Le syndrome d'aliénation parentale reconnu par la Cour de cassation.

Publié le 08/12/2013 Vu 12 886 fois 7
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

Le syndrome d'aliénation parentale selon l'encyclopédie Wikipédia n'est pas reconnu médicalement et juridiquement... pas juridiquement jusqu'à cet arrêt du mois de juin 2013 rendu par la Cour de cassation.

Le syndrome d'aliénation parentale selon l'encyclopédie Wikipédia n'est pas reconnu médicalement et juridi

Le syndrome d'aliénation parentale reconnu par la Cour de cassation.

~~
Tout d'abord, vous vous interrogez peut-être sur ce qu'est le syndrome d'aliénation parentale. 


 


 La définition de Wikipédia: 


 


Le syndrome d'Aliénation Parentale (abrégé en SAP) est une notion introduite par Richard A. Gardner au début des années 1980, faisant référence à ce qu'il décrit comme un trouble dans lequel un enfant, de manière continue, rabaisse et insulte un parent sans justification. Selon Gardner, ce syndrome apparaîtrait en raison d'une combinaison de facteurs, comprenant l'endoctrinement par l'autre parent (presque exclusivement dans le cadre d'un conflit sur la garde de l'enfant)et les propres tentatives de l'enfant de dénigrer le parent ciblé1. Gardner a introduit ce terme dans un article publié en 1985, décrivant un ensemble de symptômes qu'il avait observé au début des années 1980.  


 


 Sur le syndrome d'alinéation parentale: P. Bensussan, Parental alienation, DSM-5 and ICD-11, coordonné par le Pr. William Bernet : Éd. Charles C. Thomas, 2010.  


 


 Wikipédia ajoute que ce syndrome n'est pas reconnu par le monde médical et judiciaire... et bien ce n'est plus le cas, dans un arrêt du 26 juin 2013, la Cour de cassation reconnait enfin ce syndrome qui malheureusement existe et que nous pouvons constater, nous avocats, dans de nombreux dossiers. 


 


 Cette décision serait-elle le début de la reconnaissance de ce syndrome qui est un mal de nos Sociétés modernes ? 


 


 Il apparaît que c'est une avancée puisque la Cour de cassation approuve la Cour d'appel d'avoir d'avoir décidé que le syndrome d'aliénation parentale installé dans la vie de l'enfant conduisait à transférer la résidence de la mère au père. 


 


 Selon la revue droit de la famile: "Cet arrêt participe à la légitimation du SAP et ne peut qu'inciter les juges du fond à rechercher son existence au moyen d'expertises et à prendre en considération un tel diagnostic dans l'appréciation de leurs décisions." 


 


Cass. 1re civ., 26 juin 2013, n° 12-14.392, P+B+I : JurisData n° 2013-013137   


 


 A noter que la France est un mauvais élève de l'Europe (on le sait déjà pour tout ce qui est conditions de détention, on le sait moins pour le droit de la famille. 


 


 En effet, La Cour européenne des droits de l'homme se réfère expresemment au syndrome d'aliénation parentale et la France a été condamnée en 2005 pour ne pas avoir "déployé les efforts suffisants que l'on pouvait raisonnablement attendre d'elle pour rendre effectives " les visites d'un parent rejeté par son enfant 


 


 CEDH, 31 mai 2005, n° 21324/02, Plasse-Bauer c/ France : la mère en l'occurrence ne réussit à voir sa fille qu'une seule fois en cinq ans, sans la présence du tiers prévu, et dans des conditions catastrophiques 


 


 En tout état de cause, il faut tout de même relever que les juridictions de fond commencent à admettre ce syndrome d'aliénation parentale, la Cour d'appel de Bordeaux l'a admis dans un arrêt du 3 octobre 2006 (« le refus persistant et non motivé (d'une mère) de respecter le droit de visite judiciairement fixé (du père) est de nature à entraîner le changement du lieu de résidence » 


 


 


Contact: cabinet@michelebaueravocate.com  33 Cours Pasteur- 33 000 BORDEAUX tél 05 47 74 51 50  

 

Vous avez une question ?
Blog de Michèle BAUER,Avocat Bordeaux

Michèle BAUER

150 € TTC

1 évaluations positives

Note : (2/5)

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

1 Publié par Visiteur
29/04/2016 18:12

Bonjour,

1.Avez-vous déjà obtenu le transfert de domicile en plaidant l'aliénation parentale dans un ou plusieurs procès ?

2. Si oui, pouvez-vous me transmettre vos conclusions et un jugement en attestant en noircissant les noms sauf le votre ?

3. Combien prenez-vous pour obtenir le même résultat ? À savoir que la situation pourrait être aussi menée conjointement au pénal pour délit d'abus de faiblesse sur mineur.

Cordialement

2 Publié par Visiteur
14/06/2016 16:35

Bonjour
Est-ce qu'un juge peut ordonner un transfert de domicile de la mère vers le père si on lui apporte la preuve que la mère fait de l'aliénation parentale sur les enfants ?
Est-ce qu'il est possible de la poursuivre au pénal pour abus de faiblesse sur enfants ?

3 Publié par Visiteur
22/12/2016 12:48

Quel professionnel peut dire et comment , sur quel comportement d'un mineur peut on reconnaître l'aliénation parentale?

4 Publié par Visiteur
22/12/2016 12:52

il y a la possibilité de demander une expertise psychiatrique des enfants, le juge pourra statuer en tenant compte de l'avis de l'expert

Me Michèle BAUER

5 Publié par Visiteur
02/02/2018 12:00

Bonjour

Malheureusement j'ai deux expertises psychologique qui parlent ouvertement d'aliénation parentale et de fusion mère/enfant et la cour refuse le transfert de garde car maintenant mon ex a un autre enfant ! donc on sacrifie l'évolution d'un enfant sous prétexte de l’intérêt supérieur de l'enfant ou personne n'arrive à poser ses limites car tout est dans la perception de chacun .

6 Publié par Visiteur
14/05/2018 12:55

Bonjour,
Est-il de nouveau possible de prendre rendez-vous avec vous?

7 Publié par Chloéchloé
20/07/2019 20:29

Bonjour,

1.Avez-vous déjà obtenu le transfert de domicile en plaidant l'aliénation parentale dans un ou plusieurs procès ?

2. Si oui, pouvez-vous me transmettre vos conclusions et un jugement en attestant en noircissant les noms sauf le votre ?

3. Combien prenez-vous pour obtenir le même résultat ? À savoir que la situation pourrait être aussi menée conjointement au pénal pour délit d'abus de faiblesse sur mineur.

Cordialement

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.

A propos de l'auteur
Blog de Michèle BAUER,Avocat Bordeaux

Je suis avocate à Bordeaux.

Blogueuse sur "feu" avocats.fr depuis 2007 et sur Legavox depuis 2009.

 

J'ai prêté serment en 2003 et depuis cette date j'exerce en qualité d'avocate dans le respect de mon serment.

Photo:Claire Grandnom

https://www.instagram.com/clairegrandnom.photos/?hl=fr

 

Consultation en ligne
Image consultation en ligne

Posez vos questions juridiques en ligne

Prix

150 € Ttc

Rép : 48h max.

1 évaluations positives

Note : (2/5)
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux et sur nos applications mobiles