Par Grégoire Le Métayer. Il y a encore 3 ans, rompre un contrat de travail d’un commun accord était une procédure assez lourde. De plus, elle était souvent assimilée à une cessation volontaire d’activité privant ainsi le salarié de l’indemnisation du chômage. C’est cette constatation, ajoutée à l’engorgement actuel des conseils des prud’hommes (*1), qui ont poussé le législateur à adopter un nouveau mode de rupture autonome du contrat de travail à durée indéterminée.
La rupture conventionnelle, adoptée par les partenaires sociaux au sein de l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2008 et instaurée par la loi du 25 juin 2008, est donc une procédure qui permet à l’employeur et au salarié de convenir en commun des conditions de la rupture du contrat de travail qui les lie (*2). Elle est exclusive du licenciement ou de la démission et ne peut être imposée par l’une ou l’autre des parties.