La conjoncture économique actuelle a entrainé l’accroissement du nombre d’ouverture de procédures collectives.
Dans ces conditions, les créanciers doivent se montrer très attentifs et ne pas oublier de déclarer leur créance au passif s’il souhaite un jour en obtenir le paiement.
Le contenu de la déclaration est réglementé par l'article L. 622-25 du Code de commerce.
Doivent ainsi être mentionnés :
- le montant de la créance due au jour du jugement d'ouverture avec indication des sommes à échoir et date de leurs échéances ;
- la nature du privilège ou de la sûreté dont la créance est éventuellement assortie ;
- le cas échéant, si la créance est en monnaie étrangère, la conversion en euros selon le cours du change à la date du jugement d'ouverture
Cette déclaration de créance doit être faite dans un délai de deux mois à compter de la publication du jugement d’ouverture au BODACC.
Depuis la loi de sauvegarde du 26 juillet 2005, il est prévu qu’à défaut de déclaration dans les délais, les créanciers ne sont pas admis dans les réparations et les dividendes pendant la durée de la sauvegarde ou du redressement.
Autrement dit, la sanction du défaut de déclaration dans les délais est désormais l’inopposabilité de la créance à la procédure collective.
Si cette déclaration est essentielle, pour autant elle ne saurait suffire dans la mesure où il faut encore que la créance soit admise au passif par le biais d’une décision du juge commissaire.
Cette admission interviendra après vérification par les organes de la procédure de la valeur de la créance.
Cet article aura pour objet de revenir sur des cas particuliers d’admission de créance.