la déclaration de créance et son importance

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De nombreuses personnes, tels que les bailleurs, sont confrontées au redressement ou à la liquidation judiciaire de leur clients (locataires, fournisseurs etc..) et disposent à leur encontre d’un droit de créance. Après avoir découvert l’ouverture d’une procédure collective à l’encontre du débiteur, il convient de réagir vite et de sauvegarder ses droits. Le tribunal qui ouvre ou prononce une procédure collective par un jugement d’ouverture désigne les organes de la procédure. Les créanciers devront alors déclarer leur créance au mandataire qui aura été désigné pour recevoir les déclarations de créances, il s’agira du mandataire judiciaire en cas de redressement ou de sauvegarde et du liquidateur en cas de liquidation judiciaire. Il est donc nécessaire de connaître les modalités de la déclaration de créance.

De nombreuses personnes, tels que les bailleurs, sont confrontées au redressement ou à la liquidation judici

la déclaration de créance et son importance

I/ les modalités de la  déclaration de créance

Ø Contenu de la déclaration

Il est aujourd'hui acquis que la déclaration de créance s'analyse en une véritable demande en justice tendant au paiement d'une somme d'argent (Cas. com., 15 oct. 1991, n° 90-11.657 : Juris-Data n° 1991-002535 ).

En outre, comme toute demande en justice, la déclaration de créance a un effet interruptif de prescription jusqu'à la clôture de la procédure collective.

L’article L622-24 du code du commerce dispose que :

« À partir de la publication du jugement, tous les créanciers dont la créance est née antérieurement au jugement d'ouverture, à l'exception des salariés, adressent la déclaration de leurs créances au mandataire judiciaire. Les créanciers titulaires d'une sûreté publiée ou liés au débiteur par un contrat publié sont avertis personnellement ou, s'il y a lieu, à domicile élu. Le délai de déclaration court à l'égard de ceux-ci à compter de la notification de cet avertissement.

La déclaration des créances peut être faite par le créancier ou par tout préposé ou mandataire de son choix. »[..]

Quel que soit la nature de la créance civile ou commerciale, le créancier doit  établir la déclaration de créances à l’exception  des salariés  qui sont expressément dispensés de la déclaration.

  • Le contenu de la créance

L’article L622-25 du code du commerce dispose que :

« La déclaration porte le montant de la créance due au jour du jugement d'ouverture avec indication des sommes à échoir et de la date de leurs échéances. Elle précise la nature du privilège ou de la sûreté dont la créance est éventuellement assortie.

 Lorsqu'il s'agit de créances en monnaie étrangère, la conversion en euros a lieu selon le cours du change à la date du jugement d'ouverture. Sauf si elle résulte d'un titre exécutoire, la créance déclarée est certifiée sincère par le créancier. Le visa du commissaire aux comptes ou, à défaut, de l'expert-comptable sur la déclaration de créance peut être demandé par le juge-commissaire. Le refus de visa est motivé. »

Le créancier doit donc indiquer dans sa déclaration :

-le montant de sa créance antérieure au jugement d’ouverture.

Si le créancier ne peut cependant pas faire de déclaration à titre provisionnel ou sous réserve, il lui appartient de déclarer sa créance en temps utile et pour un montant évalué (CA 3ème Ch, 30 nov20010 jurisdate 2001-166088).

Pour justifier de l’existence et du montant de la créance, le créancier devra annexer les éléments  qui peuvent la justifier (facture, contrat, bon de commande etc..).

Le créancier doit également déclarer les privilèges ou la sureté dont la créance est éventuellement assorties (caution, privilège , hypothèque etc..).

L’auteur de la déclaration

Selon l’article L622-24 du code du commerce, la déclaration de créance peut être faite par le créancier, le préposé ou tout mandataire de son choix.

 Lorsque la déclaration des créances d'une personne morale est faite par l'un de ses préposés, celui-ci doit être titulaire d'une délégation (ou d'une subdélégation) de pouvoirs régulière.

Il va de soi que ce préposé puisse être correctement identifié afin de vérifier l’existence de la délégation de pouvoir et la régularité de la déclaration de créances.

Cela étant, si le délégataire ne signe pas ou si sa signature demeure illisible, la société pourra toujours rapporter la preuve de l’acte de délégation.

Selon la loi, le mandataire doit dans les 15 jours du jugement d’ouverture demander aux créanciers connus de déclarer leurs créances.

Ø Délai de déclaration

La déclaration de créance doit être faite dans un délai de deux mois à compter de la publication du jugement d’ouverture au BODDAC (bulletin officiel des annonces civiles et commerciales).

Depuis la loi du 26 juillet 2005, le législateur a atténué les sanctions attachées au défaut de déclaration.

Désormais, à défaut de déclaration dans les délais, les créanciers ne sont pas admis dans les répartitions et les dividendes  pendant la durée de la sauvegarde ou du redressement, ce qui signifie  concrètement que sa créance est inopposable à la procédure collective.

Cependant, le créancier pourra toujours poursuivre la caution notamment de son locataire  lequel ne pourra invoquer une déclaration tardive ou une omission pour pouvoir prétendre se décharger de ses engagement.

Il faut cependant savoir  qu'une créance ne peut pas être admise pour un montant supérieur à celui déclaré.

La Cour de cassation a jugé dans un arrêt du 3  novembre  2010 qu'une créance déclarée au passif sur la base d'une évaluation ne peut pas être admise pour une somme supérieure .

Cette solution se justifie par la necessité d 'établir un plan de redressement , lequel ne peur être établi qu'au vu de l'intégralité des créances déclarées.

Le créancier devra donc  faire une évaluation de sa créance lorsque celle-ci n'a pas pu être fixée dans le délai mais il faut prendre garde aux déclarations d'un montant excessif(Cass. com. 3 novembre 2010 n° 09-72.029 (n° 1087 F-PB), Sté Nahema évasion c/ Lize ès qual).

Il faut savoir que si vous avez inroduit une actionen justice avant le dépot de bilan, l'instance sera interrompue jusqu'à votre déclaration de créance.

MAis attention, la Cour de Cassation a rendu un avis  n° 0090002P du 8 juin 2009 en précisant  qu"En l'absence de déclaration de créance, les conditions de la reprise d'instance ne sont pas réunies, même si la créance du créancier forclos n'est pas éteinte ; en l'espèce, l'instance demeure interrompue jusqu'à la clôture de la liquidation judiciaire."

La délacartion de créance est donc un acte juridique d'une plus haute importance puisu'elle va vous permettre de poursuivre l'instance initialement introduite.

.II/ le relevé de forclusion

Force est de constater que les créanciers n’ont pas toujours le temps de vérifier auprès du BODDAC les procédures ouvertes à l’encontre de leur débiteur et accordent généralement leur confiance.

Le créancier qui n'a pas déclaré sa créance dans le délai est forclos.

Aussi, pour le cas où il n’aurait pas pris la précaution d’agir dans les délais, le législateur a institué le relevé de forclusion.

L'article L. 622-26 du Code de commerce dispose : "à moins que le juge-commissaire ne les relève de leur forclusion s'ils établissent que leur défaillance n'est pas due à leur fait ou qu'elle est due à une omission volontaire du débiteur lors de l'établissement de la liste des créanciers. Ils ne peuvent alors concourir que pour les distributions postérieures à leur demande (C. com. art. L 622-26, al).

Il demeure que lorsque le créancier n'a pas été averti, il peut agir, après la clôture de la liquidation judiciaire pour insuffisance d'actif, en réparation du préjudice lié à l'extinction de la créance contre le débiteur qui a omis de le mentionner sur la liste certifiée des créanciers (Cass. com. 17-11-2009 n° 08-11.198 : BRDA 1/10 inf. 11 ), à charge pour lui d'établir que ce dernier a commis une fraude en dissimulant intentionnellement sa dette.

  • L’importance de la déclaration sur le sort des procédures en cours

Dès l’ouverture d’une procédure collective  à l’encontre d’un débiteur, les instances en cours

au fond sont interrompues jusqu’à que le créancier poursuivant ait déclaré sa créance.

Une fois la déclaration de créance faite, l’instance pourra reprendre mais elle sera limitée puisqu’elle aura seulement vocation à faire d’une part, constater et de seconde part, à faire fixer le montant de la créance.

Le créancier devra donc impérativement faire cette diligence et déclarer cette créance car son omission emportera de manière inéluctable l’inopposabilité de sa créance.

En omettant cette déclaration, il ne pourra reprendre  le bénéfice de l’instance qu’il a entreprise, ce qui n’est pas sans conséquence d’un ordre financier.

 Dans un arrêt du 8 juin 2009, la Cour de Cassation a affirmé  qu’à défaut de déclaration de créances, le créancier ne peut plus reprendre l’instance même si sa créance n’est pas éteinte.( Sarl Centrale de Référencement de Conseil et d'Information Hospitalière Privée et Publique c/ Samzun ès qual.).

 Je me tiens à votre disposition pour tous renseignements complémentaires.

Maître Joan DRAY

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1 Publié par Visiteur
29/08/2014 08:52

Bonjour,

Nous avons pu apprendre hier par notre huissier de justice en charge de notre affaire, que la société à laquelle nous sommes opposés était en liquidation judiciaire.
Un délai de 2 mois a été acté pour les déclarations de créances mais malheureusement nous n'en avions pas été informés et celui-ci est dépassé depuis juin. Nous avons tt de même établi notre déclaration de créance au passif de ce débiteur auprès du liquidateur judiciaire désigné.
Nous lui avons également adressé les justificatifs de cette créance ordonnée par décision de justice, rendue par le juge de l’exécution en août 2014 suite à l'audience publique de juillet 2014 au sein du TGI.
Cette audience faisant elle-même suite à un jugement rendu le novembre 2013 par le juge de proximité du tribunal ; condamnant déjà lors de cette instance la société en question.
Ce délai entre les 2 instances étant dû aux différents actes d’huissier de justice établis à l’encontre de la société (qui n'a jamais donner suite, devons nous nous considérer comme perdant malgré les décisions de justice?

Vous remerciant pour votre aide.

2 Publié par Visiteur
27/09/2014 12:48

Bonjour.
Je suis en liquidation depuis aout 2000,Mandataire ne pas clouture ma liquidation à ce jour pourriez me dire dealais préscrption ce combien temps .

Avec mes remerciements .

3 Publié par GIANNOTTI
11/12/2014 06:44

bonjour,

Nous venons d'être interpellé par un organisme de contentieux pour le paiement d'une dette d'un crédit commercial fait avec la BNP. En 2010, le commerce a été vendu et les créanciers payés par l'avocate de l'acheteur. Apparemment ils ne se sont pas manifestés à ce moment.Est on redevable de la dette plus les intérets qui s'élévent à 8300 euros ?

4 Publié par Visiteur
04/02/2015 17:48

Bonjour,

Le créancier qui a fait une déclaration de créance à "titre provisionnel" dans la mesure où une instance est en cours et qui voit la décision lui accordée une somme supérieure à la créance déclarée, est au final admis pour le montant déclaré dans sa créance ou pour celui du jugement?

5 Publié par chevalblanc
07/02/2015 12:27

Bonjour, j'écris pour le dossier de maman qui ne va pas bien.
Malgré le jugement du 18.4.1989 qui est de :
Passif déclaré de 21869,82 au greffe le 1/02/1991
Le mandataire a saisi 86522 euros de ventes immobilières. Maman lui a versé en plus 22105€. Il a de nouveau saisi 50.000€ de la vente d'un autre immeuble.Total de 158.627€)
Il me répond au téléphone: le Passif ( !!!),est bien supérieur à l’actif (158.627€).Mais nous ne connaissons pas de passif autre que celui du passif déclaré au greffe.
Le relevé annuel depuis 2012 fait ressortir une somme de 67.929€, qu'il ne veut pas nous rendre. Que devons nous faire?.
SVP donnez nous un conseil. Merci

6 Publié par chevalblanc
07/02/2015 12:36

SVP, j'ajoute que toutes les instances, le TC, mon expert comptable, nos avocats (maman a dépensé + de 20.000€, notre notaire, etc... PERSONNE ne comprend pas que ce dossier de 25ans ne soit pas clôturé.
Le mandataire ne répond jamais aux courriers LRAR.

7 Publié par Visiteur
03/03/2015 13:57

Bonjour,
Mon entreprise à été liquidé en mars 2011 mais depuis le mandataire n'a pas clôturé le compte bancaire de la société. Il devait y avoir environ 15000 euros sur ce compte à la liquidation. Il n'en reste que la moitié aujourd'hui sans raison valable si ce n'est la banque qui compte des frais de fonctionnement exorbitants!... Que faire aujourd'hui? certain de mes créanciers n'ont pas été payés alors qu'il reste encore de l'argent sur ce compte! Doivent-ils attaquer le mandataire qui, visiblement, n'a pas fait son job?!
A qui m’adresser, au greffe du tribunal, au juge?...
Merci par avance pour votre réponse.

8 Publié par Visiteur
25/03/2015 22:57

Bonjour,
Mon épouse est actuellement en liquidation judiciaire en nom propre, nous possédons un prêt immobilier à la BNP, celle-ci n'a pas déclaré de créance aucun retard de paiement il est vrai mais n'a pas signalé le prêt en cours le mandataire veut donc récupéré la part de la maison de mon épouse étant en indivision pour payer les créanciers déclarants a-t-il le droit ou doit-il reverser cette somme à la BNP puisqu' ils sont priviligiés preteur de denier en rang 1 malgré qu 'ils ont rien déclarés les notaires nous disent que le mandataire n 'a pas le choix tout sera reverser à la bnp et les avocats nous disent que le mandataire profitera de la non déclaration de la banque pour reverser aux autres créanciers et que la BNP se retournera contre moi en tant que co-emprunteur ensuite pour régler l'encours du prêt.merci par avance de votre réponse et de votre aide.cordialement.

9 Publié par Visiteur
27/03/2015 22:08

Bonjour, afin de ne pas être ennuyé, demandez une extention de jugement de votre épouse à votre égard au Tribunal du commerce si vous participiez à la société. Si ce n'est pas le cas faites un dossier de surendettement

10 Publié par Visiteur
30/03/2015 19:43

Bonjour liquide en mars 2012 de ma sarlvalery je n ai toujours pas de nouvelles est ce normal

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