La créance est une obligation juridique détenue par une personne, le créancier, à l’encontre d’une autre personne, le débiteur, et qui peut être cédée.
La dette est le pendant de la créance lorsque l’on se place du côté du débiteur.
Celui-ci a une dette qui se matérialise par le fait que son créancier détient une créance à son égard.
La cession de créance est une opération par laquelle la propriété de la créance est transférée à une tierce personne.
Elle permet au détenteur d’une créance de la revendre à un tiers pour ne pas à avoir à s’occuper du processus de recouvrement.
Cette cession implique un créancier originel (le cédant), et un nouveau créancier (cessionnaire).
Le débiteur, tiers à l'opération de cession, est appelé le cédé.
La cession de créance opère donc un transfert de l’obligation vers un tiers qui n’est pas contractant à l’origine.
Toute obligation peut ne pas être exécutée à titre exceptionnelle lorsque l’un des obligés estime que l’autre ne respecte pas ses engagements.
Mais en principe cette exception d'inexécution n'a d'effet qu'entre les contractants d'origine.
Pourtant il est des cas dans lesquels cette exception peut être véhiculée de partie à partie, de contrat à contrat en portant aussi bien sur un droit réel (qui implique un transfert de propriété) que sur le contrat lui-même.
Ce principe est extrêmement intéressant en matière de cession de créance, mais il s’apprécie différemment selon que l’exception opposée au cessionnaire relève de la dette elle-même (II) ou qu’elle est extérieure à celle-ci (I).