles n’entrainent aucune incapacité totale de travail.

Leurs auteurs encourent une amende de 750 € ainsi que des peines complémentaires telles que :

- La suspension, pour une durée de 3 ans au plus, du permis de conduire, cette suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l'activité professionnelle ;

- L'interdiction de détenir ou de porter, pour une durée de 3 ans au plus, une arme soumise à autorisation ;

- La confiscation d'une ou de plusieurs armes dont le condamné est propriétaire ou dont il a la libre disposition ;

- Le retrait du permis de chasser, avec interdiction de solliciter la délivrance d'un nouveau permis pendant trois ans au plus ;

- La confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction ou de la chose qui en est le produit.

Cependant, lorsque les violences ont entraîné une incapacité totale de travail inférieure ou égale à 8 jours, la peine d'amende est portée à un montant allant de 1.500 € à 3.000 € avec les peines complémentaires précitées ou un travail d'intérêt général d'une durée de 20 à 120 heures.

La récidive dans un délai d’un an suivant l’infraction initiale est punie d'une amende de 3.000 €.

2.2 - Les violences ayant entrainées une longue incapacité

Les violences sont constitutives d'un délit lorsqu'elles entrainent une incapacité totale de travail supérieure à huit jours.

L'infraction est punie des peines maximales de 3 ans d'emprisonnement et de 45.000 € d'amende.

Lorsque les violences ont donné lieu à une mutilation ou une infirmité permanente, les violences sont punies de dix ans d'emprisonnement et de 150.000 € d'amende.

Enfin, l'article 222-10 du code penal prévoit des circonstances aggravantes qui augmentent cette peine à 15 ans de réclusion criminelle lorsque ces violences ont été commises :

« 1° Sur un mineur de quinze ans ;

2° Sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur ;

3° Sur un ascendant légitime ou naturel ou sur les père ou mère adoptifs ;

4° Sur un magistrat, un juré, un avocat, un officier public ou ministériel, un membre ou un agent de la Cour pénale internationale, un militaire de la gendarmerie nationale, un fonctionnaire de la police nationale, des douanes, de l'administration pénitentiaire ou toute autre personne dépositaire de l'autorité publique, un sapeur-pompier professionnel ou volontaire, un gardien assermenté d'immeubles ou de groupes d'immeubles ou un agent exerçant pour le compte d'un bailleur des fonctions de gardiennage ou de surveillance des immeubles à usage d'habitation en application de l'article L. 127-1 du code de la construction et de l'habitation, dans l'exercice ou du fait de ses fonctions, lorsque la qualité de la victime est apparente ou connue de l'auteur ;

4° bis Sur un enseignant ou tout membre des personnels travaillant dans les établissements d'enseignement scolaire, sur un agent d'un exploitant de réseau de transport public de voyageurs ou toute personne chargée d'une mission de service public, ainsi que sur un professionnel de santé, dans l'exercice ou du fait de ses fonctions, lorsque la qualité de la victime est apparente ou connue de l'auteur ;

4° ter Sur le conjoint, les ascendants ou les descendants en ligne directe ou sur toute autre personne vivant habituellement au domicile des personnes mentionnées aux 4° et 4° bis, en raison des fonctions exercées par ces dernières ;

5° Sur un témoin, une victime ou une partie civile, soit pour l'empêcher de dénoncer les faits, de porter plainte ou de déposer en justice, soit en raison de sa dénonciation ou de sa plainte, soit à cause de sa déposition devant une juridiction nationale ou devant la Cour pénale internationale ;

5° bis A raison de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ;

5° ter A raison de l'orientation ou identité sexuelle de la victime ;

6° Par le conjoint ou le concubin de la victime ou le partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité ;

6° bis Contre une personne afin de la contraindre à contracter un mariage ou à conclure une union ou en raison de son refus de contracter ce mariage ou cette union ;

7° Par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission ;
8° Par plusieurs personnes agissant en qualité d'auteur ou de complice ;

9° Avec préméditation ou avec guet-apens ;

10° Avec usage ou menace d'une arme ».

Enfin, la peine encourue est portée à vingt ans de réclusion criminelle lorsque les violences ont été commises sur un mineur de quinze ans par un ascendant légitime, naturel ou adoptif ou par toute autre personne ayant autorité sur le mineur.

2.3 - Les violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner

Ces violences constituent un crime dont la peine encourue est la réclusion criminelle pour une durée qui peut aller jusqu'à 15 ans.

La différence entre les violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner et l’homicide réside dans la volonté de tuer.

L'intention dépend de la nature des coups qui ont été portés.

Enfin, les circonstances aggravantes précitées augmentent cette peine à 20 ans de réclusion criminelle.

 

Je suis à votre disposition pour toute action ou information (en cliquant ici).

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Anthony Bem
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1 Publié par Visiteur
02/01/2016 19:28

bonjour,
Mon mari a frappé un employé qui après m'avoir insulté violemment
a commencer a vouloir lui donner un coup a lui et il c'est défendu avec une barre en fer .
L 'employé a porter plainte et mon mari est convoqué au commissariat.
Que va t il se passer.
Cordialement

2 Publié par Visiteur
02/01/2016 19:29

Notre employé a eu 12 jours d'arrêt maladie…

3 Publié par Maitre Anthony Bem
02/01/2016 19:57

Bonjour charlotte,

Votre mari risque une poursuite pénale devant le tribunal correctionnel du chef de violences volontaires et une condamnation de ce chef à une peine maximum de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 € d'amende, en application de l'article 222-12 du code pénal.

Cordialement.

4 Publié par Visiteur
02/01/2016 23:54

bonjour maitre mon fils a été agresse physiquement par mon voisin avec itt de 3 jours au cours d'un guet-apens après cette première agression il a recommence devant ma propriété une 1/2 heure plus tard et a ce moment la ayant appelé la gendarmerie qui a mis du temps a venir ,pendant l'altercation j'ai dit a mon voisin "tu es foutu tu es mort " en faisant référence a la prochaine arrivée des gendarmes mon voisin a porte plainte contre moi pour menace de mort avec une vidéo de l'altercation filmée par sa compagne également complice de l'agression cette vidéo ne filme que chez moi car elle a évité de filmer son mari agressant mon fils devant ma propriété ,lieu ou je ne pouvais me trouver car a cette époque la je me déplacé avec 2 béquilles Qu'est-ce que je risque ? en sachant que la gendarmerie semble traite la plainte a mon encontre dans le mème dossier que la plainte déposée par mon fils contre mon voisin pour cette agression dois je prendre un avocat ? mon fils doit il se porter partie civile concernant sa plainte? merci

5 Publié par Maitre Anthony Bem
03/01/2016 00:26

Bonjour Guy,

Je pense que vous ne risquez rien pour avoir dit à votre voisin "tu es foutu tu es mort ", d'une part, à défaut de preuve matérielle de ces propos et, d'autre part mais surtout, à défaut de menace de mort en tant que telle.

En effet, selon vos termes ces propos s'inscrivent dans un contexte précis et faisaient référence à l'arrivée imminente des gendarmes.

Pour mémoire, selon l'article 222-17 du code pénal, la menace de mort est punie de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.

Afin d'éviter un risque de poursuite et de condamnation pénale pour menace de mort, je vous recommande néanmoins de prendre un avocat.

S'agissant de votre fils, il lui faut évidemment porter plainte et se constituer partie civile.

Cordialement.

6 Publié par Visiteur
03/01/2016 01:25

Bonsoir Maitre, je viens vers vous car mon mari a taper un homme avec une arme (il ne sais pas servit de celle ci pour tirer) devant des témoins.
Il a étais placé en détention provisoire. Il a déjà un surcis de 8 mois pour violence. Et il est sans emploi.
Pensez vous qu'il va être condamné à combien de temps? Nous avons un bébé de 18mois.

Merci de votre futur réponse.

7 Publié par Visiteur
03/01/2016 16:22

Bonjour maitre,ma fille de 3 ans et demis a été victime d'une agression verbal de la part de son père qu'elle voit avec son frère tout les 15 jour dans un lieu médiatisé.je venais rechercher mes enfants quand ma fille m'a vu elle a couru vers moi, son père c'est alors interposé d'une façon agressive entre elle et moi et lui a hurler dessus tout le monde dans la salle a été tétaniser l'espace de quelques seconde un responsable et moi même avons essayer de le calmé en vain il été très agressif ma fille a été littéralement choqué ainsi que son frère et elle l'est toujours.dois je déposer plainte contre lui?merci de votre réponse.
Cordialement.

8 Publié par Visiteur
05/01/2016 13:52

Bonjour,
Je viens d'être agressé mercredi après midi a la veille de la Saint Sylvestre 2015-2016 devant une église par un SDF!
Il m'a poussé violemment et je suis tombé au sol avec mon vélo et mon épaule a heurté le sol.
La police et les CRS sont venus sur les lieux et m'ont dit de porter plainte et c'est ce que j'ai fait!
Je suis allé voir un médecin car j'avais une douleur insoutenable a l'épaule et j'ai eu un arrêt de 8 jours mais vu que je suis a la retraite de ce côté là ce n'est pas un problème.
Je suis allé en clinique passer des radios.
Je voulais vous demander quelles sont les sanctions que risque l'agresseur vu que c'est un SDF!
Merci de votre réponse.

9 Publié par Maitre Anthony Bem
05/01/2016 16:45

Bonjour Pierrot,

L'auteur des faits risque une condamnation pénale du chef de violences.

En pratique, son absence de domicile fixe peut constituer un problème pour l'exécution du jugement qui sera éventuellement rendu à son encontre.

Cordialement.

10 Publié par Visiteur
05/01/2016 21:33

Bonsoir Maitre, je viens vers vous car mon mari a taper un homme avec une arme (il ne sais pas servit de celle ci pour tirer) devant des témoins.
Il a étais placé en détention provisoire. Il a déjà un surcis de 8 mois pour violence. Et il est sans emploi.
Pensez vous qu'il va être condamné à combien de temps? Nous avons un bébé de 18mois.

Merci de votre futur réponse.

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