Juges des enfants : instruire et juger la même affaire n'est pas conforme à la Constitution

Publié le 11/07/2011 Vu 3 680 fois 1
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

Vendredi 8 juillet 2011, le Conseil constitutionnel a déclaré au nom de l'impartialité, contraire à la Constitution le fait que le juge des enfants, qui a instruit le dossier, puisse présider le tribunal pour enfants. La disposition sera abrogée le 1er janvier 2013.

Vendredi 8 juillet 2011, le Conseil constitutionnel a déclaré au nom de l'impartialité, contraire à la Con

Juges des enfants : instruire et juger la même affaire n'est pas conforme à la Constitution

Juges des enfants

instruire et juger la même affaire n'est pas conforme à la Constitution

Le Conseil constitutionnel a déclaré, vendredi 8 juillet 2011, contraire à la Constitution le fait que le juge des enfants, qui a instruit le dossier, puisse présider le tribunal pour enfants. La disposition sera abrogée le 1er janvier 2013.
Coup de tonnerre pour les droits de l'enfant.
Cette décision vient briser l'équilibre d'un système.
D'importants problèmes d'organisation se feront au cours des prochains mois.
Un "cumul des fonctions qui a ses raisons d'être", selon Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny pour qui, "durant le temps de l'instruction, on essaie de transformer le jeune, de l'accompagner vers la sortie de la délinquance".

Suite à une question prioritaire de constitutionnalité sur la conformité de deux articles du code de l'organisation judiciaire portant sur la composition du tribunal pour enfants et sur la possibilité pour un juge des enfants instructeur de juger la même affaire, le Conseil constitutionnel "a soulevé d'office le grief tiré de ce que la présidence du tribunal pour enfants par le juge des enfants qui a instruit la procédure porterait atteinte au principe d'impartialité des juridictions".

Une réforme fixée au 1er janvier 2013


Les Sages reconnaissent d'abord aux juges des enfants, qui a instruit une affaire, le pouvoir, à l'issue de l'instruction de "prononcer des mesures d'assistance, de surveillance ou d'éducation".

En revanche, "en permettant au juge des enfants qui a été chargé d'accomplir les diligences utiles pour parvenir à la manifestation de la vérité et qui a renvoyé le mineur devant le tribunal pour enfants de présider cette juridiction de jugement habilitée à prononcer des peines", l'article L. 251-3 du code de l'organisation judiciaire porte atteinte au principe d'impartialité des juridictions. Il est donc contraire à la Constitution.


L'abrogation immédiate de l'article "entraînerait", toutefois, "des conséquences manifestement excessives" sur la justice pénale des mineurs. C'est pourquoi, le Conseil constitutionnel donne au législateur jusqu'au 1er janvier 2013 pour se réorganiser.

Actuel avocat. parution de lundi 11 juillet 2011.

Vous avez une question ?

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

1 Publié par Visiteur
11/09/2011 02:42

Les juges des enfants m'étaient méconnus avant que vous avez piqué ma curiosité et forcé de faire une petite recherche par moi-même. Mais pour les curieux ou ceux qui n'ont pas une idée du métier de juge pour enfant, voici un article qui traite de ce sujet: http://www.avocatforum.com/ecole-de-droit/carriere/le-juge-des-enfants-323.htm

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.