Les atteintes à l'intimité de la vie privée sanctionnées par le code pénal

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Si l'article 9 du code civil sanctionne de manière générale la violation du droit au respect de la vie privée par voie de presse ou sur internet, le code pénal prévoit une série de dispositions spéciales relatives aux atteintes à l’intimité de la vie privée.

Si l'article 9 du code civil sanctionne de manière générale la violation du droit au respect de la vie priv

Les atteintes à l'intimité de la vie privée sanctionnées par le code pénal

Le droit au respect de la vie privée est le droit pour une personne d'être libre de mener sa propre existence avec le minimum d'ingérences de la part de tiers.

Ce droit comprend notamment la protection contre toute atteinte portée au droit au nom, à l'image, à la voix, à l'intimité, à l'honneur et à la réputation, à l'oubli, à sa propre biographie et concerne l'état de santé, la vie sentimentale, l'image, la pratique religieuse, les relations familiales et, plus généralement, tout ce qui relève de la sphère intime et personnelle d'une personne.

L’atteinte au droit au respect de la vie privée ouvre droit à la victime de saisir la justice sur le fondement civil et/ou pénal, au choix selon les situations.

Au civil, la victime peut saisir le juge des référés, sur le fondement des dispositions de l’article 9 du code civil selon lequel « chacun a le droit au respect de sa vie privée ».

La victime peut donc obtenir du juge civil :

- des mesures tendant à limiter l'atteinte (saisie, séquestre, suppression des passages litigieux, publication d'un encart, astreinte...) ;

- la condamnation de l’auteur de l’atteinte à verser des dommages et intérêts, qu'il s'agisse d'une chaine télévisée, un magazine de presse, un photographe, un artiste ou d'un illustre inconnu, etc …) ;

- le retrait des contenus illicites (vidéos, photographies, propos, etc…) ;

- la restitution des éventuelles photographies originales ;

- l’interdiction de la rediffusion des contenus litigieux ;

- la publication ou l'insertion de la décision de justice rendue dans la presse ("publication judiciaire").

En outre, le code pénal sanctionne d’une peine d'un an d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende le fait, au moyen d'un procédé quelconque, volontairement de :

- porter atteinte à l'intimité de la vie privée d'autrui :

En captant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de leur auteur, des paroles prononcées à titre privé ou confidentiel ;

En fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de celle-ci, l'image d'une personne se trouvant dans un lieu privé.

- conserver, porter ou laisser porter à la connaissance du public ou d'un tiers ou d'utiliser de quelque manière que ce soit tout enregistrement ou document obtenu à l'aide de l'un des actes prévus aux deux alinéas précités.

- s’introduire ou se maintenir dans le domicile d'autrui à l'aide de manœuvres, menaces, voies de fait ou contrainte,

Cependant, la loi pose une exception à la réalisation du délit d’atteinte à l’intimité de la vie privée lorsque les actes sus mentionnés ont été accomplis au vu et au su des intéressés sans qu'ils s'y soient opposés, alors qu'ils étaient en mesure de le faire, en considérant alors que le consentement de ceux-ci est présumé.

Le législateur a prévu un article spécial dans le code pénal qui précise que lorsque le délit est commis par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les mêmes peines sont applicables outre que le directeur de la publication est responsable devant les tribunaux de l'action de ses journalistes et collaborateurs de la rédaction (presse écrite, site internet, etc…) qu'il dirige.

En effet, lorsque l'infraction est commise par la presse écrite ou audiovisuelle, la détermination des personnes responsables résulte, pour la presse, de l'article 42 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, et pour l'audiovisuel, de l'article 93-3 de la loi du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle qui prévoient une responsabilité pénale " en cascade ".

Depuis une ordonnance n°2011-1012 du 24 août 2011, une peine de cinq ans d'emprisonnement et de 300.000 € d'amende est encourue pour :

- La fabrication, l'importation, la détention, l'exposition, l'offre, la location ou la vente d'appareils ou de dispositifs techniques conçus pour intercepter, détourner, utiliser ou divulguer des correspondances émises, transmises ou reçues par la voie des télécommunications ou procéder à l'installation d'appareils conçus pour réaliser de telles interceptions.

- La détection à distance des conversations permettant de réaliser une atteinte à l’intimité de la vie privée telle que décrit ci-dessus ou ayant pour objet la captation de données informatiques.

- La réalisation d’une publicité en faveur d'un appareil ou d'un dispositif technique susceptible de permettre la réalisation d’une atteinte à l’intimité de la vie privée lorsque cette publicité constitue une incitation à commettre cette infraction ou ayant pour objet la captation de données informatiques lorsque cette publicité constitue une incitation à en faire un usage frauduleux.

La tentative de ces infractions est punie des mêmes peines.

Par ailleurs, en cas d'infraction constatée, le code pénal prévoit les peines complémentaires suivantes à l'encontre de l'auteur :

- interdiction des droits civiques, civils et de famille ;

- interdiction d'exercer l'activité professionnelle ou sociale dans l'exercice ou à l'occasion de laquelle l'infraction a été commise ;

- interdiction pour une durée de cinq ans au plus de détenir ou de porter une arme soumise à autorisation ;

- affichage ou diffusion de la décision prononcée ;

- confiscation de l'instrument qui a servi ou était destiné à commettre l'infraction, de l'enregistrement ou du document obtenu illicitement.

Les personnes morales déclarées responsables pénalement encourent une amende pouvant aller jusqu’à cinq fois les montants prévus, l'interdiction, à titre définitif ou pour une durée de cinq ans au plus, d'exercer directement ou indirectement l'activité professionnelle ou sociale dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a été commise ainsi que l'affichage ou la diffusion de la décision prononcée.

L'intervention d'un avocat spécialisé permettra bien souvent de garantir l'efficacité de l'action judiciaire intentée et d'établir les éléments de preuve nécessaires au succès des prétentions.

Je suis à votre disposition pour toute information ou action.

PS : Pour une recherche facile et rapide des articles rédigés sur ces thèmes, vous pouvez taper vos "mots clés" dans la barre de recherche du blog en haut à droite, au dessus de la photographie.

Anthony Bem
Avocat à la Cour
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1 Publié par Visiteur
08/08/2018 01:17

bonjour maitre,
je vis avec mon ami et son ex-femme fouille dans mon facebook,parle de moi a son ex-belle mére donc la mére de mon ami car elle se fréquente du a la fille de mon ami,ce qui n'ai pas simple pour moi.nous recevons parfois des mails de son ex-femme,comme quoi il a abandonnée sa fille car il part vivre avec moi,ce qui est faux car mon ami a un droit de garde auquel il se tient.j'aimerai qu'elle nous laisse tranquille dans notre vie mais elle est toujours la a critiquer nos choix et notre vie.que pouvons-nous faire ?
cordialement nathalie.m

2 Publié par Visiteur
08/08/2018 12:03

Bonjour Maître,

Mon voisin et locataire a installé une caméra mobile que j'ai réussi à prendre en photo depuis l'entrée de ma maison. L'axe de cette caméra ne laisse pas de doute, elle filme l'entrée (la seule) de mon terrain et donc mes allées et venues ainsi que tout visiteur...
De plus, lorsque nous avons pris une photo de cette caméra, nos locataires ont ajouté un message sur la fenêtre à travers laquelle filme cet appareil, ne laissant que peut de doute sur le fait que nous soyons filmés.
Peut on attaquer directement afin d'obtenir la saisie du matériel et des ordinateurs pour vérifier si des fichiers videos sur nous existent bien, ou bien doit on juste demander le retrait de la caméra avant toute action ?

Merci d'avance.

3 Publié par Maitre Anthony Bem
08/08/2018 14:02

Bonjour citron69 et Peregrim,

Je vous remercie pour votre question.

Afin de me permettre de prendre connaissance de votre situation personnelle en détail et de disposer de toutes les informations nécessaires pour vous répondre en toute connaissance de cause, je vous propose de me contacter en privé pour une consultation.

A cet égard, je vous invite à choisir l’une de mes différentes modalités de consultation en cliquant sur « consultations » en haut de cette page.

Cordialement.

4 Publié par Visiteur
20/08/2018 21:36

bonjours,
il y a quelques jours nous avons reçu un coup de fil de notre propriétaire qui nous accusé de sous louer notre appartement et qu'elle a des photos de notre terrasse comme preuves que son fils ( un voisin ) lui a envoyer car , mais malheureusement pour elle ce n'étais que nos amis qui nous rendez visite un matin avec sa femme et son fils.
après plusieurs coup de fil plus tard la propriétaire s'excuser car elle c'est trompée.
mais depuis nous avons l'impression d’être espionnés et on ose plus profiter de notre terrasse.
que pouvons nous faire fasse à cette situation?
merci d'avance pour vos conseils.

5 Publié par Visiteur
31/08/2018 11:57

Bonjour maître,
Je suis mineur et j’ai été photographiée sans mon consentement lors d’une relation sexuelle. Je n’ai pas de preuve comme quoi les vidéos existent mais l’auteur de cet acte me fait du chantage et il y a déjà des rumeurs comme quoi des personnes pourraient avoir les vidéos, même si ces personnes affirment le contraire. J’ai quelques messages avec lui qui pourrait montrer qu’il me fais du chantage. J’aimerais savoir si je peux porter plainte contre atteinte à la vie privée. Merci d’avance

6 Publié par Visiteur
07/09/2018 15:39

Bonjour Maître,

Un de mes collègue enseignant a eu une conversation via sms avec une de nos collègue pour lui signifier qu'il désapprouvait les notes très élevées qu'elle avait donné à ses élèves. Ne sachant pas faire pour certains un simple pourcentage, il s’étonnait que ces élèves puisse avoir de bons résultats en gestion. La dite collègue a communiqué les sms à notre proviseur qui le convoque maintenant. La conversation s'étant faites par l'intermédiaire de téléphones privés, en dehors des lieux et temps de travail (et ne comportant ni insultes, ni grossièreté) est-ce légal de communiquer les sms à notre direction à des fins disciplinaires ?
D'avance merci de votre réponse.

7 Publié par Visiteur
14/09/2018 14:31

Bonjour maître,

Mon père s’est fait opérer du genoux il y a quelques mois il s’est donc retrouvé en arrêt le temps de sa convalescence puis a repris le travail quelques jours après il a fait une chute à son travail et est retombé sur son genoux récemment opéré il a donc été mis en arrêt de travail hors il s’est retrouvé sans indemnisations journalières pendant 2 mois - 2 mois et demi car il attendait la réponse de la CPAM si oui ou non il reconnaissait l’accident de travail pendant ce temps mon père est sortie une soirée en compagnie de mon cousin DJ animateur (une association) ou il l’a aidé à animer la soirée au micro et au passage des musiques sur un logiciel informatique mon père n’a rien perçu de cette soirée et son arrêt de travail était bien mentionné sans restriction d’horaire. Ce soir là mon père s’est fait prendre en photo par une personne sans son consentement et sans s’en rendre compte. Ce « photographe » a ensuite partagé cette photo avec l’employeur de mon père qu’il l’a dénoncé comme en activité pendant son arrêt de travail. Du coup mon père ce retrouve sans revenu 0 centime avec une possibilité d’amende.Je souhaiterais savoir si dans cette situation mon père est en possibilité de porté plainte pour atteinte à la vie privée ( pour avoir été pris en photo sans son consentement) sachant qu’il vient d’apprendre en plus que ces chutes répété son dû à une sclérose en plaque révélé par ses neurologues.
En vous remerciant par avance de votre réponse.

8 Publié par Visiteur
14/09/2018 18:21

Bonjour maitre,

mon proprietaire doit faire des travaux chez moi et l'ors de sont passage avec l'artisant qui fera les traveaux, mon proprietaire c'est permise de faire des photos de tous mon appartement ( avec mes affaire personnelle) meme les pieces ou il n'y aura pas de travaux sont mon accord verbale ou ecrite, en plus de sa elle a transmise les dites photo a sont avocate.

puis-je porter plainte pour abus de pouvoir, diffusion d'image priver et atteinte a ma vie priver ??

9 Publié par Maitre Anthony Bem
14/09/2018 21:19

Bonjour Mimi33 et Angel,

Sans preuve d’une diffusion publique de photos ou vidéos volées, il n’y a malheureusement pas de possibilité d’action juridique ou judiciaire ni de sanction contre l’auteur de l’atteinte.

Cordialement.

10 Publié par Maitre Anthony Bem
14/09/2018 21:22

Bonjour armindo91,

A défaut de diffusion publique de photos personnelles, il n’y a pas d’atteinte au droit au respect de la vie privée ni d’infraction pénale susceptible de vous permettre de déposer utilement une plainte pénale ni d’engager des poursuites.

Cordialement.

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